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Première mention en janvier 1229 lorsque Guillaume
de Vergy rend hommage lige au duc Hugues de Bourgogne pour son château de
Mirebeau, la garde du prieure de Saint-Léger, la châtellenie et seigneurie
de Mirebeau, la sénéchaussée de Bourgogne et la seigneurie de Beire le
Chatel. En mai 1290, Othe de Beire prend en fief lige du duc des terres
assises entre la maison forte de Beire et Spoy. Le 7 octobre 1360, lettre
d'Eudes de Grancey autorisant le duc à avoir "la fort maison de Bere et ses
appartenances, toutes et quantes fois que bon lui semblera, parmi payant 900
florins au mouton audit Eudes de Grancey, auquel le duc baille ledit Bere
pour ladite somme et à rachat comme dit est". En 1361, "Beire le Chastel,
tenu en la main de Monseigneur à cause de l'estroerie de Monseigneur Jacques
de Baudoncourt". En 1474, Nicolas de Baudoncourt, écuyer, seigneur de Beire,
"tient ledit Beire partie en fief du duc, et la maison fort et pourpris
autour, tant en maisnies, rivière, moulin, terre, prés, en fief de Mirebeau
et arrière fief du duc. Et Beire en fief de Mirebel". En 1481 cession du
château et des 200 livres de rente faite par Alexandre de Saulx à Antoine de
Baissey, seigneur de Longecourt, bailli de Dijon, et à Jean son frère,
gruyer de Bourgogne, en échange de la seigneurie de Beire-le-Châtel. En
1666, enquête de l'intendant Bouchu. Registre des déclarations des biens et
dettes des communautés. Beire le Chastel et Beire la Ville. Qui en sont les
Seigneurs. Leurs Noms. Qualités. Facultés. Mœurs. Et Employs. Les seigneurs
François Bailly et Pierre Dumay, conseillers au Parlement de Dijon en sont
seigneurs de bonnes qualités, sages et prudens. Les habitants ne se
plaignent point d’eux. En 1880, les descendants de Louis-Edouard de Salvaing
de Boissieu ajoutent deux tours rondes et deux tourelles, transforment les
parties hautes de la tour carrée en séchoir à houblon, et comblent les
fossés, qui étaient encore en eau au XVIIIe siècle.
Situé en plaine, à l'ouest du village, entre deux bras de la Tille, le
château de Beire est composé d'un corps de logis moderne rectangulaire
orienté nord-sud, flanqué d'une tour ancienne au nord, de deux tours
modernes au sud, et à l'ouest d'un énorme et superbe donjon carré médiéval,
le tout complété par deux pavillons d'entrée et d'un pigeonnier isolé. Le
bâtiment moderne, construit au XVIIIe siècle, déploie les deux niveaux de sa
façade principale vers l'est, face au village. Son mur de croupe
septentrional disparaît entièrement derrière une tour en fer-à-cheval dont
le niveau principal a été aménagé en chapelle au XIXe siècle, et dont le
sous-sol dégagé s'ouvre sur le fossé de plusieurs archères-canonnières. Au
sud, une courte aile en retour d'angle vers l'ouest est flanquée de deux
tours rondes, de même hauteur, couronnées de créneaux fantaisies et de toits
coniques, et, dans l'angle qu'elle forme avec le bâtiment principal, d'une
tour polygonale. Chacune des trois tours rondes a été affublée au XIXe
siècle d'une tourelle d'escalier à coupole et clocheton de pierre. Le donjon
est légèrement désaxé par rapport au logis, auquel il est relié par une
courte aile rachetant le faux-angle. Il est constitué d'un sous-sol dégagé
par le fossé, un rez-de-chaussée, trois étages carrés, un étage de créneaux
et un toit de pavillon en tuile vernissée. Sur les trois côtés libres
(puisque la façade orientale est quasiment accolée au logis moderne),
l'étage de cave s'ouvre de deux soupiraux oblongs, vraisemblablement
modernes. Le rez-de-chaussée était initialement aveugle et ne comportait
qu'un édicule en encorbellement à ressaut sur la façade nord ; il a été
percé au XIXe siècle de deux baies par façade. Le premier étage a gardé de
son état original deux petites baies en plein-cintre sur la façade nord ; il
a été percé ultérieurement (XVIe siècle ?) de grandes croisées sans
accolade. Le second étage est muni sur chaque façade de trois fenêtres
rectangulaires dont le linteau est orné d'un arc brisé. Le troisième étage
n'est ouvert que d'une unique fenêtre barlongue sur la façade nord. Le
dernier étage s'ouvre, au nord, au sud et à l'est, de trois créneaux, qui
sont peut-être des fenêtre de tir tronquées ; à l'ouest, il ne reste que
deux créneaux, les deux créneaux centraux ayant été remplacés par une porte
à houblon au XIXe siècle. Ce dernier étage est souligné sur tout le pourtour
par des trous de hourdage. Au-dessus des créneaux, les façades nord et est
portent des souches de cheminées de pierre à doubles conduits circulaires.
Le donjon est entouré d'une terrasse et d'une chemise qui s'appuie sur la
tour de la chapelle, et qui conserve sans doute les limites de la
plate-forme primitive et de sa contrescarpe. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures des deux pavillons
d'entrée et de la partie est du corps de bâtiment principal et de la
tour-chapelle : inscription par arrêté du 9 novembre 1977.
château de Beire, rue du Château, 21310 Beire-le-Châtel, propriété
privée, visite des extérieurs uniquement.
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