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Château du Gibeau à Marignac
 
 

       D'après les fonds de la famille Beaumont, conservés à la Bibliothèque Municipale de Saintes, concernant de nombreuses familles saintongeaises, et à partir des recherches généalogiques entreprises pour Monseigneur Léon de Beaumont, évêque de Saintes dans la première moitié du XVIIIe siècle, fils d'un des seigneurs du Gibeau, le château aurait été construit vers 1560-1570, pour Jean de Beaumont, fils d'Antoine et d'Antoinette Hérignon, seigneur et dame d'Usseau. Ce personnage, qui fut gouverneur de Mézières, gentilhomme de la maison du roi de Navarre et grand maître de sa fauconnerie, avait, dès 1556, constitué un domaine autour de quelques terres démembrées de la seigneurie d'Usseau et après avoir racheté, de François du Fou, chevalier, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, seigneur des baronnies et châtellenies du Vigean, La Chapelle-Saint-Mars, Confolens, Chandelanne et La Grozellière, le fief et seigneurie de Cordis avec droit de moyenne et basse justice, aujourd'hui situé face au Gibeau, qui renferme toujours une motte féodale dissimulée dans les bois. Son fils aîné, François, par deux brillants mariages successifs, put accroître la fortune familiale. Après lui, cinq générations se succédèrent au Gibeau. Un inventaire dressé au logis noble, en 1703, après le décès de François III de Beaumont, montre que tous les papiers familiaux avaient fait l'objet d'un classement méticuleux, sans doute sous l'impulsion de son frère cadet, Léon, évêque de Saintes. C'est son arrière-petit-fils, Léon, comte de Beaumont, marié en 1780 en secondes noces, avec Jeanne de Lafaurie, fille de Christophe, baron de Montbadon, en Bordelais, qui fut le dernier membre de cette lignée, propriétaire du château. Il le vendit en effet, en 1828, à Chrysostone-Marie-Jacques, baron de Gombault de Razac, chevalier de saint Louis, sous-gouverneur des pages du Roi, officier supérieur de Sa Maison et, en cette qualité, colonel de cavalerie, demeurant à Paris, avec plusieurs métairies et le logis de Pelouaille. Celui-ci n'en resta pas propriétaire longtemps, puisqu'en 1837, ayant pris sa retraite à Bordeaux, en compagnie de son épouse, Catherine-Honorine d'Arriès, il revendit le château du Gibeau et tout ce qu'il avait acheté avec, pour 111000 francs, à Simon-Marie-Gaspard-Alphonse de Laporte, ancien sous-inspecteur des Forêts, et à son épouse, Charlotte-Félicité Boscal de Réals. Presqu'un siècle plus tard, en 1923, le domaine appartenait à Jean Castillon du Perron.
La demeure que l'on découvre dans un petit bois précédé au nord et à l'est par un important vignoble, dominant depuis un petit coteau la pittoresque et sauvage vallée du Trèfle, n'a sans doute plus grand chose de commun avec le logis de la famille Beaumont, ayant subi une restauration peu discrète à la fin du XIXe siècle, après qu'on ait voulu lui faire retrouver un caractère médiéval que le château n'eût sans doute jamais. Les ouvertures de sa façade postérieure, encadrée par deux tours, ont été toutes repercées; le corps de logis et les tours dotés d'un crénelage quelque peu prétentieux. L'aile gauche de la façade antérieure a aussi été remontée. Cependant la façade principale possède encore une porte à fronton coupé, réplique exacte d'une porte du château de Boutteville, en Charente. Cette comparaison peut faire penser que la demeure de Jean de Beaumont avait été remaniée, au début du XVIIe siècle, par son fils, François, propriétaire par sa seconde femme, Marguerite d'Ingrandes, dame du Breuil et de Bonneuil (Charente), de plusieurs terres aux environs de Boutteville. Cette parenté de style montre que Le Gibeau aurait pu être doté, tout au moins en partie, d'un crénelage symbolique du XVIIe siècle s'inspirant de celui de Boutteville, mais dont les proportions n'avaient rien à voir avec celui qui existe actuellement qui peut par conséquent paraître quelque peu ridicule. (1)

château du Gibeau 17800 Marignac, tel. 05 46 91 21 72, propriété viticole qui propose un gîte.


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(1)
  Source : châteaux, manoirs et logis, Charente-Maritime, éditions Association Promotion Patrimoine, 10 rue Dabault, 79000 Niort, imprimé en octobre 1993.

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