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Château de Chaudenay
 
 

     Première mention en 1152 : la dame de Chaudenay est la sœur de Hugues, seigneur de Mont-Saint-Jean. Vers 1196, traité entre Eudes III de Bourgogne et Etienne de Mont-Saint-Jean, dont les garants sont : "Johanem de Castro-Novo, Guidone de Chaudenay, Galterium de Sumbernonis". En 1297, Richard de Montbéliard, damoiseau, seigneur d'Antigny reconnaît tenir du duc le château d'Antigny et sa serrée avec toutes le terre de ladite serrée... Item Cussey, item la moitié de la ville de Muresaut, et le chatel de Chagny jurable et rendable... item le chatel de Chaudenay en Auxois. Le 26 août 1434, Charles de Mello, chevalier, seigneur de Saint-Bris, de la Roche de Nolay et de Chaudenay, et dame Isabelle de Montagu sa femme, dame desdits lieux, vendent à Louis le Bâtard du Croset la maison forte du Chaffault, ledit Chaffault étant du fief du château de Chaudenay. En 1451-1454 : Chaudenay le Châtel, ou il y a maison fort, à Messire de Saint-Brie. Terrier en 1562 : "le chastel, maison fort dudit Chaudenay, le châtel garny de bonnes tours, courtines dudit chastel, fondé sur roches, fossé à l'entour, garny de cour, basse-cour, granges, tecs, étableryes, de treuil, de verger, chenevière, jardin, le tout environné de murs et tout à un tenant avec les basses-cours dessous ledit chastel, demeurances, maison, colombier, granges, jardin derriere et plus bas est un grand verger enclos".
Acte de partage de la seigneurie en 1581. Jean Damas reçoit "la part et portion dudit chateau devers le dessus, à prendre dès la tour où sont les prisons tirant au bas avec les appartenances, de part et d'autre avec colombier, granges, étables et chapelle. Le partage lui impose de murer la porte de la tour des prison au bout de la galerie qui mène à cette tour. Le bénéficiaire du second partage n'a aucun droit de passage, ni pour aller au puits de la grosse tour, mi établir une porte et un pont-levis du côté d'en haut, ainsi que de dévier jusqu'au château l'eau de la chapelle de Chaumeau. Second lot attribué à Jacqueline de Saulx : la portion du châtel d'en haut avec la grosse tour et jusqu'à la tour des prisons, avec le droit de placer des poutres contre et dans les murs de l'autre partie du château du côté de sa tour, avec la basse-cour et les granges et étables qui s'y trouvent ; Elle peut faire contruire un colombier, et faire dire trois messe par semaine dans la chapelle qui se trouve dans l'autre lot. Les habitants desdits lieux de Chaudenet-la-Ville, le Chaffaux et les Bordottes tenus en temps de guerre faire guet et garde... au château dudit Chaudenet... comme etant ledit château le plus proche desdits lieux, et à la charge de leur retraict et sureté en temps de guerre, jusqu'à ce que les dits seigneurs de Chaudenay-la-Ville et Sainte-Sabine aient fait contruire et bâtir château ou maison forte esdits lieux, auxquel cas seront lesdits habitants dechargés desdits guet et garde".
Visite des bâtiments en 1686, pour Jacques-Claude de La Palu-Bouligneux : on remarque un chauffault sans étage, à deux chambres basses, couvert de lâves. Granges, écuries, tecs a porcs. Pont levis dormant, réparé par les retrayants. Une tour proche de ladite porte. Un puits dans la cour. Une grande tour à trois étages et grenier, dans laquelle il reste "une meschant couleuvrine de fonte". Une chapelle avec cave et grenier. La tour de Gissey. En 1774 : le château, assis sur une roche escarpée, est fort ancien, et tombe en ruine : de six tours il en subsiste trois, avec une citerne taillée dans le roc. Ce fort relevait autrefois de Blaisy, maintenant du roi. La chapelle du château est sous le vocable de saint Jean Baptiste.
Le château de Chaudenay, l'une des plus belles forteresses de Bourgogne, est bâti sur une arête rocheuse détachée du plateau, et séparé de lui par un profond fossé irrégulier. Le bourg castral est divisé en deux parties : la partie principale avec l'église s'étend sous le château au pied et au nord des roches, et un petit hameau s'est développé sur le plateau à l'ouest du château. L'ensemble du site domine d'une centaine de mètres la vallée du Préon, dont la rive opposée est occupée par Chaudenay-la-Ville et par sa maison forte. Le château occupe une arête rocheuse irrégulière qui semble composée de plusieurs blocs réunis par des murs de soutènements et des arcs de décharge. La construction du château a été largement conditionnée par ce relief à la fois propice et contraignant, ce qui explique la complexité du plan. L'arête rocheuse est dominée à l'ouest par la tour de Gissey, à l'est par un puissant donjon qui menace ruine. La courtine sud, face au village, porte un corps de logis moderne, la courtine nord, dominant le fossé, était rythmée par plusieurs tours dont il ne reste qu'une et les bases d'une seconde. L'entrée primitive se faisait par un pont-levis au nord, face au plateau ; elle se fait actuellement par la pointe de l'arête à l'est : c'est par là que commencera la description détaillée, qui se poursuivra en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre. La porte charretière plein-cintre, percée dans une tour-porche carrée non saillante, bâtie lors du partage de 1581. Elle est dominée par un blason et par les deux rainures de flèche d'un pont-levis. Le fossé qui la précédait a été comblé, mais on en voit encore le batardeau du côté de la vallée. La tour-porche est accotée à droite d'un corps de bâtiment moins élevé formant l'angle nord-est du château, et à gauche par un corps de bâtiment rectangulaire en saillie dans le fossé, dont l'angle nord-est a été coupé. Ce bâtiment est percé au nord d'une unique canonnière ronde flanquant le porche ; au sud, il s'appuie sur la puissante tour du donjon, en saillie sur l'angle sud-est. Cette tour suit visiblement la forme du rocher, ce qui lui donne un plan octogonal très irrégulier, caractérisé par un angle droit au nord-est et un angle rentrant au sud-est. Elle est construite en moyen appareil parsemé de bossages rustiques irréguliers, plus fournis que celui de la tour de l'Aubépin à Montbard. Les planchers intérieurs ont disparu, mais les ouvertures attestent cinq niveaux d'occupations : le rez-de-chaussée, trois étages et un étage défensif. Le rez-de-chaussée et les deux premiers étages ont une disposition à peu près identique : ils s'ouvrent au sud d'une croisée à chanfrein droit chacun, dont l'aplomb est légèrement décalé. À l'est, du côté du fossé et de l'angle rentrant ont trouvé place les trois latrines décalées, et trois archères dont une belle archère cruciforme à étrier triangulaire au rez-de-chaussée.
Les façades nord et ouest sont aveugles. Le troisième étage est percé de quatre baies simples, dont deux s'ouvrent vers l'est, et aucune vers l'ouest. Le quatrième étage est ouvert de sept fenêtres de tirs : deux sur chaque face et une sur la façade sud ; la façade nord est en outre garnie d'une archère entre deux fenêtres de tir, et d'une bretèche au-dessus de la porte d'entrée. Les trois premiers étages sont reliés au rez-de-chaussée par un escalier en vis dans une tourelle hors-œuvre adossée à la façade sud-est, et couronnée d'un petit toit conique. Au sud, face au village, la cour est limitée par une muraille qui épouse la forme du rocher, et dont deux excroissances régulières semblent garder le plan de deux anciennes tours. La moitié occidentale de la façade méridionale et l'angle sud-ouest sont couronnés par le corps de logis moderne à rez-de-chaussée et un demi-étage, qui repose en grande partie sur des arcs de décharge. Accolée à ce corps de logis, la tour de Gissey, en petit appareil, est bâtie en saillie sur l'angle nord-ouest ; son plan est un octogone irrégulier, plus massé cependant que celui du donjon. Elle n'a que deux étages, le second ouvert de sept fenêtres de tir, une porte haute et d'une bretèche dominant la cour, le tout couronné d'une corniche à modillon. La façade nord du château, du côté du plateau, était défendue par deux tours. De la première, à l'ouest, il ne reste que le rez-de-chaussée polygonal à cinq côtés ; elle s'ouvrait au nord-ouest, face au hameau supérieur du village, par une porte charretière plein-cintre surmontée de deux fentes de flèches, le tout muré. Devant cette porte, le fossé a conservé les deux piles maçonnées du pont dormant. Entre cette tour-porche et la tour de Gissey, la courtine porte une latrine en encorbellement au-dessus du fossé. La seconde tour, à l'est, est également de plan pentagonal. Elle a deux étages : le premier est percé de deux archères vers le nord, le second s'ouvrait par des créneaux et des portes murées qui desservaient un hourd, dont les trous d'ancrages se lisent encore à la base de ce second étage. (1)

Éléments protégés MH : le château (vestiges) : inscription par arrêté du 6 mars 1950.

château de Chaudenay 21360 Chaudenay-le-Château, racheté en 1952 par M. Robert Thayer qui a entrepris sa restauration, propriété privée, ne se visite pas, visible de l'extérieur.

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(1)
  source: CeCaB, Université de Bourgogne, châteaux forts de Bourgogne: cecab-chateaux-bourgogne/publications-cecab.html

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