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Le château de
Plaisac, construit de 1872 à 1878, a succédé à un petit domaine avec maison
de maître, habité en 1790 par un certain sieur de La Magdeleine, chargé de
la vente des terres de Matha et Chachevrier. En 1836, le domaine de Plaisac,
comprenant une maison de maître, bâtiments de servitudes et d'exploitation,
cour et jardin, fut vendu par Lambert Bouyer, ancien notaire, demeurant à
Montils, époux de Clothilde Vez, Jean-Baptiste Roucheron, employé de la
Marine, époux de Marie-Anne-Joséphine Bouyer, et Jean-Jacques Bouyer,
sergent major au 68e régiment de légion en garnison à Toulon, à
Joseph-Romain Wampers, officier de cavalerie, et à son épouse, Jeanne-Louise
de Chièvres, demeurant à Chérac. Dans la seconde moitié du XIXe siècle,
Plaisac devint la proriété de Pierre-Charles Normand de La Tranchade qui fut
successivement trésorier payeur général à Cayenne, à Saïgon, à la Guadeloupe
et enfin à la Martinique. En 1861, il avait épousé Julie de La Bastrie qui
lui donna deux enfants dont Gabrielle Normand de La Tranchade, héritière du
château de Plaisac, bâti par ses parents, mariée à Chaniers, le 16 octobre
1889, à Henri-Augustin-Jean, baron de La Lande d'Olce, lieutenant au 108e
régiment d'infanterie (1901). Le baron de La Lande d'Olce et son épouse
vinrent habiter le château qui passa par la suite aux mains de la famille
Boniteau. Acquis en 1971 par ses actuels propriétaires, il a été restauré
avec goût et son parc remis en valeur pour devenir un lieu de réception
accueillant notamment des séminaires et mariages.
Le château de Pierre-Charles Normand de La Tranchade a été bâti selon les
plans de l'architecte Robichon. Le style néo- gothique fut choisi sans doute
en raison de la ferveur religieuse du commanditaire. D'ailleurs on peut lire
sur le fronton de la porte principale du château la devise de Pierre-Charles
qui est "In fide qhiesca" (Je crois en la foi). La demeure présente une
homogénéité architecturale et une belle unité de décor. Le corps principal
est cantonné à ses extrémités de deux ailes légèrement saillantes et ne
comptant que deux niveaux d'ouvertures. Au centre de chacune des façades,
une travée saillante se compose d'une superposition sur les trois niveaux
d'un groupement de trois baies (sorte de travée rythmique réactualisée)
couronnée d'un fronton triangulaire. Arcatures aveugles, clochetons,
acrotères, frontons triangulaires, bandeaux à retour portés par des
modillons et divers éléments sculptés participent à la décoration de cette
importante demeure XIXe siècle. (1)
château de
Plaisac 17610 Chaniers, propriété privée, ne se visite pas.
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