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Château de Saint Jean d'Angle
 
 

        Le château de Saint-Jean-d'Angle est sans doute l'une des ruines les plus émouvantes du département que tout amoureux de vieilles pierres a un jour rêvé de remettre en état. La seigneurie était divisée en deux parties. Les terres hautes et le château relevaient de La Tour de Broue, alors que les terres basses appelées aussi terres salées relevaient du château de Saintes. Depuis 1406, date du mariage de Charles de Saint-Gelais avec Yolande Bouchard, dame de Saint-Jean-d'Angle et de Cornefou, fille de Guy Bouchard d'Aubeterre, seigneur de Poléon, et de Jeanne Chenin, et jusqu'au XVIIe siècle, le château ne cessa d'être la propriété de la famille Saint-Gelais. En 1453, Jean de Saint-Gelais rendit aveu et dénombrement du fief de la motte et ville de Saint-Jean-d'Angle au seigneur de Chessous, Broue et Montelin. En 1469, il rendit hommage au duc de Guyenne pour sa "terre et seigneurie de Saint-Jean-d'Angle et appartenances de la terre salée tenue et mouvante dudit duc à cause de son château de Saintes". En 1608, l'un de ses descendants, José de Saint-Gelais-Lusignan rendit à son tour hommage au Roi "pour raison de la terre, seigneurie et terre salée de Saint-Jean-d'Angle…". Peu de temps après, le château devint la propriété de sa sœur, Charlotte, dame de Bellefaye, en Poitou, épouse de Guy-Philippe de La Fin, marquis de La Nocle, baron de Ternant en Nivernais, seigneur de La Ferté, laquelle fit restaurer l'enceinte comme le prouve encore une inscription encadrant ses armoiries, placée sur une bretèche située sur le front sud. Leur fille, Marie-Louise-Madeleine de La Fin de Salins de La Nocle l'apporta en dot à son mari, Alexandre Dupuy, chevalier, marquis de Saint-André, seigneur de La Nocle, Saint-Maurice, Châtillon-en-Bazois, baron de Ternant, généralissime des troupes de la République de Venise.
Il mourut en 1673, laissant deux filles: Marguerite, marquise de Saint-André, épouse de Cornélius d'Aersen, seigneur de Sommeldijck, gouverneur de Surinam, qui eut en partage la terre de Châtillon-en-Bazois, et Charlotte, mariée en 1668 à son cousin germain Jacques Dupuy de Tournon, lieutenant général en survivance des provinces de Nivernais et de Donziois, grand chambellan du duc d'Orléans, à qui elle transmit le château de Saint-Jean-d'Angle. En 1696, ils acceptèrent de vendre la seigneurie, moyennant 66 000 livres, à Angélique de La Rochefoucauld agissant pour son mari, Charles de Courbon, chevalier, comte de Blénac, baron de L'Ileau, de Bresneau, de Champdolent, seigneur de Romegoux, L'Houmée, Baconnay, Contré et autres lieux. L'affaire ne se conclut pas, sans doute en raison du décès du comte de Blénac. En 1715, le château revint à Louise-Alexandrine-Cornélie Dupuy, marquise de Montbrun, fille de Jacques et de Charlotte Dupuy, mariée en 1699 à Jean-François Elezéar de Pontevès, marquis de Buoux, en Provence, gouverneur des ville et comté d'Apt. En 1729, son procureur vendit la seigneurie à Pierre de Verthamon, seigneur de Saint-Fort, ancien jurat de Bordeaux et à son fils Jean-Baptiste, époux de Jeanne de Gascq. En 1763, leur fils, Louis, chevalier, seigneur de Luc, Saint-Fort, Saint-Jean-d'Angle, Fontbernet et autres lieux, marié en 1748 à Marie-Anne Lecomte de La Tresne, fit rétablir les foires et marchés à Saint-Jean-d'Angle. Leurs fils, Jean de Verthamon-Saint-Fort, ancien officier des gardes françaises, demeurant à Bordeaux, Joseph de Verthamon, lieutenant au régiment des carabiniers et Maurice de Verthamon, capitaine de cavalerie au régiment de la Reine, vendirent en 1785la châtellenie, terre et seigneurie de Saint-Jean-d'Angle et Saint-Symphorien, à Jean-Jacques Isle, chevalier, seigneur de Tasserand, lieutenant des vaisseaux du Roi, chevalier de saint Louis qui en fut le dernier seigneur. Par la suite, le domaine devint la propriété de la famille Lestrange.
Au début du XVIIIe siècle, l'ingénieur géographe Claude Masse décrivait l'édifice ainsi: "le château du seigneur qui est au sud du bourg est d'une figure hétéroclite tirant sur l'ovale de 25 à 30 toises de diamètre revestu de pierre de taille avec de petits empâtements enceint d'un fossé de 8 toises de large plein d'eau partie de l'année, quoique ce château soit sur une hauteur. Son rez-de-chaussée est de 7 ou 8 pieds plus élevé que celui de la campagne. C'est apparemment ce qui donna lieu à la dame de soutenir le siège contre le comte du Dognon, gouverneur de Brouage du temps des guerres civiles de la minorité de Louis XIV. Elle fut pourtant obligée de se rendre, ce château étant très mal flanqué, sa basse cour l'étant assez mal. On tient qu'il a été bâti par les Anglais. Il était couvert, du côté du sud d'un grand bois de haute futaye qui a été coupé depuis quelques années. Ce château a été pris et repris plusieurs fois aux guerres de La Religion. Il se ruine aussi bien que le bourg". Comme l'avait écrit Masse, c'est un petit édifice irrégulier de plan centré entouré de douves, dont la porte d'entrée est flanquée d'une tour semi-cylindrique tronquée, portant encore les traces d'un chemin de ronde. Le corps de logis, situé au nord, est flanqué d'une tour carrée empâtée à la base. Pour des raisons de sécurité, il est aujourd'hui impossible de pénétrer dans la cour pour y admirer la remarquable porte de style gothique flamboyant qui ouvre dans la tour d'escalier desservant un petit corps de logis actuellement ruiné. Ce petit château très représentatif de l'architecture militaire de la guerre de Cent Ans en Saintonge (malgré une reconstruction partielle à la fin du XVe et au milieu du XVIe siècles) cet édifice n'a reçu, depuis, aucun entretien et achève de se dégrader lentement et, hélas, sûrement. Pourtant, grâce à la bienveillance de son propriétaire actuel, les services des Monuments Historiques étudient aujourd'hui la possibilité d'une intervention visant à préserver et à mettre en valeur ces ruines. (1)

Éléments protégés MH : le château en totalité : classement par arrêté du 21 mars 1994.

château de Saint Jean d'Angle 17620 Saint-Jean-d'Angle. Tel : 05 46 41 08 71, ouvert au public, visites aux vacances scolaires de printemps et d'été du 15 juin au 15 septembre tous les jours de 14h à 18h, groupes toute l'année sur rendez vous.

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(1)
    Source : châteaux, manoirs et logis, Charente-Maritime, éditions Association Promotion Patrimoine, 10 rue Dabault, 79000 Niort, imprimé en octobre 1993

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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