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La première
trace écrite date du 18 novembre 1422 : reprise de fief et dénombrement par
Vauchez, seigneur de Chauvirey, du châtel dessus Crécey et de Chaseul en
partie, ce qu'il confesse tenir en fief à cause de dame de Guye sa compagne
et femme, de Jean de Rye, chevalier, seigneur de Til-Châtel à cause dudit
Til-Châtel, savoir de la forteresse dudit Crécey et de plusieurs autres
héritages audit lieu. En 1586, entretien du pont dormant et des menus
emparements du château de Crécey à la charge des habitants. En 1589, "mais,
lorsqu'il estoit au chemin du bourg d'Is-sur-Tille, il eut advis que le
sieur de Bussy avoit, avec un régiment de 400 arquebuziers, assiégé le sieur
de Cressey, serviteur de Sa Majesté, en son château de Cressey. Incontinent,
le sieur de Tavannes se résolu de deffaire ce régiment". En 1592, commission
donnée par Françoise de Rochechouard au juge de Crecey d'aviser à se
procurer un capitaine et des soldats pour la garde du château qui avait été
déjà pris deux fois par les ligueurs et les royalistes. Le 7 juin 1594,
"ceux de la garnison de Cressey prennent le bétail des villages alentours,
que si quelqu'un s'hazarde d'approcher le chasteau, l'on les tire et tue à
coup d'arquebuze". En 1595, ordonnance du maréchal de Biron, gouverneur de
Bourgogne, rendue à la suite de la requête des sieurs de la Colonge, de
l'Artusie, de Gissey, de Darcey et de la dame de Champdenier, par laquelle
il enjoint à la dame de Fervaques d'évacuer le château de Cressey qu'elle
avait fait occuper pas ses soldats.
Le 10 mars 1600, lettres patentes par
lesquelles est ordonné que, "puisqu'il appert du feu et pillage du château
de Crécey qu'en icelui les papiers et acquêt de Jean Loppin commis à la
recette des deniers imposés pour le paiement des garnisons ayant été brûlé
et perdus, il soit passé et alloué au compte dudit Lopin la somme de 553
écus, payés aux gens de guerre de la garnison dudit château". En 1723,
procès verbal de visite des bâtiments du château. Le château est ancien ;
les fossés sont abreuvés par la Tille, qui forme un canal au milieu du
jardin. En 1794, "François Guillemot ay procédé à la visite dudit Cressey.
Les batiments, fossés, cours, jardin, basse-cour, le tout clos de murs et
par la rivière de Tille. Le château proprement dit a son aspect au midi ; il
est placé sur une terrasse entourée de fossés, et il y a aux 4 angles de la
terrasse 4 guerittes en pierre de taille. Le château est composé d'un corps
de logis avec deux pavillons avec une aile en retour... Ces bâtiments sont
précédés au midy par une avant-cour dans laquelle se trouve au levant une
tour quarrée et au couchant un bâtiment. On demolira entièrement la grosse
tour quarré au couchant, les 4 guérites qui sont aux 4 angles de la terrasse
; il se trouve 4 canonnières dans la tour carré qui est dans l'avant cour ;
l'on se contentera d'en arracher toutes les pierres de taille et de murer
les ouvertures, ainsi que pour les 3 canonnières du colombier ; le mur dans
lequel se trouve l'entrée est persé de 8 ouvertures pour des fusils de
rempart ; on se contentera de les murer".
Sur la rive gauche des Tilles,
à l'ouest du village de Crécey, qui est bâti sur une terrasse, le château,
construit à la moderne, est établi sur une plate-forme bordée à l'ouest et
au sud-ouest par des fossés revêtus, encore en eau, et au nord par une
dépression qui marque l'emplacement d'un troisième fossé. Une échauguette,
élevée à l'angle sud-est de la plate-forme, contient une petite latrine
moderne dont la descente est incorporée dans le revêtement de la
contre-escarpe du fossé. Le château était précédé à l'est par deux tours. La
tour sud-est a disparu, la tour nord-est est un pigeonnier dont la base est
défendue par une canonnière à ébrasement horisontal. Il est à noter que le
château actuel n'a pas subit de transformation depuis la description de 1794
pendant la Révolution. (1)
château de
Crécey-sur-Tille 21120 Crécey-sur-Tille, propriété privée, ne se visite pas.
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