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La première trace écrite date de 1360
lorsque le sire de Missery se plaint de "la demolicion de la maison au
soignour de Missery et maintien... que il li lait à faire forterece por ce
qu'il dit que il ay oudit leu aulte justice, et tient ycelle terre comme
chouse de aleuf, et fu anciens forterece. Le sire de Mont-Saint-Jean,
prétendant à la haute justice à Missery, riposte : ne lait point à faire
forterece a aucun qui ne ay aulte justice au leu senz la licence dou
soignour de la haute justice". Le 23 février 1365, comptes de Guillaume de
Clugny, bailli de l'Auxois (texte complet à la fiche de
Villaines-en-Duesmois). "A maistre Jehan de Troyes, archier demoirant à
Semur, pour porter lettres depuis Monseigneur Estienne de Musigney,
chevalier, et depuis ledit bailli, seigneurs, capitains et habitans de la
Mouthe de Thoisey, de Biaix, de Misserey, d'Oingney, d'Arconcey, de Mimuire,
d'Arney, du Valerot et du Deffans par cause de la prise de Villoingnes les
Prevostes, pour eux aviser sur la garde de leurs forts : IIII gros demi. A
Philibert de Seurre pour porter lettres depuis les dit chevaliers et bailli
pour le cas dessus-dit signeurs, capitains et habitans de Broyes, de Grant
Champ, d'Aiguilley, de Poilley, de Meilley, de Chasteaulnuef et de Bouhex :
IIII gros demi. A Girardin de Roin pour porter lettres à Paris à Monseigneur
le duc et à Maistre Jehan Blainchat depuis les dit chevaliers et bailli pour
le cas de la dicte prise, III frans valent : III florins VI gros. A
Courjarrot pour porter lettres depuis les dit chevalier et bailli au conseil
Monsieur le duc à Dijon, pour le cas dessus-dit : VI gros. A Perrin de
Neintry demoirant à Semur, pour porter lettres de Monseigneur Jaque de
Vianne, seigneurs de la Mouthe et de Mont Saint Juhan, et pour pouter aussy
lettres depuis le bailli au chastellain de Poilley pour mettre gens d'armes
à Balenoul pour la double de la dicte prise : III gros".
Contestation des
sires de Mont-Saint-Jean en 1460 lors de la donation de Missery à l'hôpital
de Dracy-Saint-Loup. En 1461, "Missery, ou il a forteresse a M. Ferry de
Cusance, chevalier et a aultres". En 1498, Jehan de Maulain est seigneur de
Missery et de Montigny-sur-Armançon. Le 10 juillet 1594, "M. de Tavanes, M.
de Blaisy avec leurs troupes avoient mené deux pièces devant la maison des
Potost d'Avosnes, qu'ils avoient battu une tour, estoient entré dedans,
avoient pris la freres et la mere. L'on tient qu'outre la querelle de la
maison de Blaisy, il y a encore plusieurs autre gentilhommes leurs voisins
contre lesquels ils s'estoient eslevés. L'on dit qu'il avoient brûlé le
chasteau de Champrenault, surpris la maison de Missery appartenant à M. de
Lux. En 1752, la terre saisie est adjugée à Jean-Claude-Baptiste de Suremain
de Flammerans, conseiller au Parlement "il a renversé l'ancien château
presque en ruine, mais orné de belles peintures, et n'en a conservé que les
4 tours, en construisant un autre à la moderne de bon goût".
Situé à la
limite nord du village, en terrain plat, le château de Missery est un
château moderne qui réutilise des éléments de l'ancienne maison-forte. Il
est construit sur une plate-forme rectangulaire entourée de fossés en eau et
cantonnée de tours rondes à bases talutées ouvertes de fenêtres à accolades.
L'entrée se fait actuellement par l'est, et le château moderne s'est logé
sur le côté ouest de la plate-forme, entre deux tours circulaires. Le
château et ces deux tours sont entourés d'une fausse-braie moderne, destinée
à les garder de l'humidité. Il est probable qu'à l'origine, l'entrée se
faisait par le sud, face au village, et que la petite église romane qui se
dresse au sud du château et qui porte sur ses linteaux les armes des Mâlain
modernes, se trouvait dans la basse-cour de la maison-forte. (1)
Éléments protégés MH : le portail d'entrée sur rue, les façades et les
toitures du château, y compris les deux tours qui l'encadrent, et les deux
tours servant respectivement de chapelle et de pigeonnier, l'escalier
principal et l'escalier de service avec leur rampe en fer forgé, le grand
salon du rez-de-chaussée avec son décor, les pièces avec boiseries peintes
dans la tour nord-ouest, les douves avec leur pont et les murs de
soutènement, y compris la balustrade de la terrasse : classement par arrêté
du 18 décembre 1981.
château de Missery 21210
Missery, propriété privée, ne se visite pas.
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