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Au détour d'une petite route, derrière une allée
plantée, on découvre le château du Taillan, dans un site ne manquant pas
d'allure. Après une transaction passée en 1478 entre Hardouin de Maillé,
seigneur de Montguyon, et Bertrand Ardillon, écuyer, agissant pour son
épouse Jeanne Giraud, il fut décidé que ces derniers deviendraient
propriétaires de l'hôtel noble de Clérac et du fief du Taillant autrement
appelé du Pin, avec 250 journaux de terre en un seul tenant, le tout tenu du
seigneur de Montguyon, sans droit de justice, au devoir d'un hommage plein
et d'une paire d'éperons dorés. Quelques années plus tard, les hôtels nobles
de Clérac et du Taillant appartenaient à Jean de Callières, comme mari de
Pérette de Surt, héritière de Jeanne Giraud, veuve de Bertrand Ardillon. Le
domaine du Taillant resta propriété de la famille Callières jusqu'au milieu
du XVIe siècle. Dès 1549, il appartenait à Louis Langlois. Quelques années
après, Suzanne Langlois épousa Charles de La Sonnerie, faisant ainsi passer
Le Taillant aux mains de la famille La Sonnerie. À la fin du XVIIe siècle,
Catherine de La Sonnerie apporta en dot la propriété à Jean Poulard. Une de
leurs filles, Marie, épousa son cousin, François Poulard, sieur de Vétizon,
permettant ainsi de conserver le domaine entre les mains des Poulard,
l'espace d'une génération. Leur fille, Anne, épousa en 1734, Louis de Vétat,
seigneur de Chandoré, auquel elle transmit Le Taillan. En 1829,
Louis-François de Vétat de Chandoré, maire du Petit-Bersac, habitant le
domaine de Vétizon, vendit la propriété du Taillan, pour 57000 francs, à
Pierre Légé-Brusley, avocat.
Au fond d'une cour autrefois fermée par des dépendances et une porte cochère
à couvrement, se dresse un petit corps de bâtiment, couvert de tuiles
plates, doté d'une tour d'escalier cylindrique à poivrière. L'aile gauche
avec une série de bâtiments composites, à tourelles, a été construite, au
début du XXe siècle, à la place de bâtiments de dépendances sans grand
caractère. Telle qu'elle est conçue, en retrait du bâtiment principal, elle
n'entache en rien le bâtiment de maître ni la belle aile de dépendances dont
la toiture de tuiles plates à combles brisés rappelle que nous sommes à
quelques lieues du Périgord qui lui fait face. Le tout forme un ensemble au
charme inattendu. (1)
château du Taillan 17270 Saint-Martin-d'ary, tel. 05 46 04 17 82, centre
équestre.
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