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Guillaume du Martret part à la
Croisade de 1096 dans l'armée du vicomte Raymond de Turenne. Ses descendants
font partie des administrateurs de la vicomté, assistant en qualité de
seigneurs aux États Généraux. Ceux-ci furent à Collonges, en 1488, sous la
présidence d'un délégué du vicomte, et en 1520, sous la présidence de
François II de Turenne, gouverneur de Gênes. Par alliance, le château passe
à la famille de Vézy de Beaufort, famille de notaires de Collonges qui en
est demeurée propriétaire jusqu'au XVIIIe siècle. Il a ensuite été vendu à
une autre branche de la famille, les Vézy de Beaufort, dont une des filles a
épousé un fils de la famille Ponchet de Langlade, le docteur Amédée Ponchet.
Le couple n'ayant pas eu d'enfant, le manoir est devenu, par héritage, la
propriété de Gaston Ponchet, neveu du docteur. Aujourd'hui, le Martret
appartient toujours à cette famille. Au XVIIIe siècle, le manoir, qui était
composé d'un corps de logis rectangulaire, est en partie reconstruit,
remanié et agrandi par l'adjonction d'un deuxième corps de bâtiment en
retour d'équerre, côté est. Au XIXe siècle, le corps de bâtiment primitif
est à nouveau agrandi vers l'ouest.
Cet édifice, de plan régulier en L est implanté à flanc de colline
surplombant ainsi le bourg de Collonges-la-Rouge dont il est séparé par la
route départementale 38. Il est composé d'un logis, d'une grange, d'un
séchoir à noix et d'un logement. Le logis est constitué de deux corps de
bâtiment, l'un, orienté est-ouest, à deux étages carrés, flanqué d'une
tourelle d'angle; l'autre, orienté nord-sud, en rez-de-chaussée surélevé, à
un étage carré. Les toits à croupes, à égouts retroussés, des deux corps de
logis sont couverts d'ardoises. D'imposantes souches de cheminée en pierre
sont installées sur le versant nord et sur la croupe ouest. Les trois
lucarnes installées sur les versants sud et ouest constituent des marqueurs
de l'histoire architecturale de cet édifice: une lucarne à remplage et à
acrotères surmontée d'une coquille du XVIIe siècle; une seconde, en arc
cintré à fronton triangulaire et ailerons à volutes, datant du XVIIIe siècle
et une troisième à croupe installée au XIXe siècle.
A l'origine, le manoir était édifié avec un appareil régulier de moellons
dressés et de pierres de taille dont on aperçoit encore quelques vestiges
sur l'élévation sud. Il a ensuite été en partie reconstruit en blocage de
moellons mixtes de grès rouge et beige de Grammont. Une pierre sculptée,
ornée d'une fleur à huit pétales, a été remployée lors de la reconstruction
de l'élévation sud. L'élévation principale sud du logis primitif, très
remaniée, est ajourée de baies cintrées et de fenêtres droites à feuillures.
Un cadran solaire en calcaire est apposée sur cette élévation. L'extension
ouest présente une travée composée de deux portes-fenêtres avec garde-corps
en fer forgé et d'une fenêtre droite à feuillures. L'angle sud-est est
flanqué d'une tourelle en surplomb portée par un cul-de-lampe mouluré
profilé en trois doucines superposées. Un cordon divise son élévation en
deux niveaux. Son toit en poivrière est couvert d'ardoises. Un petit
escalier en vis est logé dans cette tourelle. Cette élévation sud s'ouvre,
par un petit emmarchement en pierre, sur le belvédère de jardin qui offre un
point de vue sur le bourg de Collonges-la-Rouge. Un escalier droit en
maçonnerie permet d'accéder au jardin en contrebas.
A l'extrémité ouest de ce belvédère de jardin subsistent une grange et un
séchoir à noix. L'accès au second corps de logis se fait par l'élévation
ouest en rez-de-chaussée surélevé, grâce à un escalier extérieur en équerre
à deux volées droites tournant avec repos, en maçonnerie, avec garde-corps
en fer forgé. Cet escalier donne accès à une terrasse à balustres de style
Louis XIII qui constitue un bel exemple de l'architecture du XVIIIe siècle.
Une remise agricole en appentis, construite en moellon de grès à joint
blanc, est adossée au mur gouttereau est. Son pignon sud est en partie
recouvert d'un crépi. L'accès au manoir se fait par un porche couvert situé
entre la grange et le séchoir. (1)
Éléments protégés MH : le château du Martret en totalité : classement par
arrêté du 28 mai 1951.
château du Martret 19500 Collonges-la-Rouge, propriété privée, ne se
visite pas (les deux photos à gauche). A noter que le château est situé dans
un bourg classé parmi les plus beaux villages de France; à visiter
impérativement (photos).
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