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Première mention en 994 lorsque Girard I, comte de
Fouvent, demande à l'abbé at aux religieux de Flavigny de concéder à ses
deux fils Girard et Humbert la pôté que Saint-Pierre de Flavigny possédait
en Atuyer, à Fontaine, celle-là même qu'il tenait d'eux par charte écrite.
En 1099, Hugo de Fontanis donne à Saint Pierre de Bèze un meix libre à
Fontaine. Le 9 mars 1237, Guillaume de Vergy, sénéchal de Bourgogne,
seigneur de Fouvent, déclare qu'avec l'assentiment de sa femme Clémence,
dame de Fouvent, il a reçu en fief de Robert, évêque de Langres, sa maison
de Fontaine, jurable et rendable à grande et à petite force, avec le village
de Fontaine. En 1297, construction de la chapelle par Jean Ier de Vergy,
sous le vocable de Notre-Dame. Elle se trouvait à l'extérieur du château. Le
2 juin 1361, Jeanne de Montbéliard, femme de feu Guillaume Ier de Vergy,
remet à Pierre de Bar, tuteur de Guillaume II de Vergy, le château de
Mirebeau, contre celui de Fontaine-Française, et tout le reste de la
succession de Guillaume de Vergy. Le 4 décembre 1367, sauvegarde accordée au
nom du duc à Jacques de Grandson, seigneur de Pesmes, et à Marguerite de
Vergy, sa femme, et notifiée au seigneur de Rahon et à sa femme en la
personne de Henri de Croizy, prêtre et gouverneur du château de Fontaine,
par exploit de Humbert le Chassignet d’Auxonne, sergent du duc.
Les Vergy renforcèrent la "Tour" de Fontaine, puis s'éteignirent en 1427.
Jean de Longvy, seigneur de Givry, Pagny et Fontaine-Française, fait hommage
en 1447 à l'évêque pour son château de Fontaine. Le 23 février 1451, Jean de
Longvy, seigneur de Gevrey et de Fontaine, nomme chapelain de la chapelle
Notre-Dame du château Robert Brichet. En 1472, frais d'une chevauchée,
envoyée de Dijon dans les places de Saulx-le-Duc, Til-Châtel, Bèze,
Fontaine-Française et Lux, pour avertir les capitaines qu'il y avait des
traîtres dans toutes ces forteresses. Le 29 août 1477, confiscation faites
sur les "rebelles au roi". Lettres patentes du roi du don à son chambellan
Guillaume de Vergy, chevalier, seigneur de Vergy, des châteaux et
châtellenie de Fontaine-Française et Rigny près de Gray, confisquées sur
Girard de Longvy, chevalier, ci-devant seigneur de Fontaine-Française, comme
propre héritage sans rien réserver. En 1512, "Guillaume de Remilly, escuyer,
seigneur de Mentoiche en partie, maistre d'ostel et procureur... de M. de
Longvy, Mirebeau... et Fontenne, reconnaît que les habitants dudit lieu ne
sont point tenu à faire le guet de jour et de nuit en la lenterne du château
dudit lieu, bien qu'ils aient fait ce service pendant 6 ans pour la
conservation de leurs biens qui y étaient renfermés à cause des bruits de
guerre de ce temps".
En 1550, Claude de Longvy, cardinal de Givry a réparé et embelli le château
de Fontaine. Ainsi, les tours et les courtines du château en plate-forme,
bordées alors de mâchicoulis et de créneaux, mais en assez mauvais état,
furent surmontées de charpentes avec couvertures en tuile à toits aigus. La
courtine ou façade du côté de l'étang fut aussi surmontée d'un étage... et
la tour de guet au dessus du pont-levis fut élevée à plus de 100 pieds de
hauteur. En 1600, plan de Fontaine-Française : le château, à l'est de
l'étang, occupe une plate-forme rectangulaire fossoyée, cantonnée de tours
rondes, complétée au nord par une basse cour rectangulaire plus petite. Le
24 mars 1629, dénombrement de la terre et seigneurie de Fontaine-Française,
avec château et toute justice par Jacques Chabot, comte de Charny. "Jaques
Chabot, chevalier des Ordres du roi, marquis de Mirebeau, comte de Charny...
seigneur de Fontaine-Française... tient en fief du roi à cause de son dit
duché de Bourgogne, les terres et seigneuries de Fontaine-Française en toute
justice haute, moyenne et basse. Premierement le château et maison fort
dudit Fontaine, le donjon entouré de fossés et basse-cour... auquel les
habitants dudit lieu sont retrayants et y doivent le guay et garde en temps
d'eminent peril". En 1636, visite de feux : les habitants de Fontaine
doivent payer un impôt pour l'entretien de la garnison du château. Ils
doivent mener 2 chariots de bois par jour au château.
En 1637, invasion par Gallas des garnisons aux châteaux de Talmay, Rosières
et Fontaine-Française. Au moment où on le reconstruit en 1750, il reste un
"donjon surmonté d'une lanterne avec pont-levis, mâchicoulis et 4 bastions
aux angles, réunis par des courtines crénelées. En 1752, estimation du
château. Le château consistant dans un donjon ou tour carrée où est la porte
d'entrée, une grande cour carrée où sont les bâtiments qui consistent dans
un grand corps de logis, avec deux ailes en avancée dans la cour ; dans le
bas, une grande salle au bout de laquelle, du côté de midi, est un grand
appartement consistant en un salon, chambre, cabinet et garde-robe ; dans
l'autre côté est un vestibule où est l'escalier de pierre ; ensuite une
grande chambre, et joignant est la chapelle qui a des revenus et dont le
chapelain est à la nomination du seigneur de Fontaine. Au dessus, une grande
salle et mêmes appartements qu'au bas, excepté que sur la chapelle est une
chambre ; dans les deux ailes à côté du corps de logis il n'y a que les gros
murs, la charpente et la couverture qui est en tuiles plates plombées. Sous
l'aile du côté du midi est une cave... Lequel bâtiment et cour sont entourés
d'un grand fossé taillé dans le roc. À côté de la porte du donjon, à droite
en entrant, est un corps de logis ou se trouvaient les cuisines qui ont
aussi besoin de réparations.
De 1754 à 1758, Monsieur de Saint Julien fit démolir le château médiéval et
reconstruire le château actuel. Situé à la limite nord du village, dominant
la rive orientale d'un étang, le superbe château de Fontaine-Française a été
construit vraisemblablement en remployant quelques murs, de l'ancien château
fort. La façade mesure 73 mètres de longueur avec un bel escalier plus orné
du côté village que du côté étang. Devant, une cour en forme de "fer à
cheval" est ornée de tilleuls, bien taillés en ogive, uniques en France. A
l'intérieur, salle des gardes abritant cinq grandes tapisseries de haute
lisse italiennes du XVIe siècle, représentant cinq épisodes de la vie
d'Alexandre le Grand. Au premier étage de la tour sud : la chambre dans
laquelle Henri IV a couché au soir de la bataille du 5 juin 1595. Voltaire a
souvent séjourné au château. Dans les combles, il répétait ses comédies et
utilisait une grande salle de spectacle au deuxième étage. Le jardin du
château de Fontaine-Française se présente dans un état proche de sa création
entre 1750 et 1762. Imbriqué dans le tissu urbain du village, le château et
son jardin sont clos de murs, à l’exception de l’étang de sept hectares
protégé d’une simple margelle. Les jardins se composent de parterres à
l’ouest et à l’est du corps central du château (formés de simple pelouse,
ponctuées de topiaire d’if et de statues). De part et d’autre de l’allée
nord-sud bordée de quinconces de tilleuls taillés en arcades, des bosquets
cernent les parterres au nord et au sud. La déclivité est-ouest du terrain
est traitée par un talus enherbé et engravillonné. Une allée nord-sud
engravillonnée sépare l’étang des jardins. (1)
Éléments protégés MH : le château et ses communs dits Petit-Château et son
parc : classement par arrêté du 12 novembre 1945. L'orangerie et le jardin,
y compris les grilles d'entrée, le mur de clôture et la glacière couverte en
laves, le bassin central: inscription par arrêté du 6 octobre 1993.
château de Fontaine Française, rue Honorine de Monaco, 21610
Fontaine-Française, tél. 03 80 75 80 40, musée ouvert au public, visites
guidées du 15 mai au 30 septembre de 10h à 12h et de 14h à 18h (sauf mardi).
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