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La première
trace écrite date de 1088 : Hilduin, seigneur de Mimeure, est frère de
Girard, seigneur d'Arnay. Le 23 février 1365, comptes de Guillaume de Clugny,
bailli de l'Auxois (texte complet à la fiche de Villaines-en-Duesmois). "A
maistre Jehan de Troyes, archier demoirant à Semur, pour porter lettres
depuis Monseigneur Estienne de Musigney, chevalier, et depuis ledit bailli,
eseigneurs, capitains et habitans de la Mouthe de Thoisey, de Biaix, de
Misserey, d'Oingney, d'Arconcey, de Mimuire, d'Arney, du Valerot, du Deffans
et Laucerain par cause de la prise de Villoingnes les Prevostes, pour eux
aviser sur la garde de leurs forts : IIII gros demi. A Philibert de Seurre
pour porter lettres depuis les dix chevaliers et bailli pour le cas
dessus-dit seigneurs, capitains et habitans de Broyes, de Gissey le Vuel, de
Grant Champ, de Poilley, de Meilley, de Chasteaulnuef et de Bouhex : IIII
gros demi. A Girardin de Roin pour porter lettres à Paris à Monseigneur le
duc et à Maistre Jehan Blainchat depuis les dix chevaliers et bailli pour le
cas de la dicte prise, III frans valent : III florins VI gros. A Courjarrot
pour porter lettres depuis les dix chevalier et bailli au conseil Monsieur
le duc à Dijon, pour le cas dessus-dit : VI gros. A Perrin de Neintry
demoirant à Semur, pour porter lettres de Monseigneur Jaque de Vianne
seigneurs de la Mouthe et de Mont Saint Juhan, et pour porter aussi lettres
depuis le bailli au chastellain de Poilley pour mettre gens d'armes à
Balenoul pour la double de la dicte prise : III gros". En 1451, Mimeure,
ou il y a forteresse à Messire Geoffroi de Thoisy, chevalier. Le château fut
démoli en 1478 par ordre de Louis XI, en punition de ce que Hugues de Thoisy,
bailli d'Auxois, avait pris le parti de Marie de Bourgogne. Il fut rebati
avec cinq tours, fossés et pont-levis. En 1550, les prieurs du prieuré de
Saint-Jaques, à Arnay, étaient assujettis de temps immémorial envers les
seigneurs de Mimeure, village voisin d'Arnay, à une servitude assez bizarre,
dont le motif et le but ne sont pas connus : Chaque année, le dimanche des
Brandons, à l'entrée de la nuit, le prieur était obligé de se transporter
avec ses officiers sur la place la plus apparente d'un terrain proche de la
ville, et là, recevant des mains du dernier marié de la partie du faubourg
Saint Jacques au delà du pont, des torches de paille allumées, puis se
tournant en regard de Mimeure, et agitant ces feux, il devait crier par
trois fois : "Messieurs de Mimeure, me voyez-vous ?" De son côté, le
seigneur de Mimeure du haut des tours de son château, répondait par d'autres
feux, et bientôt après envoyait le greffier de sa justice donner acte au
prieur de l'exécution de cette coutume. Alors toute l'assistance reprenait
le chemin de la ville et ramenait le dernier marié de Saint-Jacques à son
logis, où sa femme, en habit de noce, se trouvait sur la porte, pour offrir
au prieur des échaudés et une pinte de vin clairet. En 1572, procès entre
Michelle Coutault, veuve de Messire Jean Begat, chevalier, président au
Parlement, cohéritière de feu Balthasard Coutault, seigneur de Mimeure d'une
part, et d'autre part Claudine de Moroge... pour le château de Mimeure, que
ladite Claudine possédait depuis 9 ans. Le château est alors gardé par un
capitaine, comme une place de quelque importance. En 1794, Mimeure :
description par jacques Machuteau et Edme Seurre : "l'entrée principale du
ci devant château de Mimeure est pratiquée dans une grosse tour quarrée qui
étoit à coulis avec des meurtrières, mais depuis longtemps le comble a été
descendu, les meurtrières enlevées, les coulis de devant ont été maçonniés,
celles de derrière existent toujours avec une meurtrière. Dans la cour est
un batiment de maître dépouillé de tous signes féodaux, à la suite de ce
bâtiment est une autre tour quarrée située du côté de couchant, une autre du
côté de nord et une au levant, le reste de la cour est close par des murs
remparts percé de canardières. Il faut détruire les tours et les remparts ;
en détruisant les tours, le reste pourra servir à loger les cultivateurs".
En 1869 Joanne mentionne : ancien château avec cinq tours, fossés et
pont-levis. Situé au nord du village, près de l'église, à flanc de
coteau, le château de Mimeure est constitué de plusieurs bâtiments autour
d'une cour polygonale ouverte à l'est (45 x 60 mètres). Le logis moderne, au
sud, est formé de trois corps de bâtiments à un rez-de-chaussée et un
demi-étage. Le corps central est flanqué au sud d'une tour carrée en moyen
appareil de granit, sous toit à deux versants, décorée au XVIIe siècle, mais
qui garde au-dessus de l'étage trois consoles de bretèche. À l'est, à droite
de l'entrée, se dresse un bâtiment rectangulaire ancien, également en moyen
appareil de granit, percé d'une archère cruciforme à trou de tir, et plus
récemment de quatre baies à linteau de béton. L'ensemble est entouré d'un
profond fossé revêtu, large de 13 à 16 mètres, encore en eau à l'ouest ; et
d'une levée externe, bien visible à l'ouest, et occupée par la route au
nord. Au sud, le fossé et la levée ont disparus sous une large terrasse
rectangulaire à mur de soutènement. (1)
château de
Mimeure 21230 Mimeure, propriété privée, ne se visite pas.
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