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Première mention en 1099 "Aimonis de Fontanas" témoin
d'une donation à Fontenelle. En 1125, Barthélémy, seigneur de Fontaine,
prend à cens d'Herbert, abbé de Saint-Etienne, un journal de terre inculte
situé devant la porte de son château. Le 22 janvier 1351, lettres par
laquelle Jean de Fontaine près de Dijon, écuyer, reprend en fief de
Monseigneur le Comte de Coucy, gouverneur du duché de Bourgogne pour le roi,
le quart du château de Fontaine et le quart de la justice, la moitié des
château et justice appartenant à Jean d'Arc, chevalier, et l'autre quart à
Robert de Fontaine, écuyer, frère dudit Jean de Fontaine. Le 2 décembre
1404, Louis de Chazan, sire de Fontaines-en-Duesmois, tient à
Fontaine-lès-Dijon un quart et la moitié d'un autre quart de la justice et
du château. Le 12 janvier 1424, Alexandre de Marrey, écuyer, fils de
Guillaume de Marrey, écuyer, du corps de feu demoiselle Marie de Fontaine ;
et Bernard de Marrey, frère dudit Alexandre, partagent l'héritage de Marie
leur mère : Alexandre emporte la moitié du château de Fontaine. Item la
moitié de la ville de Fontaine, laquelle moitié est la partie devers Ahuy et
devers Saint-Martin, et ils sont mises bornes qui font ledit partage. Et
ledit Bernard emporte l'autre moitié dudit chastel. Item l'autre moitié de
la ville de Fontaine à la partie devers Talant. En 1435, Perrenote de
Marrey vend la grosse tour du château de Fontaine à l'évêque d'Autun, Jean
Rolin. Le maire donna au procureur de l'évêque "le verroul de la porte basse
d'une grosse tour quarrrée estans dedans ledit chastel de Fontaines". Le 27
avril 1462, accord passé entre les héritiers de Nicolas Rolin (sa veuve et
ses trois fils), au sujet de sa succession. Jean Rolin, cardinal évêque
d'Autun, a déjà reçu sa part d'héritage avec les châteaux, terre et
seigneurie de Chaseul, Brion, Laizy... En 1463, par suite du testament de
Bernard de Marrey, les moines de Cîteaux sont mis en possession d'un quart
du château de Fontaines, à la charge d'y construire une chapelle en
l'honneur de Dieu et de saint Bernard. Mais Philippe le Bon leur refusent
les lettres d'amortissement. En 1474, messire Guillaume Rolin tient en fief
du duc sa maison à Dijon, et la moitié du châtel et seigneurie de
Fontaine-lès-Dijon en toute justice. Oudot et Jean de Champlite, frères,
seigneurs de Vonges, tiennent en fief du duc le quart du châtel et
seigneurie de Fontaine-lès-Dijon. En 1490, dénombrement de la seigneurie de
Fontaine par Laurent Blanchard : "une masière joignant es murs et devers le
chastel de Fontaines les Dijon, au costé de la part et portion qui fut à feu
Bernard de Marey, avec l'entrée dudit chastel, qui est commune entre tous
les seigneurs dudit Fontaines". En 1500, terrier des droits appartenant à
Othenin de Cléron, écuyer, seigneur de Cléron, Saffres et Fontaine en
partie. "Ledit seigneur a le quart du château et maison forte, François
Rolin, seigneur de Beauchamp, la moitié, et Laurent Blanchard l'autre quart
; les entrées sont communes ainsi que les prisons et septs au fond de la
cour, auprès de la chapelle étant sous la grosse tour. Tous se partagent les
droits en raison de leur part. En 1551, Claude de Rochefort, seigneur de
Pluveault etc., possède les trois quart du château de Fontaine et maison
dans lequel les habitants doivent faire guet et garde ; le sire de Saffres
possède le dernier quart. Le 6 octobre 1591, comme l'ennemi de la Ligue veut
occuper le château de Fontaine, le conseil écrit aux habitants de ce village
"de mettre bas" ce château afin d'éviter le péril qui les menace. Le 24
septembre 1613, vente faite aux feuillants de la place du château, jardins
et pourpris de Fontaine, avec la justice en ladite place, pour y bâtir une
église. Après l'achat du château en 1614, dom Jean de Saint-Séverin, premier
prieur, se mit "en la réelle et actuelle possession et jouissance du château
de Fontaines... par l'entrée audit château et chapelle d'icelui, ouvertures
et fermetures des portes en présence de témoins et du notaire Gelyot". En
1618, construction du clocher de l'église du monastère des Feuillants sur
une des tours qui flanquaient la façade du château. Sur une colline
dominant Dijon et la route de Châtillon, au pied de laquelle s'étend le
bourg de Fontaine, la "maison natale de saint Bernard" a gardé quelques
éléments de l'ancienne forteresse : le plan général tout d'abord, qui est
celui d'une forteresse ovoïde ; la basilique de saint Bernard, qui est
l'ancien couvent des Feuillants, est bâtie sur la façade orientale de cette
enceinte, et réutilise un certain nombre de bâtiments plus anciens. Le plus
visible est une tour-porche, percée d'une porte en arc brisé, derrière
laquelle est mise en évidence la rainure de la herse. A gauche de cette
porte, un petit couloir très remanié donne accès à une achère haute, qui
reprend peut-être l'emplacement d'une baie antique. L'abbé Chomton démontre
de manière assez convaincante que la chapelle de la chambre natale de saint
Bernard et celle de la Vierge ont été bâties sur l'emplacement de la "grosse
tour" du château, dont il ne reste que le plan. Tout autour de la butte, un
petit abrupt rappelle par place le souvenir des lices. (1)
château de Fontaine-lès-Dijon, 24 Rue Saint-Bernard,
21121 Fontaine-lès-Dijon, visite des l'extérieur uniquement.
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jour dans ce département. |
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