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Château de Beaulieu à La Laigne
 
 

   La déclaration des fiefs d'Aunis, en 1539, apprend que la terre et seigneurie de Beaulieu, "sise au village de Luché", appartenant à Bonnaventure des Chaulmes, relevait à hommage lige du seigneur de La Laigne et de l'évêque de Maillezais, au devoir d'un demi marc d'argent à muance de seigneur et de vassal. Quelques années plus tard, elle était aux mains de Pierre Desmier, fils de François, écuyer, seigneur de Chenon et de Mirande, marié en premières noces à Catherine de Barbezières puis, en secondes noces, à Jeanne de Châteauneuf. Il rendit aveu et dénombrement au seigneur de La Laigne, en 1563. Du second lit, il avait eu un fils, Alexandre, écuyer, seigneur de Beaulieu, lequel laissa une fille, Suzanne encore mineure en 1599. Elle devint dame de Beaulieu et épousa Joachim de Chaumont, chevalier, seigneur de Cherves, puis en secondes noces, Charles Bidaud, écuyer, seigneur des Bugaudières. Suzanne Desmier semble être décédée sans postérité et, en avril 1659, les terres de Beaulieu-Mirande et de Roussillon revinrent par héritage à son cousin, Antoine Desmier, chevalier, seigneur de Domezac. A la fin du XVIIe siècle, l'hôtel noble de Beaulieu-Mirande appartenait à Julien Gaillardon, qui en fit foi et hommage au seigneur de La Laigne en 1696. Après sa mort, la seigneurie fut divisée en plusieurs parties entre ses héritiers, puis réunie grâce à la patience d'Isaïe-Charles Toutan-Beauregard, maître chirurgien à La Rochelle, lieutenant du premier chirurgien du Roi qui acheta, une à une, les différentes parts, en 1738, 1739, 1750 et 1751. Quelques années plus tard, en 1755, il fournit l'aveu et dénombrement de sa terre à Nicolas des Cars, marquis de Pérusse, seigneur de La Laigne. L'année suivante il procéda, de son vivant, au partage des ses biens entre ses différents enfants. La seigneurie de Beaulieu-Mirande échut à son fils aîné, Charles-Étienne Toutan-Beauregard, qui la vendit presque aussitôt moyennant 10 500 livres à Marie-Angélique Fichon de Beaumont, demeurant à Rochefort. La nouvelle dame de Beaulieu s'était fait prêter la somme nécessaire à l'acquisition par son frère, Pierre-Charles, maître des Eaux et Forêts d'Aunis.
Cependant, elle ne fut pas dame de Beaulieu longtemps puisqu'un des frères du vendeur, Jean-Baptiste Toutan, prêtre, curé d'Angoulins, fit valoir son droit de retrait lignager. Il parvint à rentrer en possession de la terre de Beaulieu en 1761. En octobre de l'année suivante, il arrenta ses domaines de Beaulieu-Mirande et de Roussillon (ce dernier attribué lors du partage de 1756) à Pierre- Gabriel Admyrauld, négociant à La Rochelle (1723-1782), et à son épouse, Marguerite Giraudeau. A la suite du décès de leur fils Charles-Élie, Beaulieu revint en 1793 à son frère, Jean-Louis Admyrauld (1760-1835), d'abord armateur, devenu maire de La Laigne et de Cram-Chaban, député, membre du Conseil Supérieur du commerce à Paris, et enfin nommé préfet de la Charente-Inférieure en 1830, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort. De son union avec Henriette-Julie Suidre, il eut huit enfants. C'est à son dernier fils, Louis-Ernest-Henri (1805-1873), que revint le château de Beaulieu. Celui-ci laissa deux enfants dont Marie qui épousa un avoué près le tribunal de Fontenay-le-Comte, nommé Guerry. Ils vinrent s'installer à Beaulieu, en 1874. Par la suite, le château passa par mariage aux mains de la famille Clerc qui le vendit, en 1989, à son actuel propriétaire. Depuis cette date, de très importants travaux de restauration ont été entrepris afin de sauver les bâtiments de la ruine et d'effacer les traces de nombreuses années d'abandon. Le château de Beaulieu est un pittoresque édifice, des XVIe et XVIIe siècles, comportant un bâtiment central en fond de cour percé de curieuses lucarnes, sur lequel s'adosse, à chaque extrémité, un pavillon couvert d'ardoise renfermant un escalier, chacun étant prolongé par une aile flanquée d'une tour cylindrique à toit de tuiles creuses. Ces deux ailes encadrent une grille en fer forgé de belle facture que l'on doit à la famille Admyrauld, à la fin du XVIIIe siècle. Parmi les dépendances, il faut remarquer une fuie cylindrique, et, dans le parc, une amusante fontaine. (1)

Éléments protégés MH : la grille en fer forgé fermant la cour : inscription par arrêté du 2 mars 1993

château de Beaulieu 17170 La Laigne, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)
  Source : châteaux, manoirs et logis, Charente-Maritime, éditions Association Promotion Patrimoine, 10 rue Dabault, 79000 Niort, imprimé en octobre 1993.

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