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Au début du XVIIe siècle, le domaine du Grand Coudret
était propriété d'Étienne Cordon, avocat et vice-sénéchal de Saintonge. En
1645, il fut acheté par les Geoffroy, vieille famille saintongeaise qui
exerça d'importantes charges municipales à la ville de Saintes au cours du
XVIIe siècle. En 1668 et 1669, Jehan Geoffroy, seigneur du Coudret, notaire
royal et procureur au siège présidial, est maire de la ville de Saintes. Il
avait épousé en 1622, Jeanne Mousnier. Mort en 1693, il fut anobli pour ses
services rendus par lettres patentes de décembre 1702, d'argent à une pomme
de pin de sinople soutenue par deux écureuils de gueules affrontés et posés
sur une terrasse de sinople. En 1693, Thomas Geoffroy, seigneur du Coudret
remplaçait donc son père comme "conseiller, pair, eschevin de l'hôtel-de-ville
de Saintes". Il avait épousé Ozanne Toussaint dont il eut six enfants. Dans
son testament de 1710, il déclarait avoir "fait différents legs aux
Jacobins, aux Récollets, aux Charitains, aux mendiants, et donne aux pauvres
honteux de la ville treze petits louis d'or tous marqués à la marque de
Paris, lesquels demy louis d'or ont servi darres lors de mon mariage avec la
dite Toussaint, ma chère épouse". Il léguait par ailleurs, le domaine du
Grand Coudret à son fils Jean-Baptiste. Nous ignorons par la suite pendant
combien de temps la famille Geoffroy s'est succédée au Grand Coudret. A la
fin du XIXe siècle, il était propriété d'Anatole Laverny, secrétaire de la
société des Archives Historiques de Saintonge et d'Aunis. Puis dans les
années 1930, Le Grand Coudret devint propriété du comte de La Laurencie.
Pendant la seconde Guerre Mondiale le château dut subir l'occupation
allemande. La construction du château actuel fut achevée en 1895, comme
l'atteste l'inscription : HIC CAPIS BENEDICTVS DIE VII MAX ANNO DNI
MDCCCXCV. Cette pierre a été bénite par notre seigneur le 7 mai de
l'année 1895. On accède à la demeure par un porche muni de faux merlons et
flanqué de deux tourelles circulaires. La façade principale du bâtiment est
la plus intéressante. Précédée d'une terrasse à balustres, elle ne manque
pas d'éléments décoratifs. Flanquée sur une aile d'une tour circulaire et
sur l'autre d'une échauguette, elle dispose de nombreuses et
larges baies. La travée centrale, surmontée d'un balcon en fer forgé, est
ornée d'une élégante lucarne à fronton triangulaire coiffé de boules, et, de
part et d'autre, de deux lucarnes à fronton segmenté. L'arrière présente une
plus grande sobriété architecturale. Une tourelle carrée chevauche cette
façade. (1)
château du Grand Coudray 17100 Saintes, propriété privée, ne se visite pas.
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