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La première trace écrite date de janvier 1282
lorsque Guillaume de Grancey a repris en fief du duc la ville de Gemeaux se
réservant le pouvoir d'y faire une chapellenie, et le pouvoir de construire
audit lieu de Gemeaux une forteresse qui sera aussi du fief dudit duc, le
tout pour 300 livres tournois. En 1285, on voit, proche de l'église, les
restes d'un vieux château fort. Le duc Robert II permit à Guillaume de
Grancey, seigneur de Gemeau, d'y avoir une forteresse. En 1433, la
forteresse fut prise et en partie démolie, lors de la guerre des Vergy
contre Guillaume de Châteauvillain, seigneur de Grancey et de Gemeau. En
janvier 1438, les écorcheurs du bâtard de Bourbon sont logés "en grant
nombre à Ys, Tilchastel, Gemeaulx et Picheange". Le 26 avril 1583,,
énombrement de la seigneurie de Gemeaux par Antoine de Vienne, dit de
Baufremont, chevalier de l'Ordre du roi, seigneur de Listenois, marquis
d'Arc-en-Barrois, acquéreur de la seigneurie de Jean le Marlet, écuyer,
seigneur de Saulon-la-Rue, Barge et Fénay. La seigneurie de Gemeaux est en
toute justice ; il y a un château enclos de murailles quasi ruiné dedans
lequel est l'église paroissiale de Gemeaux et partie du cimetière. En 1588,
pendant les guerres, le château était gardé par les habitants, et les
seigneurs avaient droit d'en nommer les officiers ; droit confirmé par
arrêt.
Le 22 avril 1606, dénombrement de la seigneurie de Gemeaux par Messire
Joachim de Vienne, dit de Baufremont, chevalier, marquis de Listenois,
héritier d'Antoine de Vienne. La seigneurie de Gemeaux est en toute justice
; il y a un château enclos de murailles quasi ruiné dedans lequel est
l'église paroissiale de Gemeaux et partie du cimetière. Une prévôté et
gruerie. Visite de feux de 1643 : les Suédois, les ayant voulu forcer dans
leur fort, brûlèrent environ 25 maison autour d'icelui". Assiégée ou ravagée
à diverse reprise, la maison forte près de l'église était totalement ruinée
lorsque Jean Mochot, trésorier de France, acquit le seigneurie en 1682 ;
aussi se fit-il construire un nouvelle demeure au bas du village. Son fils,
Jacques, la vendit en 1711 à Jean-Claude Loppin, conseiller au Parlement,
dont le fils, Charles-Catherine, l'agrandit et l'embellit, de 1740 à 1749,
sur des plans de l'architecte Edmé Verniquet et en aménagea les jardins. La
décoration intérieure et extérieure a de nouveau été modifiée au XIXe siècle
par la famille Loppin qui a conservé le château jusqu'en 1970... A voir
également, au nord de Gemeaux, à 200 m au nord de l'église, sur un rebord de
plateau, la tour de Gemeaux, édifice troubadour bâti en petit moellon, et
couronné de créneaux de béton. (1)
Éléments protégés MH : le château de Gemeaux en totalité : inscription par
arrêté du 4 avril 1989.
château de Gemeaux 21120 Gemeaux, propriété privée, ne se
visite pas.
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