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L'inventaire des titres de
la seigneurie de Soubise, conservé aux archives nationales mentionne l'acte
d'anoblissement du lieu de Saint-Hilaire, en 1581, sans doute en faveur de
René de Queux, écuyer, sieur des Tranquards. Il s'efforça, à partir de cette
date, d'augmenter sa nouvelle seigneurie. En 1599, Catherine de Parthenay,
dame de Rohan et de Soubise, lui céda des terrages et agriers et la dixième
partie des fruits d'une pièce de terre située à proximité de la maison noble
de Saint-Hilaire, ainsi que 20 sols de cens dus sur une autre pièce de
terre. Son fils Jacob, qui fournit le dénombrement de son fief de
Saint-Hilaire en 1611, continua l'œuvre d'agrandissement. En 1618, il fit
arpenter 20 journeaux 13 carreaux de terre faisant partie d'un grand terrain
qu'il désirait faire entourer de murs, planter en vignes et anoblir avec sa
maison de Saint-Hilaire. Le château resta la propriété de la famille de
Queux jusque dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. La dernière
représentante de la branche des seigneurs de Saint-Hilaire, Suzanne de
Queux, fille de Jacques, seigneur de Saint-Hilaire, chevalier de saint-Louis,
ancien lieutenant des vaisseaux du Roi, et d'Anne Suzanne Richier, épousa en
1763 messire Honoré-François-Xavier Lemoyne de Sérigny, écuyer, seigneur
châtelain de Loiré, lieutenant des vaisseaux du Roi au département de
Rochefort, auquel elle apporta le château de Saint-Hilaire. En 1793, il fut
vendu comme bien national à Louis Delétant. Plus tard, le marquis de Queux,
descendant d'une branche collatérale, racheta le château de Saint-Hilaire où
il mourut sans postérité à la fin du XIXe siècle. De nos jours,
l'édifice souffre beaucoup d'une lente et terrible indivision qui le
transforme en véritable hameau. On distingue cependant encore très nettement
une vaste enceinte quadrangulaire flanquée aux angles sud et ouest d'une
tour cylindrique, cette dernière, située au pied d'un vivier, ayant été
dérasée. Un modeste corps de logis occupe en partie seulement le front
sud-ouest et a été divisé en deux habitations. L'une a été pourvue d'un toit
d'ardoises à quatre pans au XIXe siècle. A l'angle sud, on distingue des
consoles qui portaient autrefois une échauguette carrée. L'autre partie
possède encore une élégante porte à fronton triangulaire. L'élément le plus
intéressant est incontestablement la haute tour de l'angle sud. Elle
comporte trois niveaux plus un niveau de combles éclairé par de belles
lucarnes à fronton triangulaire. Chaque niveau est doté de trous de tir. De
sa haute poivrière d'ardoise, s'élance un gros conduit de cheminée qui
prouve que cette tour, isolée du reste des bâtiments, était conçue pour être
habitable. L'entrée se faisait au premier étage par une porte débouchant
aujourd'hui sur un petit balcon de bois supporté par deux consoles de
pierre. Cette tour refuge est un intéressant exemple d'architecture des
guerres de Religion. Elle reprend le principe de la tour refuge de Châtenet
à Rétaud ou de Laléard à Saint-Hilaire-de-Villefranche, à partir du
cylindre, ce qui en fait toute son originalité. Dans la cour, on remarque
une très grosse fuie qui se ruine lentement. La construction du château de
Saint-Hilaire et de sa tour doit remonter au règne d'Henri IV, vers
1590/1600. (1)
château de Saint-Hilaire 17100 Soubise, propriété privée, ne se visite pas.
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