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Le château de Peuroux et
la terre de Rouffignac, liés tout au long de l'histoire, appartenaient
primitivement à la famille de Cruc, aussi propriétaire de la terre de
Chamouillac. Par un arrêt du parlement de Bordeaux, du 2 juin 1607, à la
suite d'un procès entre Rachel, Madeleine et Élie de Cruc, frère et sœurs,
ce dernier obtint en partage les terres de Peuroux et de Rouffignac, ainsi
qu'une part dans celle de Chamouillac. En 1641, Marie Chesnel, fille de
Charles, écuyer, seigneur de La Pouyade, et de Jeanne de Cruc, épousa
François de Lescours, écuyer, seigneur de Chastenet, veuf d'Anne-Henriette
de Hauteclaire. De ce second mariage est issu Louis de Lescours, chevalier,
seigneur de Chamouillac en partie, de Peuroux et de Rouffignac. En 1694, il
fit remarquer, à propos de ses droits honorifiques dans l'église de
Rouffignac, qu'il en était fondateur et qu'à ce titre, il avait droit à un
banc sous une arcade et qu'il pouvait faire graver ses armes sur sa
sépulture. Son fils, Louis II de Lescours, reçut en dot Chamouillac, Peuroux
et Rouffignac lorsqu'il épousa, en 1704, Louise de Bajol. De ce mariage il
n'eut qu'une fille, Marie-Charlotte, mariée en 1727 à Antoine-Auguste de
Bécave, chevalier, seigneur de Conquost, auquel elle apporta le château. La
famille Bécave posséda Peuroux jusqu'à la Révolution. Le dernier seigneur
ayant émigré, le château fut séquestré en 1794. D'après Rainguet, le domaine
passa par la suite à la famille Leidet qui le céda pour 180000 francs, en
1861, à M. de Belleville.
Peuroux formait autrefois une vaste enceinte quadrangulaire flanquée d'une
tour à chaque angle. Il n'en reste aujourd'hui plus que deux et la base
d'une troisième, encore debout au début du XXe siècle. L'une flanque un
curieux bâtiment couvert d'une haute toiture de tuiles plates qui aurait été
la chapelle. Une partie au moins de l'enceinte était entourée de douves,
aujourd'hui presque totalement comblées. On y accédait par une tour porte
dotée d'un pont-levis à flèches, abusivement restaurée et dotée d'un
crénelage fantaisie à son sommet. Le corps de logis, très repris, possède
encore une belle porte d'entrée de facture tardive, à pilastres faussement
cannelés, surmontés de chapiteaux corinthiens, portant un bel entablement
sculpté sur lequel on peut encore lire une inscription de 1793 peinte à la
sanguine, et un fronton triangulaire coupé. (1)
château de Peuroux 17130 Rouffignac, propriété privée, ne se visite pas.
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