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La première trace écrite date de 1349 lorsque le duc
Philippe de Rouvre donne à son cousin Aimé, comte de Genève, les châteaux de
La Borde, Pierrepertuis et Montmirey, "par le temps qu'il demeurait avec lui
et avant qu'il fut oncques comte ni chevalier pour tenir son état". Le 13
octobre 1357, lettres de la reine Jeanne qui rappelle que le duc de
Bourgogne avait acheté de Jean de Reullée et de sa fille une partie de la
seigneurie. En 1364, Aimé de Genève, seigneur de Pierrepertuis et de la
Borde de Reullée près Beaune, reprend sa terre et maison forte de Reullée,
et tout ce qu'il a à Bourguignon, Meursanges, Marrigny, Reullée, Savigny, et
au lieu de Corbeton, et toute justice et dépendances de ladite Borde de
Reullée. Après la mort d'Aimée, comte de Genève (après 1361), le château de
la Borde-Reullée passe successivement à ses frères Jean, Pierre, puis Robert
de Genève, qui devint le pape Clément VII (1378-1394), et qui le garda
jusqu'à sa mort. En 1395, Humbert de Villars, comte de Genèse, cède le
château de la Borde, hérité de son oncle Clément VII en 1394, à Oudard du
Chasseron. Le 30 décembre 1405, lettres patentes du duc Jean par laquelle
narration est faite que feu le duc son père avait mis en sa main, par défaut
d'hommage, le chastel, terre et seigneurie de la Borde-Reullée ; puis il l'a
donné à son chambellan Oudart de Chaseron, chevalier, (en 1395) jusqu'à
l'extinction de ses hoirs ; puis il l'a cédé à Jean de Saulx, chevalier,
seigneur de Courtivron, son chancelier. Vers 1420, "il est vrai que par
le temps que feu Monseigneur le jeune duc Philippe de Rouvre qui fut duc de
Bourgogne vivait, qu'il eut son gouvernement et qu'il fut hoir de Madame la
reine Jeanne de France (de Boulogne) qui fut sa mère, ledit duc, par amour
qu'il avait à feu Messire Aimé jadis comte de Genève son cousin germain,
donna perpétuellement audit feu Messire le comte, par le temps qu'il
demeurait avec lui et avant qu'il fut oncques comte ni chevalier, trois
châteaux ou forteresses pour tenir son état, c'est assavoir la Borde de
Reullée près de Beaune, Montmirey en Comté et Pierrepertuis près de Vézeley.
Celui-ci a tenu et possédé le château de la Borde et appartenances en son
nom et jusqu'à son trépassement, et après son trépassement l'a tenu et
possédé son feu frère le comte Jean de Genève, et après son trépassement le
comte Pierre de Genève l'a aussi tenu jusque au sien trépas ; et après son
trépas ledit Monseigneur Robert de Genève feu son frère qui fut et était
appelé pape Cément VII, qui jusques à son trépas (1394) a voulu tenir et a
tenu par droit de hoirie le comté de Genève, nonobstant qu'il fut pape, et
tout ce qu'avaient tenu ses feux frères, et mêmement a aussi tenu ladite
Borde, laquelle Borde échut et advint après son trépas à feu Humbert de
Vilars qui fut comte dudit Genève à cause de sa mère qui fut fille dudit feu
grand Comte dudit Genève et sœur dudit feu pape Clément, ledit Humbert de
Villars donna en l'an 1395 à feu Messire Oudard du Chasseron le droit qu'il
avait à la Borde en la terre et appartenance d'icelle". Le 29 juillet
1421, Perrenette de Marrey, veuve de Jean de Saulx, chevalier, jadis
seigneur de Courtivron d'une part ; et Pierre de Bauffremont, écuyer,
seigneur de Charny, et demoiselle Agnès de Saulx sa femme, fille des dessus
dits, font procès à propos de l'héritage de Jean de Saulx et de son frère,
l'archevêque de Sens. Ils s'accordent entre eux sur ce que ladite Perrenette
leur mère gardera le château de la Borde de Reullée, et certaines rentes qui
lui seront assignées pour son douaire, excepté sur le château de Courtivron,
et, moyennant ce, les maisons et forteresses de Couchey, Molinot, Bouhey et
toutes autres qui appartenaient au seigneur d'Amiens et de Courtivron
demeureront déchargé dudit douaire. Le 15 janvier 1422, traité de mariage de
noble et puissant seigneur messire Guillaume de Grancey, seigneur de Larrey
avec Perrenette de Marrey, veuve de Messire Jean II de Saulx, chancelier de
Bourgogne ; item est dit que, pour ce que au château de la Borde il a y
encore plusieurs choses nécessaires et à faire, lesquelles selon
l'ordonnance dudit feu Monseigneur le Chancelier pourraient coûter la somme
de 6000 écus d'or, ladite dame y prétend employer 400 livres par an ; passé
au château de la Borde. Il est précisé qu'elle devra garder dans son douaire
le château de Larrey, la basse-cour et les appartenances. En mai 1470, La
Borde de Rullées est à Monseigneur le comte de Charny et y a un chasteau
fort auquel demeure un nommé jehan Blanchot. En 1645, la terre de la
Borde-de-Reulée est érigée en marquisat. Les villages de La Borde,
Bourguignon, Géanges, Meursanges, Le Poil, Reullée et
Sainte-Marie-la-Blanche sont du ressort de la justice de La Borde-Reullée en
1653. Les habitants de ces villages sont retrayants au château de La
Borde-Reullée avec ceux d'Aignay, Combertault et Pleuvet. La terre de la
Borde appartient à Nicolas Brûlart, président au parlement de Dijon. La
chapelle du château de Mâlain a été transférée en 1686 au château de La
Borde. Journal d'Abel de Vichy en 1769, il fait curer les fossés de la
nouvelle avenue, il fait envoyer les plus beaux meubles, les tapisseries et
les parquets à Monceau-l'Etoile. L'abbé Courtépée décrivait en 1774, La
Borde-au-Château : c'était jadis une maison de campagne des ducs de
Bourgogne. Hugues IV la donna en 1272 à son fils Robert. Nicolas Brûlard y
fit bâtir en 1670 un magnifique château. Notes complémentaires du Baron de
Joursanvault à Courtépée : le château de la Borde est un des plus beaux de
Bourgogne, quoique bâti en brique. Les basses cours sont élégantes, les
jardins vastes, une orangerie et un parc. Il n'y manque que les eaux pour en
faire une maison parfaite. Sur le cadastre de 1826, le château est un
bâtiment en U, entouré de douves. Cet élément central a aujourd'hui disparu.
Il ne reste du château que la basse cour, composée de deux bâtiments de
brique symétriques. La cour rectangulaire est garnie sur ses angles de deux
tourelles carrées et est dominée à l'est par le corps de logis principal à
un étage carré sous toit en croupe. L’ensemble présente les vestiges du parc
dessiné par Le Nôtre.
Ensemble comprenant plusieurs corps de communs situés de part et d'autre de
l'impasse du Parc. Un premier bâtiment de plan rectangulaire, situé au sud,
se compose d'un corps central flanqué de deux pavillons carrés en façade est
et ouest, il comprend un rez-de-chaussée et un étage de comble. Le toit à
longs-pans et les toits en pavillon sont couverts de tuiles plates et
éclairés par des lucarnes à fronton triangulaire. Le bâtiment est édifié en
briques. Les baies sont rectangulaires. L'ensemble des dépendances est
édifié en brique. Le corps de ferme comprend également plusieurs bâtiments.
Le bâtiment principal se compose d'un corps central de plan rectangulaire
flanqué de deux pavillons carrés en façade est et ouest, comprend un
rez-de-chaussée et un comble. Le toit à longs-pans et les toits en pavillon
sont couverts de tuiles plates et éclairés par des lucarnes. Le bâtiment est
édifié en brique. Les baies sont rectangulaires et un vaste passage cocher
en arc segmentaire se situe en façade sud. D'autres bâtiments d'exploitation
se situent au nord de la cour. (1)
château de
Laborde de Reullée, 1, 2, 4 impasse du Château, 21200 Meursanges, tel. 06 63
96 62 22, propose la location de chambres d'hôtes.
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