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Le château de La Salle, au Mung, a pris le nom d'un village voisin. C'était
le siège de la seigneurie du Mung. La terre et l'hébergement du Mung
appartenaient en 1301, à Pierre Bouchard, lequel l'échangea contre 570
livres de rente, avec Guillaume Larchevêque, seigneur de Parthenay et de
Taillebourg. Les Larchevêque restèrent propriétaires du Mung pendant plus
d'un siècle. En 1439, Marie Larchevêque épousa Jean Mérichon, seigneur d'Huré,
auquel elle apporta la terre du Mung, qu'ils transmirent par la suite à leur
fils, Olivier Mérichon. Celui-ci n'ayant pas eu d'enfant, elle revint à son
neveu, Antoine de Montberon. En 1561, elle fut vendue par Christophe de
Montberon et Pierre Vasselot, seigneur de La Chaignée, à Jean Moisand,
seigneur de Savigné, moyennant 14000 livres. Sa fille, Jeanne Moisand,
épousa Pierre de Geneste, conseiller d'État, auquel elle transmit le
château. Par mariage, il passa aux mains d'une famille de parlementaires
bordelais, les d'Allenet. En 1747, Léon d'Allenet, baron du Mung, vendit sa
terre, pour 58000 livres, à Jean-Baptiste de Mac Nemara, capitaine de
vaisseau au port de Rochefort, d'origine irlandaise, plus tard acquéreur du
château de La Roche-Courbon. Sa fille, Julie, mariée l'année suivante à
Charles de Turpin, enseigne de vaisseau, transmit le château, après sa mort
aux Turpin. En 1789, Charles-Hippolyte, comte de Turpin de Jouhé, était
baron du Mung. Au siècle suivant, le domaine passa aux mains de plusieurs
familles, dont les Montebello et les Cassou de Saint-Mathurin qui le
conservèrent jusqu'à une date récente.
On pénètre dans la cour par une belle grille en fer forgé du XVIIIe siècle,
soutenue par deux pilastres, entre des bâtiments de dépendances, remaniés.
Le château se dresse en fond de cour. C'est un corps de bâtiment important,
reconstruit au XVIIIe siècle, doté d'une grande toiture d'ardoise au siècle
suivant, formant un comble à surcroît, éclairé par une série de lucarnes à
fronton brisé, du XIXe siècle, alternant avec des œils-de-bœuf. D'un côté,
il vient s'appuyer contre un gros pavillon aux chaînes d'angle harpées,
éclairé par des fenêtres à meneau et croisillon, à fronton triangulaire,
coiffé par une haute toiture d'ardoise, comprenant un escalier à vis dans
l'œuvre. Ce pavillon formait autrefois une tour-refuge isolée, datant sans
doute de la fin du XVIe siècle ou du siècle suivant. De l'autre côté, le
logis du XVIIIe siècle vient s'appuyer contre les restes d'un bâtiment plus
bas à fenêtres à meneau et croisillon, dont la toiture est masquée par un
couronnement de merlons fantaisie. Côté jardin, il est flanqué d'un pavillon
plus haut à toiture d'ardoise. Tel qu'il se présente de nos jours, le
château de la Salle est un ensemble composite, surprenant, résultat de
plusieurs campagnes de construction et de remaniements allant du XVIe au
XIXe siècle. (1)
château de la Salle 17350 Le Mung,
propriété privée, ne se visite pas.
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