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Château de Rochefort
 
 

          Première mention en 1210, lorsque Hervé, comte de Nevers, cède à son seigneur le duc Eudes III de Bourgogne son château (castrum) de Grignon et ses dépendances, et reçoit en échange Rougemont, Asnières, Liernais, Island, les fief de la Roche-en-Brénil et Alligny, 300 livres pour fortifier Liernais, Island, Allerey, la garde de Liernay et l'autorisation de fortifier Griselles. Nous trouvons ensuite en mai 1229, André, seigneur de Rougemont et de Rochefort, qui rend hommage lige et fidélité à son seigneur Hugues, duc de Bourgogne, pour sa maison de Rochefort. A la mort d'André de Rougemont en 1248, son fils aîné devient seigneur de Rougemont et son cadet Jean sire de Rochefort. Le roi Jean accorde rémission en août 1362 à Gui de Jully, écuyer, qui étant au château de Rochefort, appartenant à Gui de Frôlois, chevalier, commit beaucoup de méfaits dans les pays voisins, Rougemont, Moutier-Saint-Jean, etc. alors que les Anglais étaient à Flavigny. Aveu et dénombrement de la baronnie de Cruzy en 1393. Louis de Châlons, comte d'Auxerre et de Tonnerre, tient du duc de Bourgogne... Item le fié que tient de nous dame Agnès de Chasteillon en Bazois ou chastel et chastellenie de Roichefort sur Harmançon près de Rougemont, et toutes les villes appartenant audit Roichefort, lequel chastel de Roichefort est jurable et rendable à nous. Dans la guerre qui, de 1406 à 1414, oppose le comte Louis de Tonnerre, armagnac, au duc Jean, le seigneur de Rochefort reste fidèle au duc, ce qui vaut à son château le privilège de ne pas être détruit. En 1423 estimation des seigneuries données en dot à Marguerite de Guyenne pour son mariage avec Arthur de Richemont, consistant dans le comté de Tonnerre, les châtellenies de Crisy, Laignes, Griselles, Montbard, Pouilly, Arnay, Duesme, Aignay, Saint-Marc, Glenne et Roussillon. Les châteaux sont estimés à l'assiette de Bourgogne : "la forteresse en suffisant etat est prisée le 10e du revenu de la terre dont elle est le chef-lieu". "Rochefort, belle et forte place, mais aucuns disent qu'il n'est ni jurable et rendable. Le chasteau, épargné par les guerres récentes, est estimé à 181 livres". En 1468 le château, tenu par Olivier de Rochefort, est pris par Antoine de Luxembourg. Le 21 septembre 1582, contrat de mariage par lequel René de Rochefort assure à son fils Jean la terre et châtellenie de Rochefort, terres et seigneurie en dépendant, qui sont les villes et villages d'Asnières, Cry, Rougemont, Aisy, Perrigny et Buffon. Denis Languet, procureur général du Parlement de Dijon, acquéreur de la seigneurie en 1661, fait construire les communs, la grande terrasse, et fait agrandir le château à l'ouest. En 1794, tableau des ci-devant châteaux situés dans l'enceinte du district de Châtillon-sur-Seine. Asnières : château d'émigré placé près d'un bois éloigné d'une demie lieue du village ; "il n'est propre à aucun établissement, et quoiqu'il soit en bon état, il doit être absolument rasé et détruit parce que indépendamment de ce qu'il serviroit à constater l'ancienne féodalité, il pourroit encore être un repaire dangereux". On récupère la toiture d'une tour, et les pierres de la tour sud est en 1806 pour construire le couvent des Ursulines à Montbard.
Le château de Rochefort, dont les ruines dominent la vallée joignant Asnières à Cry-sur-Armançon, est incontestablement le plus beau et le mieux conservé des châteaux de Côte-d'Or, et sa dégradation rapide est un scandale incompréhensible. À un kilomètre à l'ouest d'Asnières, isolé au bout d'un petit éperon, le château est protégé par une enceinte générale orientée est-ouest, largement remaniée au XVIIIe siècle. La chapelle et le corps de logis principal, dont il ne manque que la toiture et les planchers, sont adossés au flanc sud de cette enceinte. A l'est, du côté du plateau, l'ouvrage d'entrée donne accès à des communs du XVIIIe siècle, encore couverts de leur toiture, dont le plan en U s'ouvre vers la façade extérieure. Le château est séparé du plateau par un fossé sec assez étroit. Le pont dormant a été prolongé jusqu'au pont-levis par un massif à une arche, toujours conservé. Le corps d'entrée, construit en petit appareil, s'ouvre d'une porte charretière plein-cintre avec porte piétonne rectangulaire à droite, le tout est surmonté de trois rainures murées, des quatre corbeaux de la bretèche, et accosté de deux canonnières à ébrasement externe oblong. De part et d'autre de la porte, la façade convexe s'arrondit et se termine par deux tours semi-circulaires adossées aux flancs de l'enceinte. Derrière cette porte, les communs du XVIIIe siècle reprennent quelques éléments d'un corps de passage antérieur, dont une tour se devine dans le renflement du mur interne gauche. Le corps principal, qui sépare les communs du château, s'ouvre par un système porche-portillon selon la disposition du pont-levis. Les ailes, en retour d'angle à l'alignement des courtines, étaient flanquées à l'extérieur de tours semi-circulaires hors-œuvre dont celle de droite a disparu. Quittant les communs, on passe dans une cour haute dont le niveau a été considérablement remonté au XVIIIe siècle, au point d'enterrer partiellement la chapelle. À main gauche, au sud de la terrasse, le corps de logis principal est un bâtiment gothique à deux étages, ouvert de croisées à accolade, de plan allongé, et flanqué de six tours. La chapelle gothique, qui le prolongeait à l'ouest, a été partiellement détruite à la révolution. La façade nord du corps de logis, côté cour, est ouverte de six croisées à accolade, et flanqué de trois tours octogonales demi-hors-œuvres. Celle du centre, plus haute, contient un escalier en vis et porte une tourelle en encorbellement sur un atlante et fermée par une superbe voûte compartimentée. La façade sud est flanquée de trois tours semi-circulaires outrepassées hors-œuvres, dont la plus occidentale a été détruite. Le bâtiment est coupé de deux murs de refends délimitant trois pièces par étage. Les tours centrales sont au droit du mur de refend oriental, alors que le mur de refend occidental porte pignon. D'où il appert que le corps de logis primitif (terminé en 1521) s'arrêtait sur ce mur-pignon (flanqué de deux tours sur angles disparues) et qu'il a été allongé d'un tiers vers l'ouest au XVIIIe siècle en pastichant le style gothique primitif. Au nord de ce corps de logis, la terrasse aménagée au XVIIIe siècle a préservé un intéressant réseau de caves plus anciennes, qui conservent vraisemblablement le plan du château primitif. (1)

Éléments protégés MH : le château de Rochefort en totalité (vestiges) : classement par arrêté du 30 octobre 1974.

château de Rochefort 21500 Asnières-en-Montagne, les visites guidées du site ont lieu les week-end de 14h à 18h, visites guidées possibles toute l'année sur rdv, tél. 06 74 67 08 39,

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(1)
   source: CeCaB, Université de Bourgogne, châteaux forts de Bourgogne: cecab-chateaux-bourgogne/publications-cecab.html

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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