|
La première trace écrite date du 23 juillet 1366 :
compte de Guillaume de Clugny, bailli d'Auxois, "pour pourter lettres closes
de par le dit bailli à Lée d’Avrées (Lédavrée), à Poilley, à Grant Champ et
à Saint Thibaut, à plusieurs nobles seigneurs des forteresses, de faire bon
gait et bone garde et auxi pour pourter mandement overs pour faire crier de
par le roi nostre sire et de par Monseigneur le duc que nuns nobles ne
partissient du pais ne du royaulme de France". En 1381 à Clamerey; large
tombe de Louis Quinard de Thelis, chevalier, sire de les Davrées et Sanvigne,
et de Jaquette de Crux, sa femme. En 1425 à Clamerey, les Davrées, baronnie
; ancien château à Guillaume de Gelans. Le 6 août 1436, Jean de Gand,
procureur de Guillaume de Gerlan, chevalier, seigneur de Léedervée, vend à
Guillaume Poinceot de Saint-Seine-en-Auxois, écuyer, 40 sous d'or de rente
qu'il assigne audit nom sur le châtel, terre et dépendances de Léedervée,
Clamerey et Chavigny. En 1461 : "Les Davrées ou il a chastel qui n'est
tenable, à M de Senoilly et a aultres". En 1488, Lédavrée serait fief de
Soussey-sur-Brionne. Le 8 septembre 1554, mention du noble seigneur Denis de
Gerlans, seigneur de Thenissey et d'autres lieux, pour un acte de vente en
parchemin, en franc alleu, faite par François de Forme, écuyer, seigneur de
Cussy-le-Châtel, à Denis de Gerlans, qui prend possession de la 4e partie de
la seigneurie du château de Lédavrée en toute justice haute, moyenne et
basse par lettres patentes du roi, pour le prix de 1400 livres tournois. En
1564 Jean Bouton vendit à Philippe de Dio la baronnie de Saint-Beury, les
halles, un parc, la maison forte avec Saucy et Les Dauvrées pour 7000
livres. Vers 1589 "Guillaume Duprat, si fameux par son zèle fanatique pour
la ligue, reçut garnison en son château de Vitteaux, il avait placé ses
détachements dans le château de Juilly et de Les Davrées, qui empêchaient
les provisions d'arriver à Semur ; mais le comte de Tavannes emporta ces
châteaux et chassa ces bandits". À la limite nord du hameau de Lédavrée,
dont l'étymologie (Layer d'Avrée) pourrait être à mettre en rapport avec "la
haie d'arbre", dans un petit bois. La ruine de la maison forte de Léavrée
est l'une des plus sympathiques et des mieux conservées de Bourgogne ; elle
se présente comme une haute enceinte rectangulaire garnie de tours sur deux
angles opposés, le tout entouré d'un fossé sec et d'une levée externe, avec
localement un second fossé et une seconde levée. L'entrée se fait au sud,
face au village, par une porte charretière simple, plein cintre, surmontée
des deux rainures de flèches du pont levis, et flanquée de deux canonnières
: une à fente et trou médian, l'autre à trou et encoche de visée. À gauche
de cette porte, on voit les traces d'une porte charretière plus ancienne,
couverte d'un arc tiers-point à l'extérieur, et d'un plein-cintre à
l'intérieur, et qui a été bouchée. Le volume interne du château est divisé
en trois parties : le long des petits côtés du rectangle, à l'est et à
l'ouest, se dressaient deux corps de bâtiments séparés par une cour. Le
bâtiment le plus ancien, à l'est, semble avoir été démonté précocement ; il
n'en subsiste que les traces d'arrachement de murs, des corbeaux de
cheminées pouvant remonter au XIIIe siècle, les épaules de deux étages, et
trois baies ouvertes sur le rez-de-chaussée du mur oriental. Ce mur
d'enceinte, qui a été affaibli par ses ouvertures postérieures, est soutenu
par deux contreforts qui s'appuient dans le fossé. Le bâtiment occidental
est effondré, mais on y distingue encore les caves, le rez-de-chaussée, plus
trois étages ouverts de croisées sur les courtines sud et ouest. La façade
interne a disparu, laissant apparaître une tourelle d'escalier hexagonale en
œuvre, dont l'escalier en vis a été démonté. La porte de cet escalier, ainsi
que l'ensemble des fenêtres, portent des accolades taillées dans du calcaire
oolithique, pouvant remonter au XVe ou XVIe siècle. L'angle sud-ouest de ce
bâtiment, qui se confond avec l'angle sud-ouest du château, est garni d'une
tourelle haute et étroite, qui est percée de canonnières à fente flanquantes
aux deuxième et troisième étages. Une tourelle identique défend l'angle
nord-est du château, sur le bâtiment primitif ; celle-ci est visiblement
rapportée sur une maçonnerie plus ancienne. Au nord, le château est fermé
par une courtine aveugle, aussi haute que le bâtiment oriental, et qui est
visiblement bâtie en deux temps : la partie occidentale, qui protège la cour
et le bâtiment tardif, est très fine et talutée ; elle a été bâtie dans le
prolongement du mur nord du bâtiment oriental primitif, avec lequel elle
forme un léger décrochement. (1)
Éléments protégés MH : les restes du château de Ledavrée : inscription par
arrêté du 10 novembre 1928.
château de Lédavrée 21390 Clamerey, propriété privée,
ne se visite pas, vestiges.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
de la Côte d'Or" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|