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On découvre ce beau petit
château, blotti dans un fond, enveloppé par de grands arbres. En 1486, Jean
de Brémond, chevalier, seigneur de Balanzac, d'Ars, de Puyridault l'était
aussi de La Mothe-Meursac. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, le château
passa aux mains de la famille Montgaillard. Au siècle suivant, Marie de
Montgaillard, dame de La Mothe épousa Claude Filleul, écuyer, seigneur de
Chanteloup, paroisse de Saint-Georges-des-Agoûts. Le dernier de la lignée,
Louis Filleul, mourut à Bordeaux, en 1674, ayant pour héritiers son gendre,
Pierre de Rabaine, chevalier, seigneur de Villexavier, veuf de Marie
Filleul, et deux filles. Le château de La Mothe revint à Pierre de Rabaine
qui mourut quelques années après, laissant deux enfants mineurs et
d'importantes dettes. La seigneurie fut alors saisie et adjugée par sentence
du présidial de Saintes, en avril 1696, moyennant 20310 livres, à Charles
Daulnis, écuyer, seigneur du Vignaud. Aussitôt après en avoir pris
possession, il fit exécuter des travaux de réparations aux différents
bâtiments du château qui n'avaient pratiquement pas été entretenus depuis
des années. Il fit notamment refaire plusieurs portes et fenêtres dont
celles du pavillon et des deux tours, par Charles Bucherie et François
Chargé, menuisiers de la paroisse de Meursac. Son fils Louis n'eut que des
filles de son mariage avec Marie-Jeanne-Berthomée Pissonnet de Bellefonds.
Après sa mort, le château de La Mothe revint à sa fille aînée, Marie-Jeanne
Daulnis, mariée en premières noces, en 1741, à Claude Bérault, écuyer,
seigneur de Pommiers, puis en secondes noces, en 1764, à Charles-Honoré
d'Hérisson, chevalier de saint Louis, capitaine de cavalerie, qui était
encore seigneur de La Mothe-Meursac en 1789.
On accède au château depuis le village, par une grande allée bordée d'arbres
qui conduit à l'ancienne basse-cour précédée par une porte cochère
fortifiée. Le corps de logis pour le maître, isolé, a été remanié au XIXe
siècle, les fossés comblés, le pont de bois détruit, ainsi que le pavillon.
En revanche, les deux tours encadrant la façade postérieure, dont les baies
ont été reprises au XIXe siècle, existent toujours, aujourd'hui couvertes de
tuiles en écaille. Le sous-sol du château renferme d'importants
souterrains-refuges. (1)
château de La Mothe 17120 Meursac, propriété privée, ne se visite pas.
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