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Château de Puyrigaud à Léoville
 
 

         Cette seigneurie, qui donna son nom à une importante famille possessionnée en Saintonge et en Angoumois, était située dans l'enclave du Petit-Angoumois. Elle appartint longtemps à la famille Puyrigaud. Son dernier représentant semble avoir été Jehan, prêtre, seigneur de Chazottes, qui, en 1533, rendit hommage de son hôtel noble de Puyrigaud à Guy de Sainte-Maure, seigneur de Montauzier. Dès 1547, il était aux mains de Jean et de Jeannot Goulard, frères qui transigeaient avec Guy de Sainte-Maure à propos de la saisie féodale des seigneuries de Touverac et de Puyrigaud. Jean Goulard, écuyer, seigneur de Puyrigaud, mourut sans postérité. La seigneurie revint alors à sa sœur, Isabeau, mariée en 1544 à Jean de Cugnac, fils d'autre Jean, seigneur de Caussade, en Périgord, et d'Antoinette de Saint-Astier. La famille Cugnac garda Puyrigaud pendant plus de 150 ans. Ce n'est qu'en 1717 que Louise de Froidour, veuve de Jean-Louis de Cugnac, lieutenant colonel au régiment de Périgord, vendit Puyrigaud, moyennant 31200 livres, à Annet Dubois, écuyer, seigneur de Châteaulin, paroisse de Léoville. Annet Dubois mourut au château de Puyrigaud, qu'il avait fait réaménager, à l'âge de 79 ans, et fut enterré dans le chœur de l'église de Léoville, en 1763. De son union avec Catherine Fé, morte en couches à l'âge de 30 ans en 1721, il n'eut qu'une fille, Catherine, mariée en l'église de Léoville, en 1744, avec Jean de Fauquier, écuyer, seigneur de Canteloup, conseiller au parlement de Bordeaux. Le couple vendit la terre de Puyrigaud dès 1766, moyennant 84000 livres, à Jean-Baptiste de La Molère, conseiller en la grand chambre du parlement de Bordeaux. Ce n'est que quatre ans plus tard, lorsqu'il épousa Magdelaine Godet-Dubois, fille d'Hubert, chevalier, conseiller au conseil supérieur de l'île de la Guadeloupe, que Jean-Baptiste de La Molère fit entièrement transformer le château. Le 11 octobre 1770, Jean Richet travaillant à la tour, tomba des toits et se tua. Les travaux devaient être terminés en 1772, date gravée sur un des bâtiments de dépendances. Jean-Baptiste de La Molère fut le dernier seigneur de Puyrigaud.
L'état des lieux qu'il fit faire en 1766, permet de savoir que l'ancien château était en fort mauvais état et de comprendre les travaux que fit exécuter son nouveau propriétaire par la suite. L'ensemble des bâtiments était ordonné autour d'une cour dans laquelle on pénétrait par un petit châtelet composé par un pavillon percé d'une porte cochère, flanqué de deux petites tours carrées. On mentionne aussi une ancienne chapelle transformée en appent, et une fuie. Le corps de logis, assez modeste, devait se trouver en fond de cour. De tous ces bâtiments, Jean-Baptiste de La Molère ne conserva que l'aile gauche des dépendances, venant s'appuyer sur une grosse tour cylindrique couverte de tuiles plates. À l'autre extrémité, il fit bâtir un pavillon carré. Puis, en face, il fit construire une aile de dépendances symétrique dont on conserve encore le plan et une élévation non signée où l'on mentionne qu'il faudra veiller "en bâtissant la tour devant servir de colombier qu'elle soit de la mesme hauteur et de mesme diamètre que celle qui subsiste attenant l'écurie et qui doit être conservée". De part et d'autre de ces deux ailes, il fit élever d'autres bâtiments de dépendances, autour de deux nouvelles cours. L'espace en fond de cour centrale fut laissé vide entre les deux pavillons, et c'est là l'originalité de Puyrigaud. On pouvait ainsi envisager la construction ultérieure d'un corps de logis pour le maître dans ce qui n'était devenu qu'une vaste métairie au centre d'un domaine de rapport ayant toutefois le titre de château où Jean-Baptiste de La Molère avait cru bon de devoir renforcer les signes de noblesse en bâtissant de "nouvels tour et pavillons" d'une manière assez rustique, en contradiction avec sa culture et ce qu'il projetait de faire construire à la même époque, à Bordeaux. À ce titre, le château de Puyrigaud mérite une attention toute particulière. (1)

château de Puyrigaud 17500 Léoville, propriété privée, ne se visite pas.


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(1)
  Source : châteaux, manoirs et logis, Charente-Maritime, éditions Association Promotion Patrimoine, 10 rue Dabault, 79000 Niort, imprimé en octobre 1993

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