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Il existe de nombreux documents d'archives permettant de
reconstituer l'histoire du logis de Limouillet à Saint-Xandre. Selon Robert
Colle, la construction de l'édifice serait l'œuvre de Julien Mauleré et
remonterait aux environs de 1520, ce qui paraît douteux. Propriété de Pierre
du Jardin, sieur de Limouillet et pair de La Rochelle, en 1577, la maison
fut transmise par Marie Perlé, veuve de Pierre du Jardin, à son neveu
(l'année 1585). Perette du Jardin apporta, par son mariage, le domaine de
Limouillet à la famille Mauclerc en 1590. De 1611 à 1647, il entra en
possession des Manigault. Isaac Manigault obtint la permission d'y bâtir un
colombier en 1647. Vendue aux enchères, la demeure fut achetée en 1675 par
Charles Brunet du Passy, écuyer et banquier. Son fils, Aymé Brunet, prêtre
et avocat nommé au présidial en 1698, en hérita avant de la vendre à Charles
Mercier du Paty entre 1699 et 1722. Cette même année, Jean Donnat, directeur
de la monnaie royale de La Rochelle, écuyer et secrétaire du Roi, en devint
le propriétaire. Il y fit ériger une chapelle en 1733. Limouillet appartint
du 27 mai 1754 à 1771 au sieur Pierre Delamarque, juge et garde de la
monnaie de la ville. Lui succéda Jacques Barjolles, garde-magasin pour le
Roi en l'Isle-Bourbon, en 1771. Une transaction entre Denis Goguet, seigneur
de La Sauzaie et Jacques Barjolles, relate la séparation des deux domaines
par un fossé, cette même année. Le logis fut détenu par Victor Guichard,
puis Louis Jacob entre 1783 et 1809. Ce dernier aurait été condamné à une
saisie mobilière pour non paiement de ses dettes. Il fut obligé de se
séparer de la maison, qu'il vendit à M. Roubhier, négociant à La Rochelle.
Maire de Saint-Xandre en 1815, ce personnage aurait planté dans l'enceinte
de Limouillet l'une des trois boutures du saule pleureur ombrageant le
tombeau de Napoléon, rapportée par un certain capitaine Baïllard, commandant
du navire Le Rochelais, et aurait commandé à Paris, en 1837, la grille en
fer forgé du lieu. Un acte de partage de l'année 1859 stipule le passage de
la bâtisse à M. Guillotin. Sa fille l'aurait apportée ensuite, sous forme de
dot, par son mariage avec un membre de la famille Pozzi. Le logis (mentionné
aussi comme château) de Limouillet ne présente plus aujourd'hui qu'une cour
intérieure, occupée par une mesure des dîmes en pierre, une grange à
pigeonnier et une porte en plein cintre marquée d'un écusson. A l'entrée du
château, on peut encore voir les douves et deux ponts-levis. Au début du
XIXe siècle, le logis de Limouillet devait se trouver encore au centre d'une
vaste exploitation, puisqu'on envisageait d'y produire du sucre de
betterave. (1)
château de Limouillet 17138 Saint-Xandre, propriété privée, ne se visite
pas.
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