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Le logis du
roi est très ancien, puisqu'il en est parlé dans un diplôme du roi Lothaire
de 960 en faveur du prieuré de Nantua. En 1173, fondation de la sainte
Chapelle par Hugues III. En avril 1303, lettre du duc Robert portant bail "à
cens perpetuel au profit de Jean Pouget de Dijon, de la tour du chateau du
duc dudit Dijon qui est assise derriere la maison en laquelle Monin
Malechard vent ses draps, ensemble le meix et les murs dudit chateau que
ledit duc a, de ladite tour jusques'a la porte au lyon, moyennant une livre
de cire chacun an à la Notre Dame d'août, à la charge par ledit Jehan que
s'il convenoit garnir les tours dudit château en temps de guerre, il
rendroit ladite tour jusqu'à la fin de ladite guerre". Première mention de
la Tour de Brancion en 1344, tour de plan carrée bâtie sur une des tours du
castrum. En 1356-1357, frais "pour couvrir de bonne lave neuve le mur haut
dou prael des hostels de Dijon sur lequel etoient assises les ances loiges
qui cheurent en esté CCCLVVI, lequel mur est entre la tour de Brancion et la
tour sire Girart Pougeot". La grande tour, appelée la Terrasse, fut
commencée par Philippe le Hardi en 1367. Comptes des recettes et mises des
receveurs généraux au chapitre des œuvres faites en 1376 "de percier les
viez murs de chastel en droit de la bouteillerie de l'ostel de Monseigneur à
Diion, lesquelz murs ont environ XII piez d'ezpey et de y faire tailler,
maçonner et asseoir une fenestre de IIII piez de toutes quarreure par
dessuers euvre, en VIII piez de large et de X de haut deans œuvre". En 1387,
Marguerite de Flandre fait construire des étuves de beauté dans la
basse-cour du château de Dijon.
En 1417, la tour Neuve, qui servait au logement du duc, est victime d'un
incendie. En 1431, René d'Anjou, duc de Bar, est tenu en prison en la tour
près la chapelle, avec ses enfants ; a cette occasion, on grille les
fenêtres. En 1443, Philippe le Bon fait construire la partie centrale du
Palais et achève les deux derniers étages de la Tour de la Terrasse,
anciennement tour de Brancion. Marché fait par Messieurs des comptes le 7
août 1462 pour la construction d'une tour pour le trésor, où seront déposés
les titres en la place joignant la chambre du grand bureau et la chambre des
élus, et à côté du jardin de ladite chambre des comptes ; attendus que
lesdits titres étaient dans un lieu humide et se pourrissaient, et où l'on
ne pouvait aller qu'en portant de la lumière, ce qui les exposaient au
danger du feu. En 1560, réparations à faire dans la maison du roy à Dijon :
"en la tour quarrée etant sous la terrasse du côté regardant devers Notre
Dame sont trois étages esquelles souloit avoir chambres et gardes robes,
lesquelles sont ruinées et gâtées par le feu tellement qu'il ne reste que
les murailles par quoi serait besoin pour le proffit du Roy et de ladite
maison reffaire et remettre en réparations lesdits étages et chambre". En
1639, sur un plan de Dijon, dessin du "logis du roi", vu du sud ; on y
distingue le mur d'enceinte détruit avec ses 5 tourelles reliées par des
hourds; le logis principal avec tour d'escalier de façade, la tour de la
terrasse et la tour de Bar sous toit à deux pans.
Au centre de Dijon, à la limite nord du castrum, le palais que les ducs
Valois font reconstruire sur le château de leur prédécesseur, apparaît
encore derrière les façades et les ailes rajoutées par Mansard ; il était
constitué primitivement d'un corps de logis rectangulaire flanqué à l'est
par la Tour Neuve (actuellement Tour de Bar) et à l'ouest par la tour de la
Terrasse (Tour Philippe-le-Bon) haute de 45 m (hauteur réelle mesurée entre
le sol du rez-de-chaussée et celui de la terrasse. Ce palais, dont la
première vocation était résidentielle, possédait néanmoins des caractères
fortifiés : E. Picard peut restituer grâce aux comptes de construction le
mur d'enceinte qui était garni de sept tourelles au sud et crénelé au nord,
ainsi que deux tours porches à tourelles sans pont-levis. Aujourd'hui, le
dernier élément défensif est, au premier étage nord de la tour de Bar, une
archère-canonnière à orifice semi-circulaire, dont l'axe de tir a été bouché
par les extensions du palais au XIXe siècle. En 1900, découverte par Ch.
Suisse de traces de hourd dans la muraille faisant face aux fenêtres de la
salle des gardes ; il en résulte que cette muraille, aujourd'hui mur de
refend, servait primitivement de paroi externe, mais était protégée par un
mur ou fausse braie, élevé sur la fondation de l'ancien castrum.
Éléments protégés MH : les restes du Palais des Ducs de Bourgogne : grand
corps de logis comprenant la salle des Gardes ; tour de Philippe le Bon ;
tour de Bar et escalier de Bellegarde ; cuisines ; façades sur la cour
d'honneur, couvertures et salles du rez-de-chaussée du bâtiment adossé au
grand corps de logis. Restes du Palais des Etats de Bourgogne : façades sur
la cour d'honneur et sur la cour de Flore et couvertures de la grande salle
des Etats ; vestibules de la grande salle des Etats avec l'escalier
monumental de Gabriel et le porche donnant accès de la rue de la Liberté à
la cour de Flore ; chapelle des Condé ; façades, couvertures et salles du
premier étage du bâtiment donnant sur la cour d'honneur contigu à la
chapelle et à la grande salle des Etats ; façades, couvertures et salle du
premier étage du bâtiment contigu à la chapelle et donnant sur la cour de
Flore et sur la rue des Forges ; façades et couvertures du bâtiment d'angle
donnant rue Porte-aux-Lions et cour de Flore avec retour surla rue de la
Liberté ; grilles et guérites de la cour d'honneur ; façades sur les deux
cours et sur la rue Rameau, couvertures et salle Hébé au premier étage des
bâtiments donnant sur la cour d'honneur et sur la cour de Bar ; façades et
couvertures du bâtiment donnant sur la rue Rameau et la cour de Bar ;
façades sur la cour de Bar et la place des Ducs et couvertures du bâtiment
reliant l'escalier de Bellegarde au grand corps de logis du Palais des Ducs.
Bâtiments donnant sur la place Rameau : façades et couvertures : classement
par liste de 1862, délimité par arrêté du 22 mai 1926. (1)
Palais des ducs de Bourgogne 21000 Dijon, tel: 03 80 74 52 70, hôtel de
ville et musée des Beaux Arts ouvert au public toute l'année, le musée
abrite un ensemble unique de primitifs flamands, suisses et rhénans...
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