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Guillaume de Mont-Saint-Jean donne au duc,
en juin 1239, tout ce qu'il a au château et mont de Vergy, moyennant que
ledit duc donne sa fille Marguerite à Guillaume, premier fils dudit Messire
Guillaume pour être sa femme ; le duc donne à sa fille sa maison de Molinot
; le châtel dudit Mont-Saint-Jean ne sera plus jurable ni rendable audit
duc, mais demeurera fief lige dudit duc. Celui-ci confirmera l'accord sur
Montrond. À sa mort, Guillaume donnera aux époux Mont-Saint-Jean, Salmaise
et Othoisy. En 1298, reconnaissance de fief faite par Alissant, fille de feu
messire Guillaume, chevalier, jadis seigneur de Mont-Saint-Jean, veuve, à
Etienne de Mont-Saint-Jean, seigneur de Salmaise son frère, de sa partie de
son héritage, à l'exception de la maison forte de Molinot, aisances et
appartenances, qu'elle reconnaît devoir tenir en fief lige d'Etienne. Le 31
décembre 1348, Jean de Frôlois, seigneur de Molinot, tient en fief lige du
duc les choses suivantes : le château et la ville de Molinot, les Hées,
Sanvignes... Item les villes de Pernant, de Cussey... qui meuvent du fief du
château de Frôlois. Item Posange et les appartenances et rerefief, pour ce
que Messire Mile de Frolois à qui elle appartient la tient de moi en fief...
Lesquelles choses ledit duc ma mis... tout a un seul fief et a un homage et
service a tout jours mais, et ledit Jean et ses hoirs ne pourront être
contraints fors que à un seul fief, un hommage et un service à cause de la
duché de Bourgogne tant seulement, lequel fief, hommage et service... ledit
duc ote, mue et change de lieux et fiefs d'où ils étaient... et les met au
propre domaine et service dudit duché.
Le 2 août 1364, lettres envoyées à
Gui de Frolois, en son château de Molinot, à propos des menaces de Louis de
Navarre. Le 19 février 1366, dénombrement de Girard de la Tour, seigneur de
Mont-Saint-Jean, chevalier. Premièrement le château de Mont-Saint-Jean ;
item sa maison de Morey ; item la maison forte de Voudenay ; item la maison
d'Allerey ; item sa maison du Crais dessus Huilly ; item le château vieux de
Gissey près de Thorey ; item de château de Châtellenot ; item le fief que
tient Messire Jean, chevalier de Châtillon chevalier, savoir le château de
Molinot, les étangs, le moulin de l'étang, toute la ville de Molinot et tout
ce qu'il a en la ville ; item la maison forte de Villeneuve proche Essey.
Jours tenus par Guillaume Ymbert, prévôt de Beaune : le 29 avril 1372 est
mis entre les mains du duc le château de Molinot, la maison forte de
Serrigny, terres et justice d'icelles, etc. Le 28 octobre 1382, dénombrement
par Guichard Dauphin, seigneur de Jaligny, baron de la Ferté Chauderon,
sénéchal du Nivernais et seigneur de Molinot, à cause de Marguerite de
Frôlois sa femme, de sa terre et château de Molinot "ensamble la cloison,
belle et l'estan estan environ et soubz lou dit chasteaul, ensamble lou
molin assis desoubz dou dit estan... de la maison forte et terre de
Sarrigny... de la moitié de la maison fort et terre de Bouhey... de la
maison forte et terre de Chorrey près Beaune... de la maison forte de
Posanges tenue en arrière fief dudit Guichart Dauphin".
Le 18 septembre 1402, Hugotte de Frôlois, dame de Saint-Vincent, veuve de
feu Messire Bernard de Chartres, chevalier, tient en fief du duc par
héritage de Marguerite de Frôlois la troisième partie par indivis de la
moitié du châtel, ville et finage de Molinot, etc... Item la moitié par
indivis du châtel, ville et territoire de Bouhey, commune avec : Noble sire
messire Etienne, seigneur d'Oiselet, à cause de Madame Marie de Frôlois sa
femme. Eroyard écuyer et Hérard chevalier, frères, seigneurs de Lesne.
Richard d'Oiselet, écuyer, seigneur de la Villeneuve. Huguette, Marie et
Jeanne, filles de feu Gauthier de Frôlois, seigneur de
Saint-Germain-du-Plan. Le 14 octobre 1424, traité entre Pierre de
Bauffremont, chevalier, seigneur de Charny, et Anne sa femme, seule
héritière de Jean de Saulx, chancelier du duc de Bourgogne d'une part, et
Philibert de Montjeu, évêque de Constance, cousin de ladite dame, par lequel
est dit que les traités faits par feu ledit Jean de Saulx et Madame
Pierrette de Marrey sa femme, contenues ès lettres de traité du mariage des
seigneurs et dame de Charny, excepté ès choses qui s'ensuivent : savoir,
ledit de Montjeu consent à ce que ladite Anne puisse bailler audit Pierre
son mari les châteaux, villes et dépendances de Molinot et de Bouhey, tant
en homme, terre, justice haute, moyenne et basse... En 1431, "Molinot est a
messire Pierre de Boffremont, seigneur de Charney, ou il a forteresse, foire
et marchié".
En 1474, Pierre de Beffromont, seigneur de Bourbonne,
Molinot et Santosse, tient le chastel forteresse dudit Molinot, et la
justice haute, moyenne et basse. Claude de Courdosse tient une part de
Grandmont, mouvant du château de Molinot. Le 7 mars 1496, Jean d'Aumont
prend possession de la seigneurie de Molinot, acquise sur Claude de
Montmartin, seigneur de Montmartin et de Molinot à cause de demoiselle
Geneviève de Bauffremont sa femme. Il ne rend pas de dénombrement, car après
enquête, il ne sait pas de qui le fief est... En 1574, les habitants d'Arnay
envoyent un exprès à M. le maréchal d'Aumont, en son château de Molinot, où
passait alors la grande route de Lyon, pour l'avertir du passage des
reitres. Témoignage en 1591 lors d'un procès contre le sire de Villeneuve.
Jacques de Livernin, capitaine du château de Molinot pour le Maréchal
d'Aumont, dépose que, le 7 août dernier, alors qu'il était en la basse-cour
du château, 10 à 12 soldats armés de pistolets et d'épées sortant du
parterre et jardin du château par la porte entrant dans la cour, se sont
jetés sur lui et sur deux autres qui l'accompagnaient (il accuse le curé de
Molinot de leur avoir donné les clefs de la basse-cour) et le menèrent de
force à la maison forte de Châteauneuf où ils les enfermèrent en des prisons
si sales et si villaines qu'à peine ils pouvaient supporter l'infection qui
en sortait, et, en cet état, les ont retenus pendant 7 semaines, exerçant
sur eux plusieurs cruautés, pour les contraindre à rançon pour le sieur de
Villeneuve, commandant pour la Ligue au château de Châteauneuf.
Le 6 mars
1656, dénombrement de la terre et seigneurie de Molinot, Aubigny-la-Ronce ,
Dezize et Paris-l'Hôpital par Antoine d'Aumont de Rochebaron. Il y a un
château à Molinot et une tour carrée à Aubigny. À Molinot, "un château et
maison forte à pont levis composé de trois grosses tours sans les autres
petites, un grand corps de logis, la cour du donjon, trois ravelins fossoyés
du costé du pont levis et par derrière environné d'un étang jusques audit
fossé, la basse court en devant, le jardin potager et le parterre, le tout
et un pourpris fermé de murailles". Le 3 avril 1716, la terre et seigneurie
de Molinot consiste en un château et maison forte à pont-levis, composé de
trois grosses tours, sans les autres plus petites, un grand corps de logis,
la cour du donjon, trois ravelins, fossoyé du côté du pont-levis et, par
derrière, environné d'un place où était un étang qui venait jusqu'au dit
fossé, la basse-cour, en devant, le jardin potager et le parterre, le tout
en pourpris fermé de murailles. Garenne, moulin, étangs, battoir à chanvre,
tuilerie, pré, bois. Sur la carte de Cassini en 1763 : grand château ruiné.
Foisset Simonnet mentionne en 1872 : habitat disparu, le château fort est
détruit en 1776 par son propriétaire.
Le château de Molinot a été détruit
en 1776 ; il en reste une grande plate forme presque carrée, de 65 x 70
mètres, aménagée sur un terrain en légère pente. Le nord de la plate-forme
est fermé par un grand bâtiment de commun, flanqué sur l'angle nord-ouest
d'une tour ronde, dernier vestige du château. Au sud, la déclivité du
terrain est rachetée par un mur de soutènement, renforcé par une petite
tourelle demi-hors-œuvre. À l'est, un étang limite la plate-forme et baigne
le pied de la tour. (1)
Éléments protégés MH : le château, les sols et les constructions, l'étang :
inscription par arrêté du 11 octobre 1990. La tour-colombier : classement
par arrêté du 14 juin 1994.
château de Molinot
21340 Molinot, propriété privée, ne se visite pas. Nous remercions
chaleureusement le propriétaire pour l'accueil qu'il nous a réservé lors de
notre passage
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