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Première mention le 11 janvier 1364 : l'Auxois était
ravagé par une bande de bretons qui menaçaient la forteresse d'Arconcey, où
le capitaine Artaud de Beausemblant, préposé à la défense, n'avait pas mis
une garde suffisante, au dire de l'évêque d'Autun. Le 21 mai 1381,
pocuration de Gui de la Trimoulle, chevalier chambellan du duc, seigneur de
Dracy-Saint-Loup et de Jonvelle, pour en son nom acheter le châtel ou maison
forte et terre d'Arconcey ou partie d'icelle. Le 1er février 1442,
dénombrement de la terre d'Arconcey partant par moitié avec Messire Jacques
de Villers et donnée par Geoffroy d'Auxerre, seigneur de Beauvoir et
d'Arconcey en partie, savoir la moitié du château dudit Arconcey, et toute
justice sur ladite seigneurie. Un procès, conservé dans les registres du
Parlement, atteste que le château d'Arconcey a été divisé entre Jacques de
Villers, écuyer, seigneur d'Arconcey, et ses frères, le 13 juin 1458. Nous
trouvons en 1461 : "Arconcey, ou il y a forteresse a Philippe de Villers et
a Geoffroy d'Aucerre". Le 16 janvier 1507, Bastien de Lentenne, écuyer,
reprend de fief pour les châteaux, terre et seigneurie d'Arconcey. Le 28
mars 1524, procès entre Jeanne de Granville, veuve de Messire Charles
d'Ambérieux, contre Jacques de Villers, en ce qui concerne les château et
seigneurie d'Arconcey provenant de Jacques de Villers, seigneur dudit
Arconcey, et dont déclaration est faite es lettres de partage fait par ses
frères le 13 juin 1458, la cour déclare qu'elle appartient aux ci-après
nommés en la manière qui suit, a savoir audit Charles de Villers, seigneur
d'Echangey, une moitié, etc. Le 7 janvier 1660, François de Sercey, écuyer,
seigneur d'Arconcey, y tient deux maisons seigneuriales et le château
d'Arconcey. L'ancien château, dont il ne reste plus qu'une tour, a été
rebâti à la moderne par Roland de Sercey en 1696. Selon Courtépée, elle se
composait d'un grand corps de logis avec un péristyle central et un pavillon
aux extrémités.
Ce château, dont deux bâtiments étaient encore visibles sur le plan
cadastral de 1840, a disparu à la fin du XIXe siècle. Il subsiste un
important alignement de dépendances agricoles de la première moitié du
XVIIIe siècle, divisé en plusieurs parcelles et remanié au XIXe siècle. A
l'extrémité nord-est de cet ensemble se trouve le château de la deuxième
moitié du XVIIIe siècle, isolé par un portail et une grille de la même
époque, dont le monogramme J désigne la famille de Jaucourt. Les piliers du
portail sont surmontés de pots à feu. La grille en ferronnerie se compose de
motifs géométriques, le couronnement à volutes est orné de palmes encadrant
un monogramme, la grille du balcon est à décor de volutes. Les bâtiments de
l'ancienne ferme sont juxtaposés en un alignement de plus de 200 m de long,
formant au centre un angle très ouvert ; au nord, un corps perpendiculaire
abritait deux logis de valets de ferme ; un colombier de plan carré est
isolé dans la cour au sud. A l'extrémité nord-est des dépendances et au même
alignement se trouve une maison de maître, dans une cour précédée par un
portail en pierre de taille avec grille en ferronnerie. Les dépendances
comprennent une succession de granges et étables au portail en
anse-de-panier, à l'exception de deux portes de grange en plein-cintre ; les
ouvertures sont réparties symétriquement (porte de grange entre deux portes
d'étables, elles-mêmes accostées de jours symétriques) et en travées (portes
hautes des fenils à l'aplomb des portes d'étables) ; dans la partie
sud-ouest s'intercalent des logis en rez-de-chaussée, avec comble à surcroît
éclairé par des jours oblongs à l'aplomb des portes et fenêtres. Le bâtiment
des valets de ferme, partiellement couvert en laves, présente au niveau du
surcroît, à droite un jour en archère, à gauche un encadrement de lucarne à
ailerons en remploi. Le colombier, couvert d'un toit de laves en pavillon,
est percé sur la face sud d'une porte en arc segmentaire, d'une porte haute
en anse-de-panier et d'un jour carré au même aplomb. La maison de maître se
compose d'un rez-de-chaussée et d'un étage carré desservi par un escalier en
bois avec rampe à balustres. La façade antérieure à six travées est
surmontée par quatre lucarnes à ailerons. Son toit à croupes est en tuile
plate. (1)
château d'Arconcey, rue des Ponts, 21320
Arconcey, propriété privée, ne se visite pas. Exceptionnel par ses
dimensions, cet ensemble de la première moitié du XVIIIe siècle demeure,
malgré le morcellement de la propriété et les remaniements, un témoin
intéressant de l'architecture des dépendances agricoles d'un château.
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