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Première mention d'Arcelot en 1203; Huguenin d'Arceau
déclare que Robert, évêque élu de Langres, prétendait que "Arcelet" et ses
fortifications étaient du fief lige de l'église de Langres ; après procès,
Huguenin s'avoue homme lige de l'évêque pour Arcelot ; il ne pourra
construire de forteresse qui ne soit du fief de l'évêque de Langres, au
finage d'"Ancelet", ni entre "Bere et Arc". En 1217, dans une des ailes du
château est une très jolie chapelle, fondée en 1217 par les seigneurs. En
1330, Elvis, dame "d'Acceaux et d'Acelloz", déclare qu'elle a repris en fief
de l'évêque de Langres la maison forte et la ville d'Arcelot "dois le grand
pont de Tile jusques à la forêt de Maigney-Saint-Maart". Au registre du
syndicat de la chambre des compte du 26 août 1460, accord entre les gens des
trois états au sujet des fortifications (les 29 représentants de la noblesse
semblent les possesseurs des principaux châteaux) Étienne de Mailly,
seigneur de Masière, Arceau et Arcelot. En 1474, Claude de Mailly,
chevalier, seigneur d'Arceau et d'Arcelot, tient le chastel, terre et
seigneurie d'Arcelot du fief de Montsaujon en toute justice. Visite de feux
de 1643 : "même la plus grande partie du chasteau et toutes les granges
d'icelluy furent bruslées".
Le château actuel fut construit au nord de la forteresse médiévale,
entièrement détruite. En 1720, construction de deux pavillons et
reconstruction de l'actuelle chapelle à l'emplacement de l'ancienne ;
bâtiment principal érigé entre 1761 et 1765 par Thomas Dumorey, architecte
en chef de la province, auteur des plans et de la décoration du nouveau
bâtiment ; les deux pavillons, dont la démolition était alors projetée, ne
furent jamais détruits ; remaniements mineurs des communs et dépendances au
XIXe siècle; jardin à la française transformé en jardin paysager à la fin du
XVIIIe siècle et dans la première moitié du XIXe siècle. Bâtiments situés
dans l'axe d'une ancienne avenue rectiligne tracée à travers bois, empruntée
par le CD 960 de Dijon à Epinal ; bâtiment principal à un étage carré,
constitué de trois corps de même hauteur ; corps central en avancée sur les
deux façades ; bossages continus en table sur la façade antérieure, au
rez-de-chaussée ; décor limité aux encadrements des ouvertures (chambranles
à crossettes, guirlandes de laurier) et aux dessus de fenêtres ornés de
tables saillantes nues ou sculptées d'attributs évoquant les saisons ;
pavillons plus bas à un étage carré, en renfoncement ; oeils-de-boeuf en
façade ; toit brisé à croupes brisées sur le corps central et les pavillons,
à longs pans à croupes sur les corps latéraux ; au sud du château, ferme
située dans le même axe au nord, communs de plan en L ; parc et pièce d'eau
à l'est des bâtiments ; orangerie isolée en bordure du parc, au sud-est. Ce
château représente l'un des exemples les plus achevés du classicisme
français en Bourgogne : escalier en pierre de taille muni de grilles en fer
forgé d'un très beau dessin, salon de 1764 avec décor de stuc ; à
l'extrémité sud, chapelle fondée au XIIIe siècle et décorée au XVIIIe siècle
dans laquelle se trouve un mausolée en marbre noir élevé en 1781 par
Antoine-Louis Verchère pour sa femme. (1)
Éléments protégés MH : le château et ses communs : inscription par arrêté du
22 septembre 1948. Le parc, le parterre ouest et la demi-lune devant le
parterre : inscription par arrêté du 30 avril 1999.
château d'Arcelot, 2 rue du champs rosé, 21310 Arceau, tél. 03 80 37 00 73,
ouvert au public, visites individuelles durant la période estivale, et
ouvert toute l'année sur réservation pour les groupes (min 10 pers.)
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