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La
seigneurie de La Magdeleine relevait de la châtellenie de Montguyon au
devoir d'une paire d'éperons dorés à mutations de seigneur et de vassal.
L'inventaire des titres du chartrier de Montguyon ne mentionne pas la terre
avant le XVIIe siècle. Le plus ancien seigneur connu est Raymond de Guimeuse,
en 1598, époux de Marie de Nogaret. En 1625, leur fils Isaac, écuyer, rendit
aveu et dénombrement de sa maison noble de La Magdeleine, située en la
paroisse de Saint-Martin-d'Ary, au seigneur de Montguyon. Il semble être
décédé sans postérité de son mariage contracté en 1631 avec Henriette de
Hauteclaire, puisque La Magdeleine revint à sa sœur, Anne de Guimeuse,
mariée en 1618, à Hélie de Mallet, seigneur de La Joirie et de Puyvalier en
Saint-Germain-d'Excideuil. En 1667, le sergent royal du bourg de Montguyon
vint à cheval au lieu noble de La Magdeleine à la requête d'Alphonse-Ram de
Maniban, chevalier, seigneur de Libran, pour commander à Louis de Mallet de
payer la somme de 2400 livres qu'il devait à la famille Maniban depuis une
transaction passée en 1650. Étant entré dans le logis et la métairie, il n'y
trouva que des "meubles de fort peu de valeur", si bien qu'il décida de
saisir "ledit lieu noble de La Magdeleine et la métairie en dépendant
consistant en maison petites tours couvertes en tuiles creuses et plates,
chambres hautes et basses, grenier, antichambre, basse-cour et servitudes".
L'affaire dut se résoudre à l'amiable puisque la famille Mallet conserva La
Magdeleine tout au long du XVIIIe siècle. En 1765, le seigneur d'alors,
François de Mallet, y demeurant, passait un marché avec Antoine Terrade,
charpentier venant d'Angoumois, qui devait faire une charpente en pointe aux
deux tours du logis, chacune élevée de 24 pieds, à finir à la fin de l'année
1766. Le seigneur devait lui fournir les matériaux nécessaires, en
particulier les tuiles plates qui devaient recouvrir les tours.
En 1864, Rainguet signalait que l'inscription François de Mallet, chevalier,
seigneur de La Magdeleine, gravée sur la charpente de la tourelle est,
rappelait les travaux de restauration entrepris à partir de 1765. Le dernier
des Mallet, Louis, fils de François qui avait fait restaurer le château et
de Catherine de Guérin, épousa en 1767, Marie-Anne-Jeanne Payen de Soyau,
fille de Gilles, chevalier, lieutenant du Roi à La Nouvelle Orléans, qui lui
donna une fille, Marie-Louise. Elle épousa, en 1793, Louis de Callières
héritier du château voisin de Callières, auquel elle apporta le domaine.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, La Magdeleine passa par mariage aux
mains de la famille Poineau. Vers 18063, elle fit faire d'importants travaux
de restauration au château, en particulier refaire l'ensemble des
charpentes. Les tours furent alors couvertes d'ardoise, à la place des
tuiles plates les recouvrant à l'origine. Le corps de logis, qui possédait
une toiture basse couverte de tuiles creuses, fut doté d'une haute toiture
d'ardoise, et sans doute d'une troisième tour au milieu de la façade sur
jardin. Rainguet mentionne qu'à cette époque, on devait faire rebâtir la
façade entre les deux tours sur les plans d'un architecte bordelais. C'est
également à cette époque que l'on fit élever des écuries et des chais
formant deux ailes parallèles flanquées chacune d'une petite tour
cylindrique.
De 1940 à 1942, la légion étrangère y séjournera puis les troupes
allemandes. Au milieu du XXe siècle, toujours par mariage, le château fit
retour aux Callières, et ce n'est qu'en 1959 qu'il quitta définitivement
cette famille, lorsqu'il fut vendu par Bernard de Callières et son épouse
née Poineau. Le domaine est alors vendu en état de délabrement avancé. M. et
Mme Grison, actuels propriétaires le rachètent en 1975; ils remettent peu à
peu en état, les bâtiments, les terres agricoles et replantent tout le
vignoble. Malgré les importantes transformations du XIXe siècle, le château
de La Magdeleine a encore fière allure, dominant de son coteau la vallée du
Larit. L'actuelle façade sur cour pourrait avoir été une façade sur jardin,
devenue façade antérieure après la construction de nouvelles dépendances. La
tradition veut que ce corps de logis en longueur, flanqué sur l'actuelle
façade antérieure de deux tours rondes d'angle et sur sa façade opposée
d'une tour cylindrique centrale, daterait du XIIIe ou XIVe siècle. Cependant
le type des canonnières percées dans les deux tours d'angle laisse penser
qu'il n'est pas antérieur à la fin du XVIe siècle. (1)
château de La Magdeleine 17270 Saint-Martin-d'Ary, Tel. 09 52 18 92 34,
domaine viticole (Cognac) et collection de landaus: belles voitures
d'enfants depuis leur origine vers 1850, jusqu'aux années 1900... Pour plus
de détails voir le site:
https://www.chateaudelamagdeleine.com
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