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La terre de Gadeville est
mentionnée dès 1387. A cette date, un certain Ithier de Gadeville, paroisse
de Brie, rendait hommage à Archambaud de Périgord, seigneur de Matha. Il
faut ensuite attendre 1522 pour trouver mention d'Yvon de Loumeau, seigneur
de Gadeville. Quelques années plus tard, en 1533, Jean Moreau, valet,
avouait tenir l'hébergement de Gadeville de noble et puissant Adrien de
Montberon à cause de son château de Thors. Puis, la seigneurie passa aux
mains de la famille Chesne. En 1573, c'est Jacques du Chesne qui avouait
tenir du baron de Thors son logis noble de Gadeville. Le dernier
représentant de la branche des seigneurs de Gadeville mourut malade, à la
fin du XVIe siècle, chez René Fourré. Il laissait une veuve, Madeleine
Richard, et ses héritiers indirects: René Arnauld, écuyer, sieur de La
Garenne et de Luchat, et son épouse Marie de Saint-Martin, et Isaac
Rousseau. René Arnauld prit un moment le titre de seigneur de Gadeville,
avant que la terre ne soit saisie sur la poursuite des créanciers de Jacques
du Chesne. En 1603, la seigneurie fut adjugée, pour 15000 livres, à Louis
Richard, écuyer, sieur de Maillé et de La Garde-aux-Valets. Quelques temps
après, le procès reprit et l'arrêt d'adjudication fut cassé, François du
Chesne, sieur de Lhomme, en ayant proposé 100 livres de plus. N'ayant pu
payer la somme offerte, la terre fut à nouveau adjugée pour 15000 livres à
Catherine Caillect, veuve de Dominique Dubourg, écuyer, sieur de Cruc et de
Dion, épouse en secondes noces de Samuel Frétard, écuyer, sieur d'Anvilliers,
par arrêt du parlement de Bordeaux, du 17 mars 1612.
Depuis lors, et jusqu'à la Révolution, le château fut la propriété des
Frétard devenus, au cours du XVIIIe siècle, propriétaires de plusieurs
belles terres saintongeaises. Dès 1786, les derniers des Frétard avaient mis
la terre en vente. Une annonce parue en 1789, dans le Journal de Guienne,
précisait que le fief de Gadeville "arrosé par une belle rivière qui rend
les terres très fertiles...", situé en Saintonge à cinq lieues de
Saint-Jean-d'Angély et à deux de Cognac et de Jarnac, consistait en "maison
de maître, logements de cultivateurs, chai garni de tonneaux, réservoir et
jardin". Il y avait en outre un vignoble de 50 journaux et des moulins. La
propriété actuelle consiste en un logis situé en fond de cour, animé en son
centre par un pavillon couvert d'ardoise, le tout considérablement remanié
dans le courant du XIXe siècle. Une petite tour, cerclée de fer pour des
raisons de solidité et couverte de tuiles plates, rappelle l'ancienne maison
noble des Frétard. Presque tous les bâtiments et jardins, situés dans une
grande plaine basse, sont entourés de hauts murs précédés par des fossés
remplis d'eau vive, ce qui donne à l'ensemble un certain caractère. (1)
château de Gadeville 17160 Brie-sous-Matha, propriété privée, ne se visite
pas.
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