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En 1242, Eudes, seigneur de Montagu et de
Marigny-le-Cahoüet, abandonne au duc ses droits sur le duché contre le
domaine de Bussy. En 1367, les héritiers de Eudes de Montagu, sire de
Marigny-le-Cahouët, tiennent en fief de Pierre de Montagu les châteaux de
Marigny-le-Cahouët, Buxy et Etais. En 1406, Jean de la Baulme tient en fief
de Pierre II de Montagu ses châteaux de Bussy (Buxy), Etais et
Marigny-le-Cahouët. Le 23 mars 1500, Gui de la Beaume, chevalier, reprend en
fief entre les mains de Messire le Chancelier les terres et seigneuries de
Marigny, Etais et Buxy au bailliage d'Auxois. Le 24 octobre 1527, reprise de
fief de la baronnie du Fay et de la seigneurie de Bussy-la-Pesle par Jean de
La Beaume, chevalier. En 1566, Nicolas Thomassin est capitaine du château de
Bussy la Pesle. En mai 1595, lettres patentes du roi Henri portant érection
de la terre de Bussy-la-Pesle en baronnie en faveur de Jaques de Nucheses,
Chevalier de l'Ordre du Roi, seigneur d'Effran, avec union à ladite baronnie
des seigneuries de Drée et Savranges, lesdites terres et seigneuries en
toute justice. Le 3 janvier 1603, vente de fonds communaux par les habitants
à Damoiselle Margueritte Fremyot, veuve du seigneur Desbarres, dame de
Verrey-soubz-Drée. Acte passé devant le château de Bussy-la-Pelle, du
consentement de Bénigne Fremyot, président au Parlement de Bourgogne, comme
tuteur des mineurs de Jean-Jacques de Nucheze, seigneurs dudit Bussy quant à
leurs biens de Bourgogne. En 1675, procès-verbal dressé par Bernard de
Vaux, conseiller maître à la Chambre des Compte de Dijon, délégué en celle
des Élus des États, de la visite des feux du bailliage, ordonnée par décret
des États de l'année 1674, "duquel lieu nous avons esté à Bussy scitué en
valon appartenant à monsieur le Conseiller de la Thoison. Les maisons sont
de pierres couvertes de laves, la plus part en assez bon état, il y a un
moulin derrière le chasteau appartenant au seigneur". Le 21 avril 1728,
dénombrement de la terre et baronnie de Bussy-la-Pêle au bailliage
d’Arnay-le-Duc par Philippe de la Toison, escuier, baron dudit Bussy, dont
il a repris de fief en 1709 et à lui advenue par le décès de Claude de la
Toison, son frère, pour les deux tiers et en vertu de son contrat de mariage
du 15 octobre 1708 pour l’autre tiers : "il y a châteaux et maisons fortes
tant à Bussy qu’à Drée avecques fossés, jardins, vergers, granges et
écuries, aisances et dépendances. Duquel château de Bussy sont retraiants
les habitants dudit Bussy, de Drée, de Saveranges et de plus ceux de
Saint-Mesmin et Gauda. Dans la seigneurie de Bussy, le moulin est bannal
aussy bien qu’il y a rivière où le seigneur a le droit de pêche jusqu’au
finage de Saint Hélié sans que personne y puisse pêcher sans son
consentement. Il appartient audit seigneur de Bussy un prey scitué devant le
château de la contenance de deux ou trois soitures appelé le prey de l’Etang".
La date de 1819, portée sur l'aile droite en retour indique une construction
sous Tanneguy le Compasseur de Courtivron, héritier de Bussy et maire de
Dijon. La propriété reste dans la famille jusqu'en 1920. La toiture en
ardoise avec crête et épis de faîtage, le petit clocheton apposé en
encorbellement sur l'aile gauche, au-dessus d'une terrasse ajoutée, les
enduits à faux joints blancs sur la tour d'escalier et le petit passage à
droite de cette même tour indiquent une reprise en main du bâtiment au début
du XXe siècle.
L'ensemble appelé château de Bussy-la-Pesle se compose d'un parc arboré,
d'un logis principal en U entouré de fossés, d'un moulin, vers la branche
gauche du U, et de communs, vers la branche droite. Un mur en moellon
entoure la propriété. Elle est installée en fond de vallée, le logis prenant
place sur un tertre qui barre le cours du Drevin, axé nord-sud. Cette petite
rivière a été en partie utilisée pour faire tourner le moulin : un bief
passe sur la gauche du logis principal, est retenu par un barrage. Le reste
des eaux, utilisé auparavant pour alimenter les fossés, passe aujourd'hui
sous le logis. Les eaux ressortent pour rejoindre le cours normal de la
rivière, en aval du château. Le logis présente aujourd'hui un aspect au
premier abord homogène par son enduit et sa couverture en ardoise, avec un
plan régulier, une élévation à un ou deux étages sur rez-de-chaussée,
lui-même sur cave. Il apparaît très vite qu'il s'agit de plusieurs bâtiments
réunis sous une même fine crête en zinc, aux toits à croupe ornés également
d'épis de faîtage. En façade de la branche gauche du U, côté cour
intérieure, se trouve encore le puits, inséré dans le mur, qui trahit la
présence de l'ancienne cuisine en partie médiévale. La cuisine possède
encore son évier en pierre, relié au puits extérieur, donnant dans la cour,
ainsi qu'un pilier en bois avec un système de soutien travaillé. Il
s'encastre dans une table très épaisse en bois, dont il manque une partie. A
l'étage, au-dessus de l'espace cuisine, la réfection du XIXe siècle a laissé
en place un coussiège. Toute cette aile est couverte d'une charpente en nef
à double sablière haute, dont les marques d'ouvrier sont encore visibles.
Sur la partie centrale du U, la tour d'escalier dessert les deux étages
d'appartements du XIXe siècle, eux-mêmes reliés aux appartements de l'aile
droite, de la même époque. Des communs s'élèvent dans le parc, à gauche de
l'entrée. (1)
château de Bussy-la-Pesle 21540 Bussy-la-Pesle, tel. 03 80 30 11 30,
location six chambres d'hôtes et un gîte.
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