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Le
château de La Grimenaudière (ou Grémenaudière, Grémaudière, ….) se situait
dans un site boisé, entouré de ruisseaux. Le percement du canal de La
Rochelle à Marans, puis la construction de la voie de chemin de fer de La
Rochelle à Nantes au XIXe siècle, ont profondément modifié son
environnement. La tradition veut qu'il aurait été édifié sur les ordres de
Charlemagne, pour résister aux invasions normandes. En 1270, La
Grimenaudière appartenait à la veuve de Guillaume de Faye, bourgeois de La
Rochelle, et vers 1300, elle aurait appartenu à Laurent de Mastaz. Lors d'un
partage, en 1460, le château revint à Antoine Bouchard, avec la seigneurie
d'Ozillac et le bailliage de Cheusse. Il en était seigneur en 1478. En 1516,
Louis de Ruffineau était seigneur de La Grimenaudière. En 1529, Marie d'Arcous,
veuve de Jean Levesque et en secondes noces de Guillaume Joubert, chevalier,
seigneur de Lanneré de La Laisse et de La Roche-Barangère, était dame de La
Grimenaudière. En 1531, Jean Levesque, fils de son premier mariage, en était
seigneur. La famille Levesque posséda La Grimenaudière jusqu'au XVIe siècle.
En 1562, le château commença à subir les premières conséquences des guerres
de Religion. D'abord sous les ordres du comte de Lude, il fut occupé par un
huguenot nommé Vertbuisson. Puis ce fut le comte de Lude lui-même qui
l'assiégea en 1572, et y installa son artillerie. Cinq ans plus tard, le
château tombe dans les mains des catholiques alors que, onze ans après, les
calvinistes s'en emparaient. En 1621, le duc d'Épernon y avait installé un
corps de cent arquebusiers. En 1622, Louis XIII ordonne que "les maisons
particulières comme La Sauzaye, La Grémenaudière et autres seront desmolies
et razées", ce qui, en réalité, ne fut qu'un démantèlement partiel. La
dernière des Levesque, Elisabeth, veuve de Jean de Conan, puis en secondes
noces de Jean de La Fitte, mourut en 1676, au château de La Grimenaudière,
âgée de 75 ans.
La seigneurie revint alors à sa fille Elisabeth de Conan, épouse de Charles
Levasseur. En 1685, elle quitta la France pour cause de religion et
s'expatria au Canada. Le château de La Grimenaudière fut mis alors en régie
au titre des biens des fugitifs, et fut adjugé en 1693, à François Colbert,
marquis de Saint-Marc, capitaine des vaisseaux du Roi. En 1724, ses
héritiers en laissèrent la jouissance à Charlotte de Gouffier, veuve de
Charles-Madeleine de Colbert de Saint-Marc. À partir de 1742, elle fit
restaurer le château (réfection du pont-levis, des toitures d'ardoises, du
pigeonnier, etc.) et repeindre toutes les ouvertures en rouge brun. Après sa
mort, en 1770, Louis-Dominique, vicomte de Luppé, capitaine de cavalerie,
vendit, moyennant 160 000 livres, le château et les terres à Pierre-Paul
Vitalis, écuyer, capitaine exempt de la prévôté de l'hôtel. Des Vitalis, il
passa aux Bigot (1832), aux Lemaignon (1837), aux Ridier (1854), aux L'Herme
(1866), aux Fradin de Bellabre (1867) et, en 1880, à la famille Zur-Zæpffel.
Par succession, il revint, en 1919, à Louise Sur, épouse de M. Saunion, et
ce jusqu'en 1975. Il va sans dire que depuis son édification, le château a
subi maintes transformations. En 1829, un premier incendie partiel détruit
les hautes toitures d'ardoises, tandis qu'en 1963 et 1964, deux autres
incendies détruisent en partie l'aile sud et une des tours de l'entrée (à
droite). Aujourd'hui, il se compose de trois tours, dont une jumelle. Le
corps du bâtiment est en forme d'équerre et plusieurs de ses parties ont été
reconstruites. L'accès au château se fait par une allée ombreuse qui nous
conduit à un pont de pierre enjambant des douves. Un grand portail de bois
jouant sur deux piliers de pierres de taille s'ouvre alors sur une vaste
cour qui mène à l'entrée de la grande bâtisse. (1)
château de la Grimenaudière 17139 Dompierre-sur-Mer, propriété privée, ne se
visite pas.
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