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Château de Courtivron
 
 

           La première trace écrite date du 6 octobre 1267, sur la pierre tombale de Gautier de Saulx, seigneur de Courtivron, qui était conservée à Saint-Bénigne. Le 20 mars 1365, lettre du duc Philippe portant permission à Jean de Saulx son gruyer de Bourgogne, et à Aymonin son fils, son châtelain de Saulx, d'acquérir d'Isabeau, dame de Courtivron, la maison forte de Courtivron. Philippe, duc de Bourgogne "nous avons octoyé et octoyons à notre aimé et feal conseillé Jehan de Saulx, notre gruier de Bourgogne, et Aymonin son fils nostre chastelain de Saulx, que eulx et chascun d'eulx puissent acquérir à temps et à perpetuité et ja acquis retenir de notre amé et feal madame Ysabeau, dame de Courtivron, la ville, terre, justice et appartenance d'icelle ce que le dit acquerans font et feront tenir de nous en foy et homaige, après ledit acquest". La chapelle fondée par Jean de Saulx en 1379 à Saulx-le-Duc, et depuis transférée au château de Courtivron, sous le vocable de la Trinité et de Sainte-Anne, est du patronage du seigneur. Les habitants obtinrent du duc Jean des lettres d'affranchissement, moyennant 120 livres d'or, destinées aux réparations de la forteresse. On y voit une ancienne tour quarrée, reste du vieux château, dont relève la tour d'Avelanges.
Le 9 mars 1389, entérinement par le bailli de Dijon des lettres patentes du duc portant que comme Jean de Saulx, sire de Courtivron, a naguère cédé à son petit fils maître Jean II de Saulx, conseiller du roi et du duc, fils aîné de feu Aymonin de Saulx, lui-même fils aîné dudit Jean, la maison forte et motte de Courtivron, avec la motte et jardin ainsi que lui et feue Marie sa femme les tenaient, ensemble 50 livres de terres sur le restant de ladite terre de Courtivron, réservé en ce ledit consentement du duc, et comme le procureur du duc poursuit ledit Jean I de Saulx de plusieurs crimes, excès et délits, et que ledit maître Jean II consent que si par sentence il est dit que ledit fief est confisqué par le duc, il consent que le duc en prenne possession. C'est pourquoi le duc permet audit Maître Jean de prendre possession de Courtivron et autres choses qu'il tient en fief du duc. En avril 1409, le duc de Bourgogne Jean, sur la demande de Jean de Saulx, seigneur de Courtivron, octroie des lettres d'affanchissement pour la terre de Courtivron, moyennant 120 livres d'or destiné aux réparations de la forteresse (cette "réparation" correspond sans doute à la construction de la tour).
Le 29 juillet 1421, Perrenette de Marrey, veuve de Jean de Saulx, chevalier, jadis seigneur de Courtivron d'une part ; et Pierre de Bauffremont, écuyer, seigneur de Charny, et demoiselle Agnès de Saulx sa femme, fille des dessus dits, font procès à propos de l'héritage de Jean de Saulx et de son frère, l'archevêque de Sens. Ils s'accordent entre eux sur ce que ladite Perrenette leur mère gardera le château de la Borde de Reullée, et certaines rentes qui lui seront assignées pour son douaire, excepté sur le château de Courtivron, et, moyennant ce, les maisons et forteresses de Couchey, Molinot, Bouhey et toutes autres qui appartenaient au seigneur d'Amiens et de Courtivron demeureront déchargé dudit douaire. Le 20 mai 1521, Girard de Vienne, chevalier, conseiller à la cour au parlement de Dijon et seigneur de Ruffey, rend hommage au roi "pour raison de la maison forte, chastel, terre et seigneurie de Courtivron appartenances et dependances d’icelle". En 1641, "le village a esté entierement ruisné par l'armée de M. de Grancey, il y a deux ans, y aïant séjourné 14 jours et contrainct les habitants de se retirer dans les terres de Saint-Seine-l'Abbaye, aïant mesme forcé le chasteau et mis le feu à la porte". En 1695, lettres d'erection de la terre de Courtivron en marquisat. En 1709, la chapelle Sainte-Anne de l'église de Saulx transférée au château de Courtivron.
En 1794, contre expertise après le recours de la citoyenne Clermont, contestant la nécessité de détruire la tour : "le ci-devant château de Courtivron ainsi que les remises et escuries qui se trouvent placées de chaque côté de la basse cour ont été reconstruit presque entièrement à neuf quelques années avant la Révolution. Ce château est composé de deux ailes, le corps de bâtiment ainsi que la cour est environné d'un large fossé qui tire ses eaux du bief du moulin de Courtivron. Au milieu de la façade principale et immédiatement à côté de la porte d'entrée du château, il existe une ancienne tour ; cette tour est construite entièrement en pierre de taille dans toute la hauteur, sa couverture est à 2 égoûts en thuile du pays et les deux murs de faces sont élevés en aiguilles jusqu'au faite de la couverture. Le rez-de-chaussée de la tour est distribué pour les offices qui sont à la suite de la cuisine, le 1er étage est distribué en plusieurs chambres. Le 2nd étage sert de garde meuble et le 3e étage sert de magasin et de dépot. Les murs de face sont percés de plusieurs croisées à chaque étage, mais je n'y ai reconnu aucune embrasure ny aucune autre ouverture ayant des apparences de fortification. La partie supérieure de cette tour paroit avoit été garnie anciennement de creneaux et de mache-coulis, mais il n'en reste plus qu'un couronnement composé d'une plate-bande en pierre de taille; ainsi cette construction ne présente aucun appareil de résistance, et ne peut nulement servir à la défense du ci-devant château. Mais si l'on considère le couronnement de cette tour comme rappelant le rêgne féodal, il suffisoit de le faire disparoitre sans démolir la tour dont la hauteur ne paroit pas être proscrite par la loi du 13 pluvios de l'an 2. Le directoir considerant que dans le cy devant château de Coutivron, il n’existe qu’une ancienne tour qui rappelle le regime feodale et dont la demolition ne doit se faire que jusqu’à la hauteur des batiment attendu qu’il n’y a que cette partie qui soit garnie de creneaux.
En fond de vallée, au bord de l'Ignon, à la limite sud du village, le château de Courtivron, en partie moderne, est bâti sur le pourtour d'une plate-forme hexagonale irrégulière, qui est un demi-octogone régulier. Elle est entourée de douves, elles-mêmes entourées, au sud, du côté du lit majeur de l'Ignon, de terrasses de même largeur. Ces terrasses sont percées au sud d'un petit canal d'évacuation du trop-plein. De 1789 à 1826 au moins, les fossés étaient interrompus au nord, devant l'entrée. Ils ont depuis été recreusés. Du château médiéval, seule subsiste une tour rectangulaire bâtie au nord de la plate-forme, au milieu du plus grand côté. Son espace interne est divisé en cinq niveaux. Le rez-de-chaussée est éclairé par quatre jours-en-archère, et le cinquième étage s'ouvre sur chaque face de deux fenêtres de tir à coussiège. Le toit en pavillon repose aujourd'hui sur une couronne de corbeaux qui ont dû porter un mâchicoulis. Les étages sont desservis par un escalier en vis dans-œuvre dans l'angle nord-est, dont la lanterne émerge dans le toit. L'accès à la tour se fait au sud, par une large porte donnant dans la cour. Les fenêtres sont bordées par un congé peu prononcé. Deux fenêtres de tirs sont surmontées d'un linteau en accolade, et la baie sur cour est décorées par un linteau trilobé. On y trouve trois cheminées simples, sans sculpture. Sur le parement est, au droit de la porte d'entrée de la tour, on remarque le millesime 1581. (1)

Éléments protégés MH : es façades et es ltoitures, le sol de la cour d'honneur, les douves avec leur pont : inscription par arrêté du 29 mars 1971.

château de Courtivron 21120 Courtivron, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)
  source: CeCaB, Université de Bourgogne, châteaux forts de Bourgogne: cecab-chateaux-bourgogne/publications-cecab.html

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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