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La première trace écrite date de 1117: guerre entre les
seigneurs de Frôlois et Gui de Mont-Saint-Jean. En 1243, Frôlois est du fief
de Saint-Seine. En 1301, charte du duc qui reconnaît que Messire Jean,
seigneur de Frôlois, chevalier, doit tenir en fief de l'église de
Saint-Seine pour raison de la châtellenie de Marigny et une partie de la
châtellenie de Frôlois. Le 31 décembre 1348, Jean de Frôlois, seigneur de
Molinot, tient en fief lige du duc les choses suivantes : premièrement le
château et la ville de Molinot, les Hées, Sanvignes, Montricourt. Item les
villes de Pernant, de Cussey-la-Colonne ensemble les appartenances, qui
meuvent du fief du château de Frôlois. Item la moitié de la maison de Bouex.
Item la maison fort de Chorrey emprès Beaune. Item la maison fort de Posange
et les appartenances et rerefief, pour ce que Messire Mile de Frolois à qui
elle appartient la tient de moi en fief; item la ville de Montaigney près
Montbart et Montfort. Lesquelles choses ledit duc ma mis tout a un seul fief
et a un homage et service a tout jours mais, et ledit Jean et ses hoirs ne
pourront être contraints fors que à un seul fief, un hommage et un service à
cause de la duché de Bourgogne tant seulement, lequel fief, hommage et
service, ledit duc ote, mue et change de lieux et fiefs d'où ils étaient, et
les met au propre domaine et service dudit duché.
En 1372, dénombrement par Hugues, seigneur de Rigny et de Frôlois,
chevalier, de la châtellenie de Frôlois, consistant dans le château de
Frôlois et dépendances excepté le donjon dudit château qu'il tient des
seigneurs et frères de l'Hôpital de Rhodes ; toute justice sur Frôlois,
Vaubuzin, Corpoyer, etc. Le 8 décembre 1406, dénombrement de la terre et
châtellenie de Frôlois par Jean de Vergy, seigneur de Fouvans et dudit
Frôlois : il tient du duc son château et forteresse dudit Frôlois, excepté
une grosse maison qui est assise au château appelée le donjon, qu'il tient
en fief du seigneur de Rhodes. En 1474, Dame Guillemette de Vergy, de Talmay
et de Frôlois tient du duc le châtel et terre de Frôlois. En 1588, comptes
de Frôlois : Façon, par ordre de Madame, d'une jaquette pour mettre les
prisonniers. Façon des guérites du château. Réparation du portail. Paiement
des fontainiers de Saint-Seine qui ont fait venir l'eau d'une fontaine au
château. Ferrure de la bascule du guichet de la porte. Ferrure de la fenêtre
de la chambre verte, de la porte du colombier et de la petite prison.
Fenêtre du petit cellier sous la chambre verte. Façon de la chambre de la
porterie avec la montée proche à la porte qui va sur la muraille.
Terrier de la seigneurie de Frôlois en 1614 : le chastel est situé entre le
rue de la Craye, les roches de Pergis et le cimetière. Il est enclos de
murailles à l'antique avec un fossé taillé dans le roc. La porte du côté de
la rue est précédée d'un pont-levis, d'une planchette et d'un pont-dormant,
au devant duquel est un petit ravelin muraillé : là est l'auditoire de
justice, le lieu d'assemblée des habitants et le carcan. Les habitants sont
tenus au guet et garde, l'église, le presbytère et le cimetirèe sont dans
l'enceinte du château. Le 5 juillet 1645, Nicolas de Brichanteau, chevalier
des Ordres du roi, marquis de Nargis... tient à Frôlois un château où les
sujets doivent guet et garde. En 1683, le château fut vendu à Pierre du Ban
de la Feuillée, qui fit ériger la terre en comté. En 1691-1693-1717,
injonction faite aux retrayants de contribuer aux fortifications. En 1774,
la chapelle Saint-Antoine a été transférée du château à l'église. Château
fort bâti sur un roc escarpé, avec pont-levis, fossé taillé dans le roc,
jadis ravelin, guérites et parapets, aujourd'hui en terrasse, avenue
d'arbres, jardin et cinq cours. En 1795, aliénation des domaines à Nicolas
Pierre Regnault propriétaire demeurant à Frolois. Les dits biens dépendans
de l’Emigré Edme Lebacle et ayant été déclarés nationaux et aliénables par
les décrets le 16 nivose an 3e de la république française une et
indivisible.
Il est mentionné en 1924 : château fort subsistant, qui fut chef-lieu d'une
importante baronnie du duché de Bourgogne. Aujourd'hui, les restes du
château de Frôlois occupent la pointe sud d'un large éperon, dominant la
vallée d'une centaine de mètres, entre le village haut sur le plateau et le
village bas disséminé dans la vallée. Le château ducal, connu par les plans
révolutionnaires, était bâti sur un éperon en angle droit, et séparé du
village par un grand fossé en arc de cercle qui englobait l'église, les
communs et les corps de logis. Aujourd'hui, seule subsiste près de l'église
l'amorce de ce fossé, large de sept mètres et profond de cinq mètres. Des
bâtiments castraux, il reste un grand corps de logis du XVIIe siècle qui
reprend des maçonneries plus anciennes, datant au moins du XIVe siècle. Ce
logis est entouré, au sud et à l'est, par un double niveau de terrasses,
dont la terrasse externe est soutenue par un mur bâti à l'aplomb de l'à-pic
rocheux, et conserve des éléments défensifs antérieurs (amorce de tour à
l'est). Au rez-de-chaussée, une salle du XVIIe siècle et un salon du XVIIIe
siècle. Plusieurs tapisseries peintes d'origine italienne de Bergame. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures, la chambre dite
d'Antoine de Vergy et son décor : inscription par arrêté du 21 décembre
1977. Les murs de soutènement et d'enceinte : inscription par arrêté du 19
mars 1991.
château de Frôlois 21150 Frôlois, tél. 03 80 96 22 92, fax : 03 80 24 95
22, ouvert du 1er juillet au 31 août de 14h 30 à 18h 30. Visites guidées une
heure environ.
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