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Château de Comborn à Orgnac-sur-Vézère
 
 

   Le château de Comborn est situé dans la vallée de la Vézère. Les voyageurs qui passent sur la ligne ferrée voient durant quelques instants des murailles en ruines, sans se douter qu'autrefois vivaient là de puissants seigneurs. La Vézère entoure la colline de trois côtés. On ne pouvait approcher que du côté de la terre et l'abord était défendu par deux tours. "Cette position au penchant escarpé d'une haute colline est commune à toutes les forteresses féodales, comme elle l'était aux chefs gaulois quand César vint les soumettre. On dirait aujourd'hui qu'une main capricieuse s'est plu à disperser les pierres du manoir, à déchirer ces pans de murs contre lesquels se heurtent depuis tant de siècles les orages et les vents, à briser ces ogives de voûtes antiques". Les ruines de Comborn sont reconnaissables, bien que très éprouvées par le temps et par la pioche des démolisseurs. Sur un étroit plateau subsistent encore des pans de murailles. Du côté sud, un pont-levis, dont on remarque encore les bases, livrait passage aux habitants du château. A 30o ou 40 mètres en avant, il fallait s'engager dans le couloir qui y conduisait et qui passait sur le fossé. A l'intérieur, au milieu de la cour, se dressait un donjon dont il ne subsiste que la base, avec sa porte d'entrée et sa voûte percée. C'est un des restes les plus anciens, que l'on croit être du XIe siècle. Plus loin, une tour, dite du guet, est de date plus récente, du XVe siècle probablement, après la guerre de cent ans. Sur la porte on remarque les armes de Comborn: "d'or à deux lions léopardés de gueules passant l'un sur l'autre". On lit dans un mémoire datant de la fin du XIVe siècle, relatif au rachat de la vicomté de Comborn, postérieur à la vente première de la vicomté, mais antérieur à la disparition de la branche aînée de la famille: "Le vicomte possède seul et en totalité le castrum, avec la haute, mère et mixte, impère et totale juridiction. Dans le château il reste encore la moitié d'une tour, des murailles, des hôtels de gentilshommes, parmi lesquels un des plus beaux et des mieux en point appartient à Mgr le chancelier qui l'a reçu du père du vicomte actuel lequel y est né".
Les appartements, cependant, étaient peu nombreux, bien qu'il y eût à Comborn une petite garnison. Nous connaissons les noms de quelques chevaliers: Adhémar, Doitran, Arbert et Guy de Charrieras, qui se rendirent en Espagne pour combattre les Maures, vers 1110, firent des dons à l'abbaye de Vigeois. Renard et Hugues Ladent, fils d'un Boson, chevalier, sont nommés en 1070 comme témoins d'un don à la Chapelle Geneste, à l'abbaye de Saint-Martin de Tulle. Enfin à l'extrémité nord les ruines d'une chapelle reconnaissable aux nervures du XVe siècle (clef de voûte aux armes des Comborn) et au reste des sculptures représentant la scène du serpent tentant Eve. Les murs ont à cet endroit 1,50 mètre d'épaisseur. Cette chapelle aurait été bâtie sur une autre plus ancienne et voûtée du XIe siècle. Un procès-verbal de visite de la chapelle du château, le 23 août 1645, nous dit que dans l'autel on trouva un écrit où étaient gravés ces mots: "L'an 1455, le 16 du mois de....bre, le révérend père et seigneur Michel a consacré cet autel et y a renfermé ces reliques en l'honneur de la bienheureuse M...". Michel Prado était un dominicain, évêque titulaire de Mio, dans les Cyclades On peut visiter encore les souterrains qui ont servi en partie de prisons. Trois murs d'enceinte entouraient le château proprement dit et à certains endroits ils atteignaient dix mètres de hauteur.
Comborn était titré vicomté et ses seigneurs portaient le nom de vicomte. On rencontre ce nom partout dans l'histoire, soit religieuse, soit civile, du pays. C'est qu'en effet il fut un temps où les vicomtes de Comborn furent tout puissants. Mais ce n'est qu'au Xe siècle qu'on trouve leur nom, dit M. Poulbrière, Charlemagne avait placé dans toute l'Aquitaine non seulement des comtes chargés de l'administration d'une portion du territoire, mais aussi un grand nombre d'hommes de guerre appelés vassi, parmi lesquels, dit Marvaud, nous pouvons trouver les origines si incertaines des premiers grands vassaux du Bas-Limousin. Nous savons qu'avant même le Xe siècle le pays ne fut pas à l'abri des invasions, surtout des Normands, qui, remontant les cours d'eau, ravageaient tout sur leur passage. Nous lisons leurs méfaits dans l'histoire générale du pays. A Objat, ils pillèrent l'église; le vicomte de Comborn guerroya contre eux et les chassa, mais garda tout naturellement les biens qu'il avait défendus. Voilà pourquoi nous voyons Archambaud III donner à l'évêque de Limoges l'église qu'il tenait en fief et ses droits. Brive repoussa les Normands: "Parmy les ravages des Normands, écrit le Père Bonaventure, Vigeois eut sa part des malheurs du temps; vers le neuvième ou dixième siècle on le remit en état et parce qu'on y avait transféré les reliques de sainte Madalgode". Uzerche subit le même sort. L'abbaye n'avait pas été seule ravagée par les Normands, la ville aussi fut en partie détruite et l'enceinte des murailles bâties par Pépin renversée sur plusieurs points. Le clergé et les nobles, quoique dans un but différent, s'accordèrent pour soulager tant d'infortunes. On commença par l'abbaye... Après que les abbayes eurent été construites, les grands vassaux s'en disputèrent encore la suzeraineté et les richesses.
Le premier des Comborn dont on connaît le nom est Hugues, qui eut un fils évêque de Cahors. Archambaud 1er de Comborn était habile à manier les armes, doué en même temps d'une force de corps que les chroniques se sont sans doute plu à exagérer dans ces temps héroïques de notre histoire; il se faisait redouter de ses ennemis qui, à cause de sa cruauté et de sa valeur sauvage, l'appelaient le Bouclier, parce que de même que celui-ci coupe sur un banc les viandes avec la hache, de même Archambaud coupait ses ennemis avec le glaive sur le champ de bataille. Toutes les provinces de la France et les contrées les plus éloignées retentissaient de la renommée de ses exploits. Le duc de Normandie, Richard sans Peur, dont la valeur fut si célèbre au moyen-âge, ne parlait qu'avec admiration du vicomte de Comborn; il rechercha son alliance avec empressement et lui donna sa sœur en mariage. Il n'eut pas d'enfants. Devenu veuf, il se remaria avec Sulpicia (vers 958), fille de Bernard vicomte de Turenne. Il prit possession de cette vicomté après la mort d'Adémar, son beau-frère, qui ne laissa pas d'enfants. Mais Bernard de Turenne avait une autre fille mariée à Ranulphe-Cabridel, vicomte d'Aubusson, qui poursuivit les droits de sa femme décédée (il s'était remarié). Archambaud prit les armes pour avoir le château de Turenne. Ranulphe s'en était emparé, on ne sait comment, quand Archambaud vint l'y assiéger avec toutes ses forces. Une hache à la main, il brisait une des portes de la citadelle, qui cédant enfin sous ses coups, s'ouvrit devant lui; mais au moment où il se précipitait dans l'intérieur avec son impétuosité ordinaire, une de ses jambes se trouva engagée entre les deux battants que pressaient avec violence ceux de l'intérieur. Il reçut une blessure grave dont il ne put jamais guérir, ce qui le fit appeler Jambe-Pourrie. Mais il entra dans le château d'où son rival venait de prendre la fuite, laissant une faible garnison qui fut massacrée. Ranulphe céda Turenne et se réconcilia plus tard avec son beau-frère et tous deux assiégèrent le château de Monceaux.
Archambaud céda plus tard ce château à son frère, Ellie de Ventadour, qui mourut sans postérité. Archambaud mourut vers 993. Il laissa un fils qui hérita de ses biens et prit le titre de vicomte de Turenne et de Comborn. Plus tard, sortirent de cette famille, qui se divisa, les vicomtes de Comborn proprement dits, ceux de Turenne, les seigneurs de Beaumont, de Treignac, de Ventadour, de Donzenac et de Malemort. La position de toutes ces forteresses féodales fut le résultat d'un calcul politique. A Comborn et à Ventadour, la possession des montagnes qui protégeaient l'entrée du Bas-Limousin contre les vicomtes de Limoges d'un côté et de l'autre contre les comtes du Périgord, à Turenne, les basses terres et le voisinage des comtes de Toulouse. Archambaud Jambe-pourrie, en présence de ses deux fils, pour faire oublier ses usurpations et ses violences, donna à l'abbaye d'Uzerche des biens, à condition que les moines célébreraient pour le repos de son âme et pour celles d'Ellis et Archambaud son fils et ses autres parents une messe chaque semaine, une autre tous les jours fériés et qu'ils entretiendraient à leurs frais un pauvre dans leur cloître. A Archambaud Jambe-pourrie succéda son fils Ellis. Il se battit awec le seigneur de Malemort. Ranulphe que nous avons vu abandonner le château de Turenne, avait une fille, appelée Farelda, mariée à Vitard de la Roche-Canillac, qui défendait le seigneur de Malemort. Ils marchèrent l'un contre l'autre et se battirent non loin de Tulle. Ellis fut gravement blessé et porté au monastère de Saint-Martin de Tulle; les moines lui donnèrent des soins qui le rétablirent. En reconnaissance, il leur céda plusieurs terres en Bas-Limousin et en Quercy. Il épousa Béatrix, fille de Richard 1er, duc de Normandie. Il eut deux fils, Guillaume et Archambaud. Il répudia sa femme et se remaria avec Péronnelle, qui lui donna deux fils, Ellis et Robert. Ils ne s'entendirent pas entre eux.
Archambaud, indigné du renvoi de sa mère, qui avait quitté le château de Comborn en pleurant, assassina de sa propre main son frère Robert. Son père le chassa et il erra de manoir en manoir. Le jeune Archambaud se rapprocha plus tard de son père, quand il tua celui qui quelques années auparavant avait fait une blessure incurable à l'auteur de ses jours. Ellis donna à Archambaud II la terre de Comborn, avec celle de Ventadour et laissa à Guillaume la vicomté de Turenne. Archambaud III garda Comborn; son frère Ellis alla à Ventadour, et peu après Boson, le fils d'un troisième mariage, alla à Turenne. Archambaud III obtint de l'évêque de Limoges la permission de fonder le monastère de Meymac, de l'ordre de Saint-Benoît, qu'il déclara libre de toute juridiction et exempt de toute espèce de droits seigneuriaux. Accompagné de sa mère Rotherge, d'Ermengarde sa femme, de son frère Bernard, il renonça à tous les droits sur la nouvelle église de Limoges. Ellis II, qui vint ensuite (1095), fit aussi de grandes aumônes aux religieux du pays. Ce fut cet Ellis qui, jeune, fut confié à son oncle Bernard. Ce Bernard garda pour lui l'héritage de son neveu et quand celui-ci voulut le réclamer, l'oncle le chassa et l'héritier devint un exilé. Toutefois, secondé de quelques partisans, il s'empara du château de Comborn et ayant pris la femme de son oncle, il la déshonora en présence des assistants pour le déterminer à la répudier... Bernard, suivi de quelques chevaliers, vint plus tard devant le château pour braver son neveu. Le jeune homme sortit, poursuivit son oncle jusqu'auprès de l'église de Saint-Martial d'Estivaux, sur la route qui conduit d'Allassac à Vigeois. Il est pris et tué sur le lieu même. Ce meurtre d'après certains, devrait être attribué à un chevalier nommé Etienne de Bossac. Ellis, repentant à l'heure de la mort, implora la miséricorde divine et s'arrachant les cheveux il les jeta en l'air, comme pour obtenir du Seigneur le pardon de ses fautes. Etienne Baudrix lui rendit les derniers devoirs, ainsi que l'a raconté Baudrix son fils, prieur de Tulle. Pendant plusieurs jours, le peuple accourut porter de nombreuses offrandes dans le lieu où Ellis avait été assassiné. Son corps fut ensuite transféré à Tulle. Ellis II ne s'était pas marié; ce fut son oncle Bernard qui hérita.
Pour faire oublier le passé, pour que les moines lui pardonnassent son usurpation, et pour le repos de l'âme de sa victime, il donna à l'abbaye de Tulle le village de Tilic, en jurant sur l'autel que dans le meurtre de son neveu il n'avait fait que repousser la force par la force. Bernard, vicomte de Comborn, malgré des libéralités à Tulle et à Uzerche, ne put triompher des remords qui le tourmentaient; il entreprit le pèlerinage de Rome et de Jérusalem et, à son retour, il prit l'habit de moine à l'abbaye de Cluny. La veille de son départ, il donna à l'abbaye de Tulle, avec le consentement de son fils Archambaud, des terres situées sur la paroisse de Saint-Pardoux-l'Ortigier. Le fils de Bernard devint Archambaud IV, dit le Barbu à cause de sa longue barbe. Il assista comme suzerain à une grande assemblée de seigneurs et de barons, tenue dans l'abbaye de Tulle, pour juger un différend survenu entre l'abbé d'Uzerche et le prince de Ventadour à l'occasion de quelques terres dont jouissait ce dernier et qui, par sentence des arbitres, fut restituée en 1116 à l'abbaye d'Uzerche. La maison de Comborn et celle de Turenne prirent part, à la même époque, à la guerre sanglante qui eut lieu entre Hélie Rudel, comte de Périgord, à qui Adémar, vicomte de Limoges, redemandait une partie de son comté par droit de consanguinité. Adémar, conduisant à sa suite deux cents chevaliers avec leur hommes d'armes, ravagea le Périgord, détruisit plusieurs châteaux et brûla un grand nombre de villages. Après cette guerre, qui dura plusieurs années, une autre eut lieu entre le même vicomte et Pierre, seigneur de Pierrebuffière, à l'occasion du refus de ce dernier de rendre hommage à Adémar pour son château et de lui restituer une tour dont il s'était rendu maître. Après plusieurs rencontres entre le suzerain et le vassal, il y eut quelques jours de paix pendant lesquels Adémar fit arrêter son ennemi qui passait sur ses terres en revenant d'un pèlerinage à Charroux. Pierre fut maltraité, battu, dépouillé de ses vêtements et forcé par un froid rigoureux de traverser ainsi une rivière. Il alla mourir, trois jours après, dans l'abbaye de Solignac, des coups qu'il avait reçus.
Gaucelmc de Pierrebuffière, époux de Béatrix, fille d'Archambaud IV, vicomte de Comborn, irrité de la mort de son père, voulut le venger. Il appela son beau-père dans son parti qui, suivi de ses hommes d'armes, sortit aussitôt tout joyeux du château de Comborn. Raymond 1er, vicomte de Turenne, et plusieurs autres seigneurs accompagnèrent aussi Gaucelme et firent d'horribles ravages sur les terres de la vicomté de Limoges et notamment à Ségur. Mais les gens d'Adémar III firent prisonnier Gaucelme, dans une rencontre, et le conduisirent en triomphe au château de Ségur où ils l'enfermèrent. Il y resta un an et n'en sortit que par l'intervention d'Eustorges, évêque de Limoges, et d'Emblard, abbé de Saint-Martial, qui négocièrent un rapprochement entre les partisans et ceux d'Adémar III. Ils jurèrent paix et fidélité devant l'évêque. Ellis de Ventadour n'avait pas assisté au traité et ne voulut pas pardonner à Adémar III l'emprisonnement de son oncle; il attendit patiemment l'occasion de se venger et un jour qu'Adémar avait été en pèlerinage au Puy, il plaça des hommes qui devaient s'emparer de sa personne. Adémar tomba dans une embuscade où il fut pris et enfermé dans une tour où il resta deux ans. Archambaud de Comborn, devenu son partisan, entreprit de le délivrer, mais il manqua à l'appel à l'heure indiquée et le vicomte de Comhorn fut obligé de se retirer. Adémar paya très cher sa liberté fixée à 12.000 sous d'or, somme énorme à cette époque. Archambaud IV avait épousé Brunissende, fille d'Adémar III, vicomte de Limoges. Ce fut lui qui bâtit le château de Blanchefort. Ses deux fils, Adémar IV et Gui IV, héritèrent de la vicomté de Limoges, car Adémar III s'étant fait moine mourut à Cluny. Archambaud V donna la terre de Chadebec à l'abbaye d'Obasine en 1159 et une borderie en 1180. Vers 1174, il fit violence à Gilbert de Malemort parce que celui-ci avait fait faire un habit de différentes couleurs et avait résolu de ravager les terres d'Archambaud V. Mais il fut fait prisonnier et paya pour sa libération une forte rançon. Archambaud V mourut le 5 octobre et fut inhumé à l'abbaye d'Obasine.
Archambaud VI fonda la Chartreuse de Glandier. D'après la charte de fondation, ce serait pour le salut de son âme et de celles de ses ancêtres, tandis que différentes légendes, très répandues dans le pays, rattachent toutes la fondation de Glandier à l'expiation d'un grand crime commis par Archambaud... Voici quel serait ce crime: à la mort de Bertrand, abbé de Tulle en 1210, les moines voulaient élire Bernard de Ventadour, alors qu'Archambaud voulait faire nommer un de ses neveux; il aurait employé et les promesses et les menaces, mais voyant que rien n'y faisait, il pénétra dans la salle du Chapitre où étaient réunis les moines pour l'élection et en tua sept. Archambaud repentant aurait été condamné à bâtir plusieurs monastères (1219). C'est cet Archambaud qui, lorsque Blanche de Castille vint montrer son fils, devenu Saint Louis, aux barons du Midi, visita avec elle l'abbaye d'Obasine, se déclara le partisan du prince et lui jura obéissance. Il avait épousé Guicharde, fille de Hugues de Beaujeu. Bernard II fut fils d'Archambaud VI qui avait épousé Marguerite de Turenne, disputa certains droits à Raymond VI de Turenne. Archambaud VII, fils de Bernard, vicomte de Comborn, fut marié deux fois. Sa première femme fut Marie, fille de Guy, vicomte de Limoges, et la deuxième Marguerite, fille de Geoffroy, seigneur de Pons et de Montignac. Guy, vicomte de Comborn, fut le fils d'Archambaud VII et de Marie, sa première femme. Il épousa Amicie, fille d'Eschivet de Chabannes, morte sans enfant et, en second lieu, Almodie, fille de Geoüroy de Thouars. En 1285, il confirma la donation de son père à l'abbaye de Tulle. Guy eut deux filles, Eustachie, vicomtesse de Comborn et Marie, qui épousa son cousin Guischard de Comborn. Bernard III, fils d'Archambaud VII, devint vicomte de Comborn; il épousa Blanche de Ventadour, fille d'Ellis, sei- gneur de Donzenac. Eustachie, sa nièce, lui fit donation de ses terres si elle mourait sans enfant. Il mourut, lui, en 1320. Archambaud VIII, le fils aîné, fut vicomte de Comborn. Il servit à l'armée devant Saint-Jean-d'Angély, en l'an 1351.
Archambaud IX, qui vint ensuite, fils du précédent, fut marié à Marie d'Amblard. Ils n'eurent point d'enfant. Il vendit toutes ses terres à Guichard, seigneur de Treignac, son parent, qui venait des Comborn par un frère de Bernard III. Guischard, devenu, lui, seigneur de Chamberet, Guichard, cinquième du nom, avait épousé Louise d'Andnzé, de laquelle il eut nombreuse postérité. Le fils aîné, Jean, vicomte de Comborn, épousa en 1427, Jeanne de Rochechouart. Il fit partage de ses biens, le 28 août 1469, et ce fut Jean II qui devint vicomte. Il épousa Jeanne de Maignelais et fut enterré dans l'église des chartreux de Glandier, auprès de son père, après avoir testé en l'année 1480. Le premier des fils, Amanieu, mourut sans enfant. Amanieu de Comborn avait vendu la terre de Comborn avec pacte de rachat à Messire Geoffroy de Pompadour, évêque du Puy. Il la racheta en 1500, mais il fut stipulé que si Amanieu vendait à nouveau, il ne pourrait le faire qu'aux seigneurs de Pompadour. En 1508, voyant que lui et son frère François, seigneur de Chamberet, étaient sans enfants, il fit une vente pure et simple à Antoine de Pompadour, neveu de Geoffroy, de sa vicomté de Comborn, coseigneurie d'Allassac, Treignac, Saint-Salvadour, Beaumont, Rochefort, Chamberet, Chamboulive, toutes leurs appartenances, vente ratifiée en 1509 par François de Comborn, seigneur de Chamberet. Mais il arriva que le seigneur de Pierrebuffière, Chasteauneuf, qui avait épousé Catherine de Comborn, soeur aînée du vicomte Amanieu, dont il avait des enfants, prétendit à toute la succession de la maison de Comborn. Après plusieurs difficultés, elle fut partagée; le seigneur de Pompadour eut Treignac, Allassac et plusieurs autres terres; le seigneur de Chasteauneuf eut Comborn, Chamberet et quelques autres avec le nom et les armes de Comborn. En 1518, Pierre de Connigaud, seigneur du Cange, cède au seigneur de Pompadour ses droits sur la vicomté de Comborn (düt à sa mère, 1497, feue dame de Châtelus, épouse d'Amanieu de Comborn), et en reçoit des terres au diocèse de Limoges. En 1645, le 7 janvier, Comborn est adjugé sur saisie à MM. de Malaurie, Ceyrac, de Bar, Sauvezy, du Verdier, Henri de Pierrebuffière. En 1649, par transaction entre les adjudicataires, le seigneur du Saillant, Raymond de Lasteyrie, est acquéreur du chef-lieu de la vicomté; il l'avait été du château du Saillant par un de ses prédécesseurs, en 1372. Le château actuel de Comborn reconstruit en 1753, est devenu en 1827, la propriété de M. Sirey, qui eut pour gendre le peintre de paysage et d'histoire Auguste Jeanron (mort en 1881). Il appartenait encore à cette famille au début du XXe siècle. (1)

Éléments protégés MH : les vestiges médiévaux : le donjon, la tour carrée, la chapelle et sa crypte, salles souterraines, les muraille d'enceinte, les façades et les toitures du corps de logis du XVIIIe siècle : inscription par arrêté du 15 octobre 1985. (2)

château de Comborn 19410 Orgnac-sur-Vézère, tél. 05 55 98 46 53, Jean-Pierre Bernard, ouvert au public d'avril à octobre, visites guidées du mardi au dimanche de 14h à 18h, fermé le lundi, pour les groupes ouvert toute l'année sur réservation.

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Château de Comborn

château de Comborn   Orgnac-sur-Vézère

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château de Comborn   Orgnac-sur-Vézère

château de Comborn

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(1)       Le château de Comborn (Corrèze) par l'abbé Marius Échamel (1879-1947), Imprimerie Société des journaux et publication du Centre, Limoges (1935)
(2)
  
       source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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