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La seigneurie de Seugnac ou Sevignac, appartenait, à la
fin du XVe siècle, à Guyot Goumard, écuyer, seigneur de La Vallée près de
Tonnay-Charente, qui la vendit, en 1494, à Colas d'Ysave (ou Disant). Ses
descendants la gardèrent tout au long du XVIe siècle. Diminué physiquement
par une grave maladie, au point qu'il devait se déplacer avec l'aide d'un
bâton, Jehan d'Ysave, écuyer, seigneur de Seugnac, eut de sérieuses
difficultés, en 1545-1546, avec son fils aîné, Michel, qui fréquentait des
gens peu recommandables, au point que, profitant de l'infirmité de son père,
il se rendit au château du Tirac pour s'emparer des meubles, puis vint à
Seugnac faire la même chose, chassant les domestiques et obligeant Jehan d'Ysave
à quitter sa chambre pour aller coucher dans une grange. Non content de ses
méfaits, il frappa les jambes de son père avec une broche, "voulant sa
mort". Secouru, le malheureux parvint à s'enfuir puis alla se plaindre
devant le lieutenant criminel de Saintes. Devant la gravité des faits, il
prit la décision de faire son testament par lequel il destitua son fils aîné
au profit de son jeune frère, Jehan, qui devint effectivement par la suite
seigneur de Seugnac. Il épousa une de ses cousines qui lui donna au moins
une fille, Anne, mariée en 1603, avec Antoine de La Chapelle, écuyer,
seigneur de La Dixmerie, l'un des cent gentilshommes de la maison du Roi,
capitaine du château de Lesparre, en Médoc, à qui elle transmit la
seigneurie. En 1665, elle était aux mains d'un de leurs descendants, Antoine
de La Chapelle, écuyer, seigneur de La Malterière et de Seugnac. Elle fut
adjugée en 1678, par sentence de décret rendue par le juge ordinairede Pons,
confirmée par une sentence du présidial de Saintes, en 1680, à Louis Desmier,
écuyer, seigneur du Petit-Lauron. Mais le procès connut un rebondissement et
le logis noble de Seugnac fut finalement adjugé, en 1704, pour 10700 livres,
à Anne de Pons. A sa mort, il revint à son frère, Jean de Pons, abbé
commendataire de Notre-Dame-de-Châtre qui le laissa, après son décès, à son
parent, François Mossion de La Gontrie, écuyer, conseiller du Roi, juge de
Pons, époux de Marie Bibard de La Touche. Par la suite, le château de
Seugnac revint à leur fille, Marie-Anne, mariée en 1733, à messire
Jacques-Louis d'Aiguières, écuyer, lieutenant d'infanterie au régiment de
Monconseil. A la Révolution, il appartenait à leur fils, Louis-Charles
d'Aiguières. Le corps de logis actuel est le résultat d'une reconstruction
du XIXe siècle. C'est un petit bâtiment régulier, encadré, côté cour, par
deux petits pavillons à haute toiture d'ardoise d'un effet assez pittoresque
et trompeur quant à la datation. Il succède à un corps de bâtiment sans
ordonnance, dominant la rivière, encore debout au début du XIXe siècle. (1)
château de Seugnac 17800 Pons, tel. 07 50 69 25 45, propose la location de
chambres d'hôtes avec possibilité de tables d'hôtes.
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