châteaux de France
       Accueil        châteaux Val de Loire        châteaux pour réceptions        châteaux à l'abandon        Contact        Liens
 
 
 
Château de Courcelles
 
 

        La première trace écrite date d'avril 1259 : Renard de Courcelles reconnaît sa maison de Courcelles jurable et rendable au duc Hugues. Sceaux des abbés de Flavigny et de Fontenay. En octobre 1296, Jean, sire de Frôlois, reconnait que Corcelles entre Grignon et Montbard, et Montigny près de Montfort sont du fief du duc, pour quoi il lui fait hommage. Le 17 juin 1315, Regnaut de Saigney jura sa maison forte de Corcelles-sous-Grignon d'être jurable et rendable au duc. Le 27 février 1388, messire Jean Aliston d'Angleterre, chevalier, confesse que comme ja piéça au temps que paix et concorde étaient entre les rois de France et d'Angleterre, il s'associa et s'accompagna avec Messire Gui de Pontailler, chevalier, depuis maréchal de Bourgogne, et avec plusieurs autres seigneurs, pour faire entre eux un voyage à Notre Dame de Nazareth avec promesse de s'aider réciproquement, mais comme ledit Aliston fut prisonnier de Messire Brun, sire de la Haute Ribampierre, chevalier, qui l'a longtemps gardé, et que pour faire plaisir audit Jean Aliston, ledit Messire de Pontailler l'a retiré sous promesse des mains dudit Ribampierre, et l'a fait venir à Talmay, c'est pourquoi ledit Aliston promet sur les saints évangiles de rester prisonnier au château de Talmay, et de n'en sortir que pour aller à la messe, du congé de Madame de Talmay, ou dans la basse-cour. Madame de Talmay ayant quitté Talmay pour aller résider à Courcelles, Aliston qui l'accompagnait jure de ne point quitter sa nouvelle prison.
En 1451-1454 "Courcelles-soubz-Grignon, où il y a deux forteresses, est au seigneur de Talemey, à Etienne de Montbéliard, à Thibaud de Brais et à Jean de Vette". En 1578, la terre de Rochefort est érigée en comté ; elle comprend Aisy, Asnières, Buffon, Cry, Etivey, Perrigny-sur-Armançon, Ravières, Rougemont, Verdonnet, et les châteaux de Courcelles-sous-Grignon et de Montfort. En 1683, reprise de fief : premièrement, la moitié du château et maison forte dudit Courcelles en partie, l'autre moitié appartenant à Monsieur de Chuberre, conseiller du roi, co-seigneur dudit Courcelles, au lieu du seigneur de Saint-Anthot ayant anciennement cette portion, consistant en un corps de logis ainsi qu'il se comporte, vulgairement appelé "les grandes salles", auquel corps de logis y a trois tourelles assises sur trois piliers du côté des fenêtres des fossés. Et lequel logis fait naisson dudit château du côté du verger. Plus le pend de mur qui fait naisson du côté du midi, à prendre depuis ledit corps de la maison jusqu'à la porte dudit château, et fait le mur entre, et clûture de la portion susdite. Auquel pend de mur y avoit autrefois une tourelle, laquelle a été démolie, à raison de cette nouvelle construction. Et dans lequel endroit y avoit entrée dans la cour dudit chateau, et un four audit mur et n'a présentement aucun droit dans ladite cour du château qui est en propre audit seigneur de Chubere, co-seigneur. Le fossé ainsi qu'il se comporte, et auquel château est joignant un petit pré de la contenance d'une soiture et demie. Plus un pressoir banal estant audit corps de logis, auquel anciennement les sujets étaient obligés y venir pressurer leurs vendanges et boissons, lequel pourtant n'est pas en bon état. Que ledit feu seigneur Louis Damas tenait et possédait en fief dudit seigneur ou dame de rochefort un autre meix et fief noble, aussi au village et seigneurie de Courcelles...
Reprise de fief en 1712 : premièrement la maison seigneuriale située au-dessus de l'église, consistant en un corps de logis, une grosse tour carrée, pressoir, granges, écuries, maison de concierge, le tout entouré de murailles, attenant d'une part au logis de nos seigneurs de Fain et de toutes autres part à la commune ou héritage de la seigneurie ; la tour de Talmay, une cave voûtée située près de ladite tour, avec une grange appelée vulgairement la grange de Talmay. Un jardin au devant de ladite maison seigneuriale. La maison où réside l'amodiateur, consistant en trois foyers ou logis, deux granges, écuries, celliers, cours, jardin, verger et colombier en pied, le tout enclos de murailles... Rolle des taille et capitation sur les cy devant privilegiés de la communauté de Courcelles, pour les six derniers mois de l'année mil sept cent quatre vingt neuf. "Cotte un, Dame Jacqueline Dubois, veuve de M. de Damas de Cormaillon, demeurant à Châtillon-sur-Seine, possède dans la communauté dudit Courcelles : le château qui pourrait être amodié cent-vingt livres. La maison du fermier qui pourraît être louée cent trente trois livres. Cotte deux, M. Charles de Damas, demeurant à Fain-lès-Montbard, possède dans la communauté de Courcelles le petit château qui pourrai être amondié quatre vingt dix livres". Inventaire des châteaux du district de Semur en 1794, Courcelles-sous-Grignon : château antique, à démolir.
À flanc de coteau, sur le versant ouest de la vallée de la Brenne, à la limite nord du village, la maison forte de Courcelles-lès-Montbard, joyau méconnu du patrimoine bourguignon, a à peine eu à souffrir de l'usage agricole qui en a été fait, et jouit maintenant des soins attentifs de ses propriétaires passionnés. Elle se présente sous la forme très originale d'une tour forte de quatre étages, fermant au nord une cour carrée, cour encadrée par deux bâtiments plus tardifs à un étage carré ; l'ensemble de ces trois corps formant un bâtiment de plan carré cantonné de trois tourelles en encorbellement. Les trois bâtiments s'étagent perpendiculairement à la déclivité naturelle est-ouest, sans fossés ni terrassement. La tour forte, qui ferme la cour au nord, présente la particularité rarissime d'être une tour à deux étages rehaussée ultérieurement de deux autres étages, la reprise étant très visible sur les élévations intérieures. Les trois premiers niveaux se caractérisent par la régularité des trous de boulins liés à la construction, et par un escalier en vis en-œuvre proche de l'angle sud-est.
Le rez-de-chaussée, de plan rectangulaire allongé dans l'axe est-ouest, est ouvert vers le sud d'une porte piétonne couverte d'un arc surbaissé à feuillure droite, entourée d'une chaîne d'angle harpée de calcaire blanc. Cette porte est indubitablement contemporaine de la maçonnerie ; elle était protégée par une bretèche amovible au troisième étage, dont ne restent que les deux trous de boulins. Le premier étage est muni d'une cheminée à corbeaux chanfreinés sur consoles contre le mur nord, d'une petite baie rectangulaire à l'est, et d'une baie à meneau et linteau trilobé sur la façade sud. Le second étage est un étage de tir qui a été muré lors de la surélévation. Sur les élévations intérieures se distingue encore le système d'alternance de créneaux et de merlon à archère. Les petits côtés est et ouest ont trois créneaux séparés par deux merlons à archères, le côté nord a quatre créneaux et trois archères, le côté sud n'a conservé que deux archères ; le créneau oriental a été transformé en bretèche amovible, puis en baie à linteau trilobé. Ce second étage est équipé d'une latrine au nord, sur le créneau occidental. Les troisième et quatrième étages sont chacun éclairés par une petite baie rectangulaire sur chaque face, plus une croisée à l'est du troisième étage, et sont équipés d'une latrine sur le mur nord, à droite et à gauche de l'aplomb des latrines du second étage. Les enduits internes de ces derniers étages, qui n'ont plus de plancher, recèlent des peintures murales héraldiques fort effacées. Enfin, la tour est couverte par un toit en pavillon, qui a perdu ses souches de cheminées.
Le bâtiment occidental est bâti en amont de la tour ; sa base est donc un peu plus élevée que celle-ci, et sa construction a sans doute entraîné la surélévation de la tour. C'est un bâtiment rectangulaire à un étage carré, allongé du nord au sud. Les murs gouttereaux ont été passablement transformés, mais les murs pignons gardent une croisée à double coussiège par étage, avec un linteau trilobé pour la fenêtre sud du premier étage. Les deux angles occidentaux sont munis de tourelles en moyen appareil sur cul-de-four et contrefort montant de fond, et de latrines sur le mur gouttereau. La tourelle sud-ouest a deux étages percés chacun de trois jours en archère ; le premier étage donne accès aux latrines, le second est couvert d'un toit conique. La tourelle nord-ouest a perdu son étage, et est sommairement couverte par le pan du toit principal ; elle dessert également trois jours en archères et des latrines, dont l'assise, comme la précédente, est découpée d'un orifice à dégagement morphologique. Le bâtiment était desservi par un escalier externe en vis, dont les fondations sont visibles à l'est, dans la cour, sous un appentis agricole tardif.
Le bâtiment oriental, plus bas que les deux premiers, reprend les proportions du bâtiment occidental ; il était également desservi par une tourelle hors-œuvre sur cour, qui n'est connue que par les traces d'arrachements. L'angle nord-est n'a pas de tourelle, mais un contrefort montant de fond, portant une latrine contre le mur nord. L'angle sud-est porte une tourelle symétrique à la tourelle sud-ouest L'espace entre les trois bâtiments, au nord, est bouché par des courtines sur lesquels s'appuient des bâtiments d'enceinte tardifs. La cour était peut-être fermée au sud par une courtine reliant les murs pignons des bâtiments latéraux, mais il n'en reste aucune trace. Au sud, la maison forte est précédée d'une cour qui fut vraisemblablement la basse-cour, dans laquelle ne subsiste plus qu'un unique bâtiment. En photographie aérienne, une bande plus humide autour du château peut faire penser, sinon à des douves, du moins à une certaine dépression remblayée autour du château. (1)

Éléments protégés MH : l'ensemble des bâtiments du château, le sol de la cour intérieure, l'emprise des anciens fossés: classement par arrêté du 20 juillet 1992.

château de Courcelles 21500 Courcelles-lès-Montbard, propriété privée, ne se visite pas.


Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous constatez une erreur, contactez nous. Licence photo©webmaster B-E, photos ci-dessous interdites à la publication sur Internet, pour un autre usage nous demander.
A voir sur cette page "châteaux de la Côte d'Or" tous les châteaux répertoriés à ce jour dans ce département.

 
 
 
 

château de Courcelles-lès-Montbard

château de Courcelles-lès-Montbard

 château de Courcelles-lès-Montbard
 
 
château de Courcelles-lès-Montbard château de Courcelles-lès-Montbard  château de Courcelles-lès-Montbard
 
   
 
 


(1)
  source: CeCaB, Université de Bourgogne, châteaux forts de Bourgogne: cecab-chateaux-bourgogne/publications-cecab.html

Sur ce site, tous les châteaux, châteaux forts, manoirs, maisons-fortes, ruines et vestiges importants, chateau hôtel-restaurant, chateaux avec chambres d'hôtes, gîtes, et les châteaux avec salles pour réceptions, vous trouverez la liste de tous les départements en page d'Accueil, mais également une page réservée aux châteaux à l'abandon, en péril, et les châteaux du val de Loire nous avons recensés aussi les châteaux dans les pays francophones, Suisse, Belgique et Grand Duché du Luxembourg voir châteaux Étrangers, et également les châteaux dans des bourgs classés parmi les plus beaux villages de France.

 
 
(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
Nos sources proviennent à 60% de la base Mérimée, culture.gouv.fr/culture/inventaire/patrimoine, que nous remercions vivement
 
Copyright ©chateauxdefrance@orange.fr     Tous droits réservés.