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Une maison-forte appartenant au domaine ducal est
citée en 1332 : prisée par le châtelain du duc de la terre de Meilly ; il y
avait maison forte, terre de Maconge en dépendant. En 1340, la terre de
Meilly a été détachée du domaine ducal par Hugues IV qui la vendit, en 1340,
à Guillaume Gallois de La Baume. Le 23 février 1365, comptes de Guillaume de
Clugny, bailli de l'Auxois. (Texte complet à la fiche de
Villaines-en-Duesmois). "A maistre Jehan de Troyes, archier demoirant à
Semur, por pourter lettres depuis Monseigneur Estienne de Musigney,
chevalier, et depuis ledit bailli, es signeurs, capitains et habitans de la
Mouthe de Thoisey, de Biaix, de Misserey, d'Oingney, d'Arconcey, de Mimuire,
d'Arney, du Valerot, du Deffans et Laucerain par cause de la prise de
Villoingnes les Prevostes, pour eux avisier sur la garde de leurs forts :
IIII gros demi. A Philibert de Seurre por pourter lettres depuis les diz
chevaliers et bailli por le cas dessus-dit es signeurs, capitains et
habitans de Broyes, de Grant Champ, d'Aiguilley, de Poilley, de Meilley, de
Sorcey, de Chasteaulnuef et de Bouhex : IIII gros demi. A Girardin de Roin
por pourter lettres à Paris à Monseigneur le duc et à Maistre Jehan
Blainchat depuis les diz chevaliers et bailli pour le cas de la dicte prise,
III frans valent : III florins VI gros. A dit Courjarrot por pourter lettres
depuis les diz chevalier et bailli au consoil Monsieur le duc à Dijon, pour
le cas dessus-dit : VI gros. A Perrin de Neintry demoirant à Semur por
pourter lettres de Monseigneur Jaque de Vianne es seigneurs de la Mouthe et
de Mont Saint Juhan, et por pourter aussy lettres depuis le bailli au
chastellain de Poilley pour mettre gens d'armes à Balenoul por la doubte de
la dicte prise : III gros".
En 1451, Meilly ou il y a forteresse, à
Claude de Gillant. Le 24 mai 1584, dénombrement de la seigneurie de Meilly
et Maconge et de celle de Rouvres en partie, par Jean de La Palu, chevalier
de l'ordre du roi, baron de Belligneux etc ; ladite seigneurie consiste en
un château audit Meilly, auquel tous les sujets desdits lieux de Meilly,
Maconge et Rouvres, et ceux des Chartreux de Dijon, seigneurs en partie de
Rouvres sont tenus au guet et garde et réparations ; item toute justice ;
item déclare qu'il est seigneur haut-justicier audit Rouvres sur ses hommes
et s'appelle ladite seigneurie Champeroux ; que en vertu de ladite
seigneurie de Champeroux lui appartient une place assise audit Rouvres en
laquelle il y avait ci-devant un château qui est de présent tout en ruine
sans qu'il y ait autre apparence sinon des fossés et de vieilles murailles.
En 1734, vente de la terre de Meilly à Jean Charles Coste de Champeroux,
chevalier, conseiller du roi. "Château et maison forte comprenant 4 grosses
tours carrées, corps de logis et autres bâtiments, terrasses, le tout
entouré de fossés plein d'eau, pont-dormant et pont-levis, basse-cour avec
maison du fermier, granges, écuries, colombier, jardin, verger, le tout
entouré de murs". Garnier en 1869, Meilly : château fort détruit.
Situé
en terrain plat, entre les deux hameaux formant la commune de Meilly, le
château de Meilly-sur-Rouvres, a été construit au milieu du XVIIe siècle. Le
bâtiment isolé des écuries semble avoir été bâti au début du XIXe siècle
avec remploi d'éléments du XVIIe siècle dans la partie centrale. Vers 1930,
l'extrémité nord-ouest du logis a été démolie. En 1968, les caves du logis
étaient utilisées comme entrepôt. Du château médiéval subsiste la base d'une
tour circulaire, incluse dans un mur de soutènement bordant la partie
conservée des douves, au sud-est du logis. Celui-ci comprend un étage de
soubassement voûté d'arêtes, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré,
desservi par deux escaliers en pierre ; l'un est un escalier rampe sur
rampe, à mur-noyau évidé avec rampe d'appui à balustres en bois, l'autre un
escalier en vis à marches portant limon. Les élévations extérieures à
travées sont soulignées de bandeaux régnant au niveau de l'appui des
fenêtres et du sol de l'étage. Le logis est flanqué à l'est d'un corps de
passage en pierre de taille dont l'élévation antérieure présente deux
rainures de pont-levis à flèche, à l'aplomb d'un portail en anse-de-panier.
Au sud du logis se trouve un bâtiment isolé abritant des écuries ; la partie
centrale en avancée est surmontée d'une lucarne à fronton triangulaire avec
boule d'amortissement. Au nord-est, les communs sont constitués de trois
grands bâtiments remaniés, implantés en U autour d'une vaste basse-cour. Le
bâtiment nord, situé dans l'axe du logis, est traversé par un passage
couvert central, précédé d'un portail en anse-de-panier à fronton cintré
brisé ; côté cour, un portail identique, accosté de deux contreforts, est
surmonté d'une lucarne en oeil-de-boeuf à fronton cintré. Ce bâtiment est
flanqué de deux pavillons à deux étages, dont les niveaux sont marqués par
des bandeaux ; leur comble est éclairé par un oeil-de-boeuf à fronton cintré
proéminent, amorti d'une boule. Les piédroits des cheminées de l'étage de
soubassement sont sculptés de volutes, de feuillage et de fleurs. (1)
château de Meilly sur Rouvres, rue du Tillot, 21320
Meilly-sur-Rouvres, propriété privée, ne se visite pas. Bien que les
ouvertures soient remaniées, le bâtiment central des communs, flanqué de
deux pavillons, est remarquable par son ampleur et le traitement monumental
des portails du passage couvert.
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