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Le château de
Villexavier, appelé par la suite La Faye, fut le siège d'une seigneurie
mentionnée comme appartenant à la famille Guinanson dès 1455, selon une
pièce citée lors de son adjudication, en 1683. La dernière représentante de
la famille Guinanson, branche des seigneurs de Villexavier, Renée, fille de
François, écuyer, seigneur de Villexavier, de La Brousse et de Mondoublet en
partie, épousa, en 1588, Jean de Rabaine, écuyer, sieur de Mazerolles,
auquel elle apporta le château. Plusieurs générations de cette puissante
maison de Saintonge possédèrent la terre. Le dernier représentant, Pierre de
Rabaine, seigneur de Villexavier, de La Brousse et de La Mothe-Meursac
mourut jeune, laissant des dettes et deux enfants mineurs. En 1683, les
nombreux créanciers de la famille Rabaine parvinrent à faire saisir le
château. De nombreux seigneurs présentèrent alors leurs enchères, parmi
lesquels le marquis d'Anguitard, Henri de Saint-André, seigneur du Vergier
et Louis de Sabourin, conseiller du Roi au parlement de Guyenne. Finalement,
c'est Claude-Louis de Saint-Simon-Montbléru qui parvint à se faire adjuger
la terre de Villexavier, pour 20000 livres, par sentence du présidial de
Saintes du 10 mars 1683. Il vint y habiter lorsqu'il vendit sa charge de
lieutenant du Roi à Blaye, en 1693. Il y mourut quelques années après, en
1701, et toute la famille continua à y habiter. Son petit-fils Louis-Gabriel
y naquit en 1717. Louis-Claude y fit construire une chapelle dédiée à saint
Denis, en 1742 qui aurait été détruite à l'époque de la Révolution. Après le
décès de son épouse, en 1754, Louis-Gabriel s'y retira et mourut au château,
en 1775. Claude-Anne de Saint-Simon, fils aîné de Louis-Gabriel y naquit en
1743. Il posséda Villexavier à la mort de son père, en 1775, et la baronnie
de La Faye, en Angoumois, d'où l'habitude d'appeler Villexavier le château
du baron de La Faye, puis au cours du temps seulement La Faye. Claude-Anne
de Rouvroy de Saint-Simon, ayant émigré, son château fut confisqué et vendu
comme bien national.
Le procès-verbal établi en l'an II décrit, dans le premier lot: "le
ci-devant château composé de plusieurs chambres hautes et basses, balcons,
greniers, cuisines, four, fournière, granges, écurie, cour, pui, marre,
citerne, chaix, caveau, orangerie, jardin, champ-fruitier, etc.".
Claude-Anne marquis puis duc de Saint-Simon, maréchal de camp en 1780,
député de la noblesse d'Angoumois en 1789, émigré en Espagne où il devint
capitaine de la Vieille Castille, en 1796 et Grand d'Espagne, ne put rentrer
en possession du château. Ayant défendu Madrid contre les Français, en 1808,
il fut condamné à mort, interné à Besançon puis libéré par Napoléon 1er, ce
qui lui permit de regagner l'Espagne où il fut promu capitaine général en
1814, puis colonel des gardes de Valonnes en 1815. Le château, peut-être
bâti en 1666, qui formait un vaste U d'après l'ancien plan cadastral, a été
en partie détruit au cours du XIXe siècle. Le corps principal de logis
n'existe plus. L'actuel château est en réalité l'ancienne aile droite
englobant une porte à moulures prismatiques, coiffée d'un toit à combles
brisés recouvert d'ardoise et de tuiles et flanqué d'un gros pavillon à
étage couvert d'ardoise. Les combles du logis sont éclairés par de hautes
lucarnes à volutes et fronton semi-circulaire. Face à ce bâtiment, au nord,
il existe encore une partie de l'aile parallèle qui servit longtemps de
logement aux fermiers. (1)
Éléments protégés MH : le château en totalité (aile sud et son pavillon) :
inscription par arrêté du 26 février 2010.
château
de la Faye 17500 Villexavier, propriété privée, ne se visite pas.
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