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Château de la Roche Courbon
 
 

  Le site de La Roche-Courbon, baigné par un cours d'eau enchâssé entre deux falaises, fut de tous temps choisi par l'homme pour y vivre. Sous le château même existent encore des grottes qui furent habitées il y a plus de 100000 ans. A quelques centaines de mètres dans les bois, subsiste l'enceinte d'un camp gallo-romain. Des tombes creusées dans le calcaire de la falaise attestent la présence de l'homme dans les temps mérovingiens. Après l'an mille, ces lieux virent l'immense migration processionnaire des pèlerins qui, après Rome, se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle, en ayant gardé le nom de Romieux ou Roumieux. C'est donc tout naturellement qu'ils ont donné à leur étape autour de ces grottes le nom de Romette. Ce fut le nom du premier château qui aurait été construit au XIIe siècle aux confins du royaume de France et du duché d'Aquitaine. De ce château, la guerre de Cent Ans, qui ravagea le pays, ne laissa que des ruines. Aussitôt les temps de paix revenus, vers 1475, le château actuel est construit par Jehan de Latour sur le même site rocheux, fief de La Roche. Si tôt après ces trois siècles de guerre, on ne pouvait construire autrement que fort: le château est donc clos avec deux corps de logis, quatre puissantes tours et un donjon massif. L'enceinte est fermée par une cinquième tour qui monte la garde à la pointe nord de la falaise. Jehan de Latour mourut sans postérité et le domaine, après une longue indivision, échut à Jeanne de Gombaud qui épousa Jacques de Courbon en 1575.
Ce fut cette lignée qui posséda le château pendant plus de deux siècles et accordant les vocables du lieu La Roche et de la famille Courbon, Romette devint La Roche-Courbon. Au XVIIe siècle, le petit-fils de Jacques, Jean-Louis, transforma l'austère forteresse en une élégante demeure, mieux en rapport avec le goût du jour: un tableau, peint en 1660 par le Hollandais Hackaert, visible au cours de la visite, en donne un témoignage précieux. De larges fenêtres sont percées sur les façades, le toit est muni de lucarnes, une élégante galerie en avancée est soutenue par cinq colonnes d'ordre Toscan. Un escalier en fer à cheval descend vers un jardin à la Française dessiné selon toute probabilité par l'architecte paysagiste de Louis XIV, La Quintinie, comme dans le même temps, Le Nôtre installait celui de Vaux-le-Vicomte, quelques années avant celui de Versailles. L'intérieur du château reçoit en même temps de somptueux embellissements: poutres, solives et embrasures de fenêtres sont magnifiquement peintes. Les sols sont revêtus de tomettes losangées aux chaudes couleurs cuivrées. Un cabinet, installé dans la tour sud, est entièrement décoré de peintures datées de 1662. Le siècle de Louis XIV marque l'apogée du château. Au siècle suivant le domaine décline: en 1756, l'héritière du domaine, Eustelle-Thérèse de Courbon, veuve de Louis-Charles, comte de La Mothe-Houdancourt, maréchal de France, Grand d'Espagne de première classe, chevalier d'honneur de la Reine, gouverneur de Gravelines, le vend à Jean Baptiste de Mac Nemara, baron de Mung, lieutenant-général des armées navales, commandant pour le Roi au port de Rochefort.
En 1785, les petits-enfants de celui-ci revendirent La Roche-Courbon à Sophie-Jacques de Courbon, issu de la branche des seigneurs de Champdolent, lieutenant-général pour le Roi des provinces de Saintonge et d'Angoumois, pour 200000 livres. Le nouveau châtelain prévoit de faire transformer le corps de logis, mais la Révolution vient interrompre ses projets. Il n'aura le temps de faire que quelques transformations comme la construction d'un élégant escalier à l'intérieur du logis et l'aménagement de décor de style Louis XVI dans les pièces de réception. La prodigalité de Charlotte de Courbon-Blénac, sa fille, pendant la brillante mais lointaine carrière de son mari Gabriel-Marie-Joseph-Théodore, comte d'Hédouville et de l'Empire, pair de France, rendit inévitable la vente de La Roche-Courbon, le 31 décembre 1817. Les acquéreurs n'y vivront pas, pas plus que leurs descendants, et le déclin du fastueux domaine continuera: le château à l'abandon ferme et même mure ses fenêtres, les jardins sont réduits en taillis ou labours et la magnifique forêt est livrée au bûcherons. C'est alors que Piere Loti, qui aimait cette forêt et y avait connu, adolescent, ses premiers émois amoureux, s'indigne et, de 1908 à 1920, mène une ardente campagne pour sauver "Le château de la Belle au Bois Dormant". Enfin en 1920, un Saintongeais, Paul Chénereau achète le domaine; l'aîné de ses fils qui a le même prénom, polytechnicien, passionné d'art, est convaincu par le poète de sauver ce chef-d'œuvre en péril. Il mène de front son industrie de conserves alimentaires à Rochefort et Madagascar et la Société du Domaine de La Roche-Courbon qu'il fonde avec son père et un frère, en 1925.
Avec son intelligence et un goût inné, il consacre toute sa fortune à la restauration du château et de ses jardins. Paul Chénereau meurt en 1967 et laisse à ses enfants Marie-Jeanne et Jacques Badois la charge de maintenir le domaine. Les grands travaux continuent à ne pas manquer: restauration des toitures, reconstruction des communs après un important incendie, etc. D'autre part, une opiniâtre lutte est engagée pour la sauvegarde des jardins: leur agrandissement par Ferdinand Duprat s'était appuyé sur les marais qui, par une sorte de revanche, engloutissaient, lentement mais sûrement, tout ce qu'ils supportaient: il a fallu, pendant chacune des quinze dernières années, chercher le bon sol de 8 à 14 mètres de profondeur avec des pieux, poser un plancher sur ces pieux et restituer maçonneries, gazons et allées. D'autres travaux réclament déjà leur tour, tant il est vrai que jamais ne peut être atteint l'horizon. Aujourd'hui, le château est ouvert aux visiteurs et accueille des couples pour les photos de mariage. Depuis la terrasse Renaissance, un bel escalier à double palier conduit aux jardins à la française, composés d'un verger, d'un jardin fleuri, de parterres et de pelouses qui encadrent une pièce d'eau. (1)

Éléments protégés MH : la totalité des bâtiments anciens, les terrasses, les douves et les jardins : classement par arrêté du 17 septembre 1946.

château de Roche Courbon 17250 Saint Porchaire, tél. 05 46 95 60 10, ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h (en hiver 17h). Fermé le 25/12, le 01/01, le dimanche matin en hiver et en semaine en janvier.

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   Source : châteaux, manoirs et logis, Charente-Maritime, éditions Association Promotion Patrimoine, 10 rue Dabault, 79000 Niort, imprimé en octobre 1993

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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