|
La première trace écrite date de 1196 environ : moi, Étienne de
Mont-Saint-Jean, je fais savoir que, comme Eudes, duc de Bourgogne, mon
seigneur lige, était en guerre avec le comte de Chalon, avec Hugues de Vergy
et avec les seigneurs de Champlitte, il m'a demandé, en raison de mon
hommage lige et de la ligesse par laquelle je lui étais lié, de l'aider
contre eux. Cela fut pénible et embarrassant, d'une part, parce que Hugues
de Vergy était mon seigneur et mon plus proche parent. Finalement j'ai jure
au duc, mon seigneur lige, qu'à partir de maintenant, tant qu'il sera en
guerre, je l'aiderai de bonne foi de tout mon pouvoir et que je ne ferai
jamais la paix, si ce n'est avec l'autorisation expresse de mon seigneur le
duc. J'ai juré également à mon seigneur le duc qu'en ce qui concerne le
château de Vergy, que je tiens de lui, dans la mesure de mes moyens, je ne
tolérerai absolument pas qu'il cause quelque tort à lui ou aux siens, mais
je l'aiderai toujours de bonne foi contre tous les hommes de Vergy. Afin de
donner plus de sécurité à mon seigneur le duc, j'ai juré que, si un jour je
ne le respecte pas, mes châteaux que je tiens en fief de lui, à savoir la
moitié de Vergy, Salmaise, Charny, Châtellenot, devront revenir dans son
domaine et lui appartiendront. En 1266, Guiz fils de Guillaume de
Chatellenot, engage à Etienne de Mont-Saint-Jean, sire de Salmaise,
chevalier, tout ce qu'il a à Chatellenot pour 160 livres, et reconnaît que
l'ensemble de ce fief est lige de Guillaume. En 1317, reconnaissance de
fief de Béatrice de Vaucelle, dame de Chatellenot, veuve de Guillaume de
Châtellenot, disant que Etienne de Mont-Saint-Jean pourra prendre le château
de Châtellenot quand bon lui semblera. Le 19 février 1366, dénombrement de
Girard de la Tour, seigneur de Mont-Saint-Jean, chevalier. Premièrement le
château de Mont-Saint-Jean; item sa maison de Morey ; item la maison forte
de Voudenay ; item la maison d'Allerey ; item sa maison du Crais dessus
Huilly ; item le château vieux de Gissey près de Thorey ; item le fief que
tient Perrin de Colombier au château de Châtellenot, ville, finage et
dépendances ; item le château de Molinot ; item la maison forte de
Villeneuve proche Essey. En 1406, Louis de Fussey, écuyer, tient de Pierre
de Thil, seigneur de Mont-Saint-Jean, à cause de son château de
Mont-Saint-Jean, "assavoir la belle de la Monte de Chatellenot, les foussés
et tranchiez dudit belle, etc, avec justices hautes, moyennes et basses". En
juillet 1436, dame d'Ogny et de Châtellenot en partie, tient en fief de
Claude de Beauvoir, chevalier, seigneur de Mont-Saint-Jean, au nom et à
cause de son chastel de Mont-Saint-Jean... "ma maison et mon chastel de
Chastoillenot... comme il se compète avecques les foces et toutes autres
appartenances dudit mon chastel par dehorz les murs qui se comporte jusques
au chanceaul de l'église dudit Chastoillenot". D'après Peincedé, en
1451-1454 Chatellenot, il y a châtel qui guère ne vaut, à Antoine du
Colombier et à autres. Vers 1770, Châtellenot : on y voit encore les
vestiges des appuis d'un pont-levis dans le mur d'une vieille tour quarrée,
qui sert de porte d'entrée au château. On a eu peine à demolir avec le pied
et le marteau ce qui restait d'une autre tour plus vieille dont les murs
étoient épais de 7 à 8 pieds. Courtépée fait mention en 1774 : N. de la
Loge, aïeul de M. de Belin seigneur actuel, a rebati le château à la
moderne, situé sur une éminence. En démolissant le vieux donjon, on a
reconnu qu'il avait été attaqué avant l'usage des armes à feu. On a trouvé
dans les décombres plusieurs dards et fers d'arbalète tout rouillés, des
squelettes presque entiers dans des tombeaux, du charbon et du grain brûlé.
Dans la cour est un puits percé dans le roc, qui donne de la très bonne eau,
ayant plus de 160 pieds de profondeur. Un vieux fossé, taillé dans la roche,
entoure une belle esplanade. Joanne en 1869 : beau château moderne construit
sur les ruines d'un vieux donjon. Situé à l'est de Châtellenot, sur une
butte témoin qui domine au nord-ouest la dépression humide du Pays d'Arnay,
le château de Châtellenot est un bâtiment composite bâti sur l'extrémité
nord-est d'une petite butte ovale dont le centre est occupé par l'église
paroissiale ; il est constitué par un bâtiment moderne rectangulaire qui
domine la vallée à l'est, et par un bâtiment plus ancien, formé de plusieurs
corps qui ferment la cour du château à l'ouest en formant un arc de cercle.
Ce bâtiment, face à l'église, est dominé par une tour-porche à trois étages
ouverte d'une simple porte charretière sans rainure de flèche, qui a
peut-être été munie d'un pont-levis à balancier ; cette porte est flanquée à
gauche d'une archère dont les deux extrémités ont été élargies "en bêche".
Le fossé taillé dans le roc décrit par Courtépée a disparu, mais on devine
encore devant la porte le garde-fou du pont dormant. (1)
château de Châtellenot 21320 Châtellenot, propriété privée, ne se visite
pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Licence photo©webmaster B-E,
photos ci-dessous interdites à la publication sur Internet, pour un autre
usage nous demander.
A voir sur cette page "châteaux
de la Côte d'Or" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|