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Le château de Bardine était en réalité le siège de
la seigneurie du Haut-Tirac. Une famille de ce nom est connue dès la fin du
XIIIe siècle. Dans la seconde moitié du XVe siècle, le château du Haut-Tirac
appartenait à la famille d'Ysave ou Disant. En 1554, Louise d'Ysave et son
époux, Jean de Piis, écuyer, seigneur de Saujan, paroisse de Saint-Caprazy,
en Bordelais, vendirent leur châtel et maison noble, terre et châtellenie du
Haut- Tirac, en Saintonge, avec haute, moyenne et basse justice, relevant de
l'évêque de Saintes au devoir d'un marbotin d'or valant 25 sols à muance de
seigneur et de vassal, à Gabriel Gentil, conseiller au parlement de
Bordeaux. Sa petite-fille, Jehanne Gentil, fille de Louis, baron de
Cadillac-en-Fronsadais, épousa, en 1599, Jehan Martin, conseiller au
parlement de Bordeaux, fils d'autre Jehan, conseiller du Roi et son
trésorier général à Bordeaux, à qui elle transmit le château du Haut-Tirac.
En 1751, André-Joseph de Martin, âgé de six ans, hérite du comté de
Marcellus, de l'un de ses parents, François-Charles-Hyacinthe de Martin. Il
alla se fixer au château de Marcellus, en Agenais, qu'il fit reconstruire
sous la direction de l'architecte bordelais Richard-François Bonfin, et
mourut à Bordeaux, en 1789, des suites d'un duel qu'il avait provoqué lors
de l'assemblée provinciale de la Noblesse. Sa veuve,
Suzanne-Angélique-Thérèse de Piis, périt guillotinée en 1794. Malgré tout le
château du Haut-Tirac, abandonné depuis longtemps, resta propriété de la
famille Martin de Marcellus et ses ruines appartiennent toujours à ses
descendants.
Une petite enceinte polygonale irrégulière flanquée de quatre petites tours
carrées pleines semblant remonter au XIIIe siècle, était autrefois précédée
d'une basse-cour bastionnée, comme le montrent des cartes du début du XVIIIe
siècle, contenant la fuie dont les ruines sont toujours visibles. L'une des
tours présente des contreforts plats romans dans sa partie inférieure. Sa
partie supérieure a été remontée dans un corps de logis réédifié en fond de
cour, au XVIe siècle. Il a été dérasé et ne subsiste plus qu'au niveau du
rez-de-chaussée. Ses structures font penser qu'il devait être couronné par
un crénelage qui n'était peut-être que symbolique. L'accès des ruines est
aujourd'hui dangereux. (1)
château de Bardine 17240 Lorignac, propriété privée, ne se visite pas.
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