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Château de Chaillonnais à Saujon
 
 

  La première mention du fief de Chaillonnais remonte à 1300; il appartient alors à Guillaume Gardrège. On ignore la date où la famille Gua en prend possession. Par son mariage avec Marguerite Gua, dame de Chaillonnais, Pierre Joubert, seigneur de L'Aiguille, devient vers 1487 le maître de cette terre. Les Joubert qui garderont la seigneurie pendant plus de 150 ans étendront leur domaine suite à de nombreuses acquisitions. Emery Joubert, au début du XVIIe siècle, est seigneur de Chaillonnais et de Brie. C'est à l'un des membres de cette famille, Louis Joubert, écuyer, que l'on doit l'édification de la petite chapelle placée sous le vocable de l'Annonciation. En 1762, à la demande de sa fille Diane-Marie, une messe hebdomadaire y est célébrée. Diane-Marie avait épousé René de Voyer de Paulmy, chevalier, seigneur de Dorée et de Blavel, intendant des armées françaises en Catalogne, conseiller du Roi en ses conseils d'État, qui, à la mort de son beau-père, porte le titre de seigneur de Chaillonnais. Il décède en 1665. La seigneurie échoit après la mort de Diane-Marie (décès survenu en 1683), à son fils Alexandre de Voyer de Maulmy, comte de Dorée, mort sans postérité. Chaillonnais passa ensuite entre les mains de ses neveux: Louis-Auguste puis Guillaume-Égon Tambonneau, prêtre, prieur de Sainte-Honorine-de-Conflans, tous deux fils de sa sœur aînée, Angélique de Voyer, mariée à Versailles en janvier 1683 à Antoine-Michel Tambonneau, chevalier, ambassadeur en Suisse, président en la chambre des Comptes.
Vers 1752, les biens de Guillaume sont mis en vente d'un commun accord entre ses nombreux héritiers. La seigneurie est alors acquise pour 43000 livres par Charles-Antoine Huon de Rosne le 28 janvier 1753. Il avait dû vendre l'année précédente le château de Vérac au nord de Cadillac-sur-Dordogne, trente mille livres, pour pouvoir s'offrir Chaillonnais. Un état des lieux fait à cette époque montre une demeure ayant besoin de quelques travaux, avec des pièces confortables pourvues de boiseries et de peintures sur toile sur les cheminées et en dessus-de-porte. On y signale certaines pièces hautes et un pavillon, une cour des marronniers et un parterre. Sa fille, Marie-Thérèse Huon, apporte en dot la seigneurie à son époux Joseph-Louis-Stanislas de Saint-Estève, en novembre 1759. Leur fils, Antoine-Stanislas né en 1764, hérite de Chaillonnais et de ses dépendances situées sur Saujon, Médis et Saint-Sulpice. Il confiera ses biens pendant la Révolution à un intendant de confiance et ne sera jamais inquiété. Cette famille possédait encore le domaine au début du XXe siècle: la baronne de Boisredon, née Saint-Estève de Passillé en était la propriétaire à cette époque.
Initialement, le château de Chaillonnais aurait été isolé au milieu d'un parc de verdure entouré de murs. D'après la monographie de Pierre Bouchoulle il se composait d'un corps de logis dépourvu d'étage et flanqué de trois tours circulaires. L'ancien cadastre indique une tour polygonale. Des travaux effectués de 1862 à 1864 transformèrent la demeure. Elle fut en effet surélevée, ses façades remontées. La tour placée près du vestibule d'entrée fut détruite et ses matériaux réutilisés. D'une grande sobriété, le logis, couvert de tuiles, flanqué de deux fines tours couvertes d'ardoise, est percé d'ouvertures en travées dépourvues de toute décoration, résultat de la campagne de reconstruction du XIXe siècle. La petite chapelle, située au nord et construite pour Louis Joubert, peut remonter au XVIe siècle. Quant à la fuie monumentale, elle fut sans doute érigée à la même époque. La tour semi-circulaire flanquant le mur d'enceinte de la propriété constitue le témoin d'une époque plus ancienne. Tronquée, elle présente un élément défensif (une canonnière de facture primaire) qui pourrait bien dater du XVIe siècle. (1)

château de Chaillonnais 17600 Saujon, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)
   Source : châteaux, manoirs et logis, Charente-Maritime, éditions Association Promotion Patrimoine, 10 rue Dabault, 79000 Niort, imprimé en octobre 1993.

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