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Première mention en 1170 de la seigneurie de Pesselières,
possession de la famille de Livron (seigneur de Villequiers). En 1381, il
est fait mention du "château et maison-forte de Pesselières", propriété de
la famille de La Porte. L'aile nord-ouest avec tourelle d'escalier et le
corps de logis central gardent des traces de l'édifice médiéval avec des
éléments architecturaux du XVe siècle. Pendant les guerres de religion, la
maison-forte de Pesselières est occupée successivement par les troupes de la
ligue en 1589 et par celles des royalistes en 1591. Elle sera en partie
détruite. Le plan du comté de Sancerre de 1674, donne une représentation du
château de Pesselières après sa reconstruction partielle, au premier quart
du XVIIe siècle par Jean Guibert, plan en U, entouré de douves avec châtelet
d'entrée commandant le pont levis, la porte d'entrée à bossage date de cette
campagne de construction et donne accès à un escalier en pierre rampe sur
rampe.
Dans la première moitié du XVIIIe siècle, l'aile en retour sud-est, est
reconstruite sur une infrastructure ancienne. Eugène Boin, juge à Sancerre,
propriétaire de Pesselières, fait élever une chapelle en 1823 dans la
basse-cour du château. En 1835, Madame de Mager acquiert le château des
héritiers Boin. Elle est la veuve du colonel Collard, officier du roi en
1773, puis officier des armées révolutionnaires et enfin de Napoléon 1er qui
le fait chevalier de la Légion d'Honneur à Schönbrunn en 1809. Au XIXe
siècle, Jean-Baptiste Collard réaménage la demeure et en particulier l'aile
sud-est avec adjonction d'une tourelle à l'extrémité. Le parc paysager de 23
hectares se compose d’une rivière au creux du vallon qui traverse le domaine
du nord-ouest, où elle prend sa source, au sud-est. Deux vastes prairies
bordent la rivière et épousent les courbes du coteau en laissant voir les
traces de l’ancienne motte féodale et les anciennes douves du château. De
grands arbres isolés ponctuent l’espace : cèdres du Liban et de l’Atlas,
hêtres pourpres, merisier, magnolias, etc. Le long du sous-bois et de la
prairie s’étendant au sud de la rivière se trouve l’allée de buis
tricentenaires. Le bois du parc, entrecoupé par des allées cavalières,
occupe une grande superficie au sud et à l’ouest du domaine. Une collection
de chênes a été commencée par l’actuel propriétaire, à l’extrémité
nord-ouest du parc. Au nord de la rivière, une touche graphique est apportée
au parc grâce à la prairie fleurie, dans laquelle une allée centrale dessine
un axe conduisant au pied du château. Au nord de ce dernier, à l’emplacement
de l’ancien potager du domaine, le jardin clos accueille un potager de
fleurs et de légumes, ainsi qu’un verger de reinettes. Le labyrinthe de
charmes surplombé par la façade orientale du château termine la visite.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château, le
terre-plein, le pont, les fossés et le colombier : inscription par arrêté du
30 juin 2009. (1)
château de Pesselières 18300 Jalognes, tel. 02 48 72 90 49, ouvert au
public, visite des extérieurs du château : la cour d'honneur, les douves et
la rivière ainsi que le parc et les jardins, du mercredi au dimanche de 10h
à 12h30 et de 14h à 18h
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