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Château de Benge à Collonges-la-Rouge
 
 

   Ce château dont la construction remonterait au XVe siècle, était initialement, constitué d'un logis de plan carré, sur cave voûtée, flanqué d'une tourelle d'angle au nord-ouest. Au XVIe siècle, ce petit manoir est agrandi (côté est) et fortifié avec la construction d'une tour, d'une tourelle et d'un hourd qui dateraient, selon Paul Bial, de 1560. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, de nouveaux aménagements sont réalisés. Un pavillon d'entrée est élevé et une bassière avec son potager est installée dans la pièce principale du premier étage. A la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle, des agrandissements (aile ouest) et des remaniements (façade sud) sont entrepris. D'après Paul Bial, ce château a d'abord appartenu à la famille Benges puis, après un mariage, à la famille Beauchesne. Mais bien d'autres familles collongeoises se sont succédé dans cette maison. Jean-Pierre Mouzat en retrace l'histoire dans son article consacré à cette maison. Depuis 1957, de nombreuses restaurations ont été réalisées. En 1960, la façade sud et la charpente ont été refaites. En 1962, une partie du pignon nord du logis primitif, qui menaçait de s'écrouler, a été reconstruit. Cette même année, la cheminée armoriée a été restaurée et la ligne de toit a été modifiée pour dégager la tour du côté nord-ouest. Par ailleurs, lorsqu'on descend la rue de la Barrière en longeant la façade sud, on remarque sur le pignon ouest, les traces d'une ancienne maison mitoyenne. Construite en appareil régulier, il n'en reste presque rien aujourd'hui, en dehors d'une porte en en arc brisé, légèrement surélevée (quatre ou cinq marches) avec un chanfrein mince. La présence de cette porte, sans doute d'origine médiévale, laisse penser que l'implantation du bâti sur cet ilot est ancienne.
Ce manoir, dit château de Benges est situé à la limite ouest du bourg. De plan régulier en L, il est aligné en bordure d'îlot, le long de la rue de la Barrière. Il est composé de trois corps de construction et d'une grange. Cette dernière, située dans le jardin, au nord, a conservé sa couverture en ardoise taillée en forme d'écaille. Le toit, à longs pans brisés du logis est couvert d'ardoises à découpes variées, notamment sur le brisis. La toiture de la tourelle est en poivrière, celle du porche d'entrée est en pavillon. Sur la toiture, on distingue deux souches de cheminées à mitre, l'une sur le brisis nord, l'autre, sur le pignon est, est aujourd'hui en partie masquée par le porche d'entrée. On remarque également, sur le pignon nord du logis primitif, une autre souche de cheminée à mitre. Sur le brisis sud de la toiture, on note la présence d'une série de quatre lucarnes à fronton en arc en plein-cintre et de plusieurs outeaux qui permettent la ventilation du comble. Depuis la rue, on peut apercevoir une lucarne-pignon située sur le côté sud du toit conique de la tour du guetteur. Cette lucarne, qui est un réemploi, devait certainement être primitivement placée dans l'alignement de la porte de la tour d'escalier en vis, coté nord-est. Cet édifice est principalement constitué de moellons et de pierres de taille de grès et de calcaire. Des traces d'enduit à la chaux subsistent sur le mur-pignon est, ce qui tend à prouver que cette maison a été enduite comme beaucoup d'autres à Collonges-la-Rouge. Elle est agrémentée d'une cour et d'un jardin clôturés par un mur en pierre.
Le logis primitif, de plan carré sur un étage, était flanqué d'une échauguette dont on voit encore aujourd'hui à l'angle nord-ouest, le départ d'un cul-de-lampe. Ce logis était de petite dimension comme l'atteste le volume de la cave voûtée, orientée nord-sud. L'entrée se faisait côté rue, sur l'ancienne élévation sud, par une petite porte, aujourd'hui murée, située au niveau du soubassement de l'aile occidentale. Le deuxième corps de construction est constitué d'une tour d'escalier en vis hors-œuvre avec mâchicoulis (vestige du hourd), dite tour du guetteur, et d'un pavillon d'entrée avec un portail surmonté d'un arc en anse-de-panier chanfreiné qui a été accolé au logis primitif. Par ailleurs, on remarque la présence d'archères-canonnières et les vestiges d'une bretèche situées au-dessus du portail. Tous ces éléments de fortification ont participé à la transformation de ce manoir. De la même manière, signe d'un certain raffinement, la tourelle accolée à l'angle nord-est de la tour d'escalier en vis, dispose d'un cul-de-lampe mouluré et orné de feuilles d'acanthe. Dans cette tourelle, se trouve un petit escalier qui donne accès à une pièce située au dernier étage, au-dessus des corbeaux du mâchicoulis. Cette pièce est dotée d'une cheminée et de vestiges de décor peint. Ces indications nous montrent qu'il ne s'agissait pas seulement d'une pièce de garde, mais qu'elle a sans doute également servi de pièce de repos.
Le troisième corps de construction situé sur l'aile occidentale du logis et l'élévation sur rue sont le fruit de remaniement et d'agrandissement comme l'atteste la date portée, an XIII, ornée d'un cœur, située sur le linteau de la porte: ce corps de construction a été ensuite surélevé comme en témoignent les solives apparentes en façade, le comble à surcroît et les lucarnes à fronton à arc en plein-cintre. L'accès au château se fait par le porche couvert en pavillon qui mène au jardin. L'entrée dans le logis se fait par la tour d'escalier en vis qui distribue le sous-sol, l'étage d'habitation et la pièce située au dernier étage de la pièce dite du guetteur. Cette tour d'escalier est coiffée d'une coupole couverte de moellons de grès rouge appareillés avec une clé de voûte sculptée. Dans la pièce principale du logis, une cheminée, en grès rouge, adossée au mur gouttereau nord, est conservée. Ses piédroits à console présentent un décor de volutes sur les faces latérales. Cette cheminée est ornée d'une clef sculptée d'un relief en calcaire, sans doute en remploi, représentant le visage d'un homme portant dans ses mains un parchemin ouvert portant les armoiries de la famille Benges: d'argent à un chêne arraché de sinople, sortant d'un croissant (d'or), et accosté des lettres G. B. qui pourraient correspondre aux armes de Guillaume de Beauchêne, ancien propriétaire de la maison qui avait épousé une fille Benges. On note également la présence, dans cette pièce, de deux niches et d'un évier.
Au même niveau, côté sud, l'escalier en vis mène à la pièce principale du deuxième corps de construction. Constituée à l'origine d'une seule grande pièce, elle est aujourd'hui divisée en deux par une cloison. Dans cette pièce, une cheminée, adossée au mur-pignon est, présente des piédroits à volute rentrante. On note également la présence d'archères-canonnières, une orientée au sud et deux à l'est; témoins du caractère défensif de cette extension. Enfin, on relève la présence d'une bassière avec évier adossée au mur gouttereau nord. On ne sait pas à quelle époque la bassière a été installée, sans doute au cours des XVIIe-XVIIIe siècles, époque où les propriétaires ont souhaité améliorer leur habitat. L'accès à l'aile occidentale se fait par la pièce principale du logis primitif, mais également par celle de l'extension du XVIe siècle. Cette aile, de forme rectangulaire, est composée d'un étage de soubassement (dans lequel on remarque les vestiges d'une cloison en torchis) et de deux étages. Au premier étage, une cheminée en grès rouge avec une hotte droite présentant des piédroits en forme de fût de colonne, un évier et un potager double sont adossés au mur gouttereau nord. Ils constituent les principaux éléments de commodités de cette aile. (1)

Éléments protégés MH : la partie appartenant à M. Albert Leduc : classement par arrêté du 23 septembre 1953. La partie appartenant à M. Maurice Croze : classement par arrêté du 18 mars 1954.

château de Benge 19500 Collonges-la-Rouge, propriété privée, ne se visite pas, visible de l'extérieur  (les trois photos à gauche), à noter que ce château est situé dans un bourg classé parmi les plus beaux villages de France (photos).

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  source de l'historique : https://inventaire.nouvelle-aquitaine.fr/dossier/chateau/53eba6c1-45b6-4e4b-aabc-c5eceb8f09c2

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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