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Première mention en 1031 : à cette même époque, quand le
roi Robert prit le pouvoir, comme il avait entendu qu'il y avait dans ces
régions des personnes qui, pillant violemment à l'entour les biens d'autrui,
s'étaient bâtis des "firmitates" et des "castella nova" pour se retirer
librement et impunément, comme il convenait à un roi en guerre, il vint à
Mirebeau pour le prendre et le détruire, c'était en effet l'une de ces
maisons de voleurs, ce qu'il fit rapidement, avec l'aide de Dieu. En 1099,
Gilbert de Mirebeau témoin de la donation de la chapelle de Saulx-le-duc de
l'évêque de Langres à l'abbé de Bèze. En décembre 1216, le duc Hugues donne
à Hue jadis sire de Vergy Mirebeau, Barges, Savouges et Corcelle en échange
de son château de Vergy et de la main de sa soeur. En janvier 1229,
Guillaume de Vergy rend hommage lige au duc Hugues de Bourgogne pour son
château de Mirebeau, la garde du prieure de Saint-Léger, la châtellenie et
seigneurie de Mirebeau, la sénéchaussée de Bourgogne et la seigneurie de
Beire. En octobre 1275, Jean de Vergy, sénéchal, reprend en fief pour son
château de Mirebeau. Vers 1300, Minute d'Eudes de Mirebeau, chevalier, qui
exige que le prieur ou ses religieux desservent la chapelle du château et y
célèbre la messe tous les jours quand lui et sa femme résideront à Mirebeau,
et trois fois par semaine dans le cas contraire.
Le 30 mai 1361 transaction entre Jeanne de Montbéliard, femme de feu
Guillaume I de Vergy, seigneur de Mirebeau, au nom de Henriotte de Vergy sa
fille, et Pierre de Bar, damoiseau, de l'autorité de Henri de Bar, seigneur
de Pierrefort son père, tuteur de Guillaume II de Vergy, fils de feu Jean de
Vergy, petit fils de Guillaume I, seigneur de Sailly d'autre part ; Pierre
de Bar disant que Guillaume I avait donné à Jean son fils, à son traité de
mariage avec la dame de Naffle son château et châtellenie de Mirebeau.
Guillaume I et Jean étant mort, Guillaume II est le seul héritier. Jeanne de
Montbéliard soutient au contraire que le château doit être partagé, parce
que dans la coutume du pays, le père ne peut faire l'un des enfants meilleur
que l'autre. Guillaume emporte finalement le château et la châtellenie.
Compte du receveur général ; le 6 juin 1364, le château de Mirebeau fut
surpris par les Anglais. Le 16 février 1366, Guillaume de Vergy, seigneur de
Mirebeau, damoiseau, tient en fief du duc son château, bourg et ville de
Mirebeau et toutes les appartenances du château, c'est a savoir en homme, en
femmes, en murs, en pêcheries, en rentes, en cens, en corvées, four, moulin,
estang, pré, terre, justice, seigneurie ; parmi ses vassaux, il dénombre
cinq chevaliers, onze écuyers et six hommes ; parmi ceux-ci, Jean de
Chatannay, chevalier, tient la tour de Bèze, sise audit Mirebel du côté du
château, Jeannotte la Chambellanche de Mirebel, damoiselle, tient la tour
des moulins. Item ledit Guillaume de Vergy à cause du château de Mirebel et
à cause dudit château la garde de la grange d'Arceons, la garde de la grange
de Lambloin, les corvées de Vielverge et Noiron... Afin d'éloigner les
bandes errantes, Philippe le Hardi lançaune convocation pour réunir les
féodaux à Dijon, et manda, le 5 juin 1366, les principaux seigneurs par de
lettres portées au domicile de chacun d'eux : Jean de Blaisy à Mauvilly,
Olivier de Jussey à Rochefort, Dreux de Mello à Bligny, Jean de Bourgogne à
La Ferté-sur-Amance, Guillaume de Vergy à Mirebeau, les enfants de Larrey à
Chassenay, Robert et Louis de Beaujeu, Jean de Crux, Girard de
Bourgobon-MOntperroux, Jean Wyn le poursuivant d'Amour, les sires de Grancey,
de Noyers, d'Epoisses, de Saint Beury. Le 31 mai 1383, Henri de Bauffremont,
chevalier, seigneur de Scey et Jeanne sa femme, fille de Guillaume de Vergy,
née de Mirebeau, cèdent le château de Mirebeau à Jean de Vergy son
beau-frère, seigneur de Fouvent, sénéchal de Bourgogne, pour 2500 livres. Le
31 décembre 1391, Messire Jean, seigneur de Perrigny, chevalier, au château
de Mirebeau, reprend sa seigneurie d'Arceau en fief de Messire Henri de Scey,
chevalier, seigneur de Mirebeau. Vers 1423 amodiation d'une partie du péage
de Mirebeau appartenant à la chapelle du château. Le 14 avril 1444, foi et
hommage à Jean de Bauffremont, seigneur de Mirebeau et de Bourbonne, par
Messire Etienne de Mailly, chevalier, seigneur d'Arcelot et d'Arceau, pour
ce qu'il tient en fief à Arceau à cause du château de Mirebeau. Le 26 août
1460, accord entre les gens des trois états au sujet des fortifications (les
29 représentants de la noblesse semblent les possesseurs des principaux
châteaux) Jean de Bauffremont, seigneur de Mirebeau. En 1464, violation
des privilèges de la commune de Dijon par le marquis de Mirebeau, qui fit
saisir par ses gens un chirurgien à Dijon, et en usa de vilence pour
l'emmener en son château. En 1493, monitoire obtenu près de l'official de
Langres par Jeanne de Bauffremont, dame de Longvy et de Mirebeau, veuve de
Philippe de Longvy, seigneur de Longepierre, afin de découvrir les voleurs
qui ont dévalisé son château de Mirebeau. En 1591, les rebelles de la Ligue,
"qui estoient sous la charge du baron de Senessey, lieutenant du duc de
Mayenne en Bourgogne, attaquèrent... avec deux couleuvrines sorties de Dijon
le château de Mirebeau, qu'ils prirent en deux jours sans faire batterie".
Le château est démoli en 1636 à la suite du siège. Visite de feux de 1643,
tous les batiments qui estoient aux environs de l'église ont esté bruslés
comme aussi ceux qui estoient autour du chasteau. Contribution en 1650 pour
la garde des châteaux de Lux, Fontaine-Française, Saint-Seine, Mirebeau et
Rosières. L'abbé Courtépée mentionne : en 1774 le château, à gauche en
entrant près la porte de Bèze, parait encore respectable par son air
d'antiquité. Il fut élevé par Philippe Chabot, amiral de France. Sur les
deux tours qui restent, on voit une F couronnée qui marque le temps de sa
construction sous François Ier. Les deux autres tours tombèrent, il y a 40
ans, par des excavation faites pour des caves. Le point de vue, depuis le
château, est admirable. Reconnaissance et visite en 1794 des ci-devant
châteaux par Antoine l'Aîné : "ce qui reste du château de Mirebeau, car une
grande partie est tombée depuis plus de 60 ans, forme deux corps de
bâtiments en retour d'équerre l'un sur l'autre, de 80 pieds de développement
sur 30 pieds de longueur, avec deux tours aux deux extrémités, qui
renferment les prisons de Mirebeau ; ce château étoit autrefois composé d'un
rez-de-chaussée et de deux étages, mais la plupart des cloisons et planchers
qui en formoient la distribution sont tombées ; il est situé sur une
esplanade d'environ un demi journal de superficie, et d'environ 40 pieds de
hauteur, revêtu de murs de soutènement garnis de très forts pilliers butants,
ce qui lui donne l'apparence d'un château fort. Il y a dans cette esplanade
une tour ronde renfermant une écurie dans le bas, et un colombier dans le
dessus. L'on arrive au château par une rampe soutenue sur des arcades en
pierre qui menacent ruine, et sous lesquels on a placé des cintres de
charpente ; on entre dans le château par un pont-levis. (Basse cour au
sud-est, jardin au nord). Les restes du château de Mirebeau et la tour qui
est sur l'esplanade sont dans le cas d'être démolis ; ils présentent des
tours et donjons entourés de murs de fortification qui doivent disparaître
de dessus la terre de la Liberté".
En plaine, au nord-ouest du bourg de Mirebeau qui a gardé de beaux vestiges
de ses fossés mis en eau par la Bèze, et de son enceinte de pierre. Les
ruines du château de Bèze, qui on été fouillées et entretenue par une équipe
locale, sont les vestiges d'un puissant château à motte revêtue d'une
courtine flanquée de tours. La motte s'élève encore à une hauteur de dix
mètres ; elle est sans doute constituée partiellement par un éperon rocheux
retaillé, ce qui explique sa forme irrégulière, et la présence d'une pointe
d'éperon au nord-ouest, séparé de la motte par un fossé large de 28 mètres
au sommet. Au sommet de la motte, qui semble avoir été pentagonale,
affleurent les bases d'un bâtiment rectangulaire ; au sud-ouest, un angle,
près de la route, est flanqué d'une petite tour ronde ; les vestiges de
pierre les plus importants se situent au nord-est : il s'agit de deux pans
de courtines en grand appareil, revêtant la motte jusqu'au sommet ; l'angle
de ces courtines porte une tour ronde d'un diamètre de neuf mètres, et l'une
des courtines est renforcée de trois contreforts. La base de la tour et des
courtines est renforcée d'un glacis qui semble repris en sous-œuvre. (1)
château de Mirebeau 21310 Mirebeau-sur-Bèze, visite des extérieurs,
vestiges.
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