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Petite mais remarquable, l'église de Thaims, bâtie
sur les fondations d'une villa gallo-romaine, fait souvent oublier le petit
château situé juste derrière qui contribue pourtant tout autant au charme et
à la qualité du paysage dans lequel elle se situe. En 1501, Méry de Jagonnas,
écuyer, était seigneur de Thaims. La famille Jagonnas garda la seigneurie
jusque vers 1600, époque à laquelle elle fut vendue à Guillaume de Pernes,
écuyer, capitaine d'une compagnie, puis lieutenant pour le Roi au château de
Saintes et à son épouse, Suzanne Gombaud, fille d'Henry, seigneur du
Petit-Lauron. Cette dernière étant devenue veuve et n'ayant pas eu d'enfant
de Guillaume de Pernes, elle fit don de la seigneurie de Thaims à sa nièce,
autre Suzanne Gombaud, fille de Jérémie, écuyer, seigneur du Petit-Lauron,
lorsqu'elle épousa Samuel Gallet, écuyer, seigneur de Thézac, par contrat du
6 juillet 1627. La seigneurie de Thaims avec celles de Feusse et de Thézac
furent saisies sur la succession vacante de leurs deux derniers enfants,
Henry et Marguerite Gallet. Le procès dura plusieurs années et ce n'est que
par une sentence du présidial de Saintes, en 1748, qu'elles furent adjugées
moyennant 51000 livres, à maître Jacques Compagnon, avocat réputé exerçant
au siège présidial de Saintes. Il trouva le château en fort mauvais état,
tout comme ceux de Feusse et de Thézac et le fit reconstruire en grande
partie à partir de 1766, puis le donna à son fils, Anne-Charles, écuyer,
aussi avocat au présidial de Saintes, qui le mit en vente à la veille de la
Révolution. Ses propriétaires actuels l'entretiennent avec beaucoup
d'attention.
Le grand logis assez simple que nous connaissons, venant s'appuyer sur un
gros pavillon couvert d'une toiture de tuiles plates supportée par une série
de mâchicoulis datant sans doute du début du XVIIe siècle, ne semble pas
antérieur à la campagne de reconstruction commencée en 1766. Sur la façade
côté cour, il est encadré par deux petits pavillons à toitures d'ardoise
plus bas, se raccordant assez maladroitement au corps de logis principal
mais dont l'effet est assez pittoresque, ajoutant une note de couleur aux
toitures des bâtiments. (1)
château de Thaims 17120 Thaims, propriété privée, ne se visite pas.
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