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Les origines de la seigneurie de Rétaud sont
encore mal connues. En 1566, elle appartenait à René de Prahec qui mourut
quelques années après, sans postérité de son mariage avec Marie de Calveau,
laissant pour héritier son frère Arnaud, un temps titré seigneur de Rétaud.
A la suite d'une transaction, la seigneurie revint à Marie de Calveau qui se
remaria à Bernard de Pichon, conseiller en la cour du parlement de Bordeaux.
La famille Pichon posséda la seigneurie pendant toute une partie du XVIIe
siècle, puis elle passa aux mains de la famille Comminges, en la personne d'Anne-Louise
de Comminges, épouse de Jean-Baptiste Lecomte, chevalier, seigneur captal de
La Tresne, près de Bordeaux, conseiller du Roi en tous ses conseils,
président au parlement de Bordeaux, puis de son frère, Louis, comte de
Comminges, seigneur de Saint-Fort sur Brouage, de Fléac, de L'Éguille et du
Breuil-du-Pas, gouverneur de Saumur. Après la mort du comte de Comminges,
survenue en 1712, le château de Rétaud revint à ses légataires universels,
Alexandre de Voyer de Doré, chevalier, seigneur de Chaillonnay et à sa sœur,
Françoise de Voyer de Doré, qui le vendirent en 1718, à messire Seguin
Gentil, chevalier, seigneur de Lafond, Brasseau et Saint-Christophe en
partie. En 1754, à la suite d'un partage passé entre ses quatre filles, il
revint à Marie-Françoise Gentil de Brasseau, épouse d'Henri de Brétinaud,
chevalier, baron de Saint-Seurin-d'Uzet. Le baron de Saint-Seurin testa en
1760, laissant à sa fille, Marie-Pélagie, le château, terre et seigneurie de
Rétaud dont il fournit le dénombrement en 1762.
La seigneurie consistait alors en "un château, chapelle, jardin, bois et
futaye, garenne et taillis, droit de haute, moyenne et basse justice,
fourches patibulaires" et possédait le mas de terre sur lequel était bâtie
l'église paroissiale de Rétaud dont le seigneur était considéré comme le
fondateur et dans laquelle il avait droit de "litres, poinçon et mauzollée".
Marie-Pélagie de Brétinaud épousa Jean-Louis de Guitard, chevalier,
lieutenant puis capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de saint Louis, et
enfin brigadier des armées navales de Sa Majesté, qui fut le dernier
seigneur de Rétaud. Le vieux château, encore recouvert de tuiles plates au
début du XVIIIe siècle, a perdu ses toitures d'origine par la suite, et sa
tour a été tronquée. Après une indivision, la partie contenant le pavillon a
été entièrement remontée à la fin du XIXe siècle, ou au début du siècle
suivant, ce qui lui donne de nos jours un air curieux. (1)
château de Rétaud 17460 Rétaud, propriété privée, ne se visite pas.
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