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Première mention en 1076
"Rainerius de Monte Forti", témoin de la fondation de l'abbaye. En 1292,
Géraud de Maulmont prend le titre de seigneur de Montfort : il a
vraisemblablement reçu ce château du duc de Bourgogne. En 1299, par
testament, Géraud de Maulmont cède à son neveu Hélie de Maulmont ses
châteaux et bourg de Châlucet, Solignac, Vigen, Montfort, Mimato et Barris.
Le 22 juin 1315, Guillaume de Malmont, chevalier, tient en fief du duc sa
part du château de Montfort. En 1338, quittance de Jacques de la Tour,
chevalier, châtelain de Montfort. Le 31 janvier 1364, comptes de Guillaume
de Clugny, bailli d'Auxois. "A dit le Bogne de Froideville pour porter unes
lettres de mandement et de priere à Monseigneur Joffroy du Boichat de par
Monseigneur de Molinet, gouveneur de Bourgoingne, de par Monseigneur de
Tourainne pour venir en son aide contre ceux qui avient pris Grant-Champ, et
furent portées les dictes lettres dois Mont Reaul jusques à Sept Fons. A dit
le Bourrelier qui porta lettres du dit Monseigneur le gouverneur au signeur
de Noyers qui li envoya le dit Monseigneur le gouverneur pour le fait dessus
dit si comme il apert par ses lettres données le 25 janvier 1364. A Jehan
Roigier de Flavigney, pour porter lettres dudit bailli, de Flavigney à
Montfort, de Montfort à Mostier Saint Jehan, à Mont Reaul, à Bourboilly,
pour envoyer à Monseigneur le duc gens d'armes, aubelestres, maceons pour
aller devant Grant Champ, ou belle duquel fort estoit entrez Monseigneur le
duc : V gros". Le 20 août 1366, Jean, seigneur de Châtillon-en-Barois et
de Molinot, tient en fief à cause de Marguerite de Frôlois sa femme le
châtel et ville de Molinot, les Haies, Vernicourt, Sauvigny, Montricourt ...
Item la maison forte de Serrigny. Item la moitié de la maison de Bouex. Item
les Barres d'Orsans. Item la maison forte de Chorrey-lès-Beaune close de
fossés, Item la maison forte de Posanges, Item la ville de Montigny et
Montfort. Item sa vigne de Rougemont. Le 21 novembre 1368, Guillaume de
Clugny, lieutenant du bailli d'Auxois, demande aux capitaines, gentilshommes
et gens d'armes occupant les forteresses d'Avalon, Montreal, Cisery, Ragny,
Montfort, Chevigny, de venir à Semur en tenue de campagne vers le maréchal
Gui de Pontailler qui y arrivait le même jour "pour poursuivre et combattre
les ennemis et gens de compaignie de la forteresse de Laye en Forois,
liquelx estoient venus courre au païs de Bourgoigne, et il avoient faictes
pluseurs roberies et domaiges, et lesquelx ennemis furent deconfiz et pris à
Semelay". Le 22 octobre 1374, baptème de la princesse Marguerite, fille de
Philippe le Hardi et de Marguerite de Flandre, née à Montbard le 16 octobre,
au château de Montfort. En 1418, Humbert, comte de la Roche, seigneur de
Villar-Sessey et de Lirey, savoir faisons à tous que pour la guerre qui a
présent est, et pour le trouble des gens de mal volonté, avons reçu par la
main de nos chappelains, doyen et chapitre de Nostre-Dame de Lirey des
joyaulx et sanctuaires de ladicte église, les choses qui s'ensuyvent :
"premierement , un drap ou quel est la figure ou representation du suaire
Nostre Seingeur Jesus-Christ, lequel est un cofre armoyé des armes de
Charny, lesquels joyaux et reliquaires pour la seurteté d'estre bien et
seurement gardés en nostre chastel de Montfort et avons prins et reçeu en
garde et promettons en bonne foy pour nous et les aiant cause de nous, de
les restituer et bailler à ladite eglise, toutefois que la tribulation qui à
present est en France sera finiee t que nous en serons requi de par nosdicts
chapelains".
Information en 1439 contre les seigneurs de l'Auxois qui ont favorisé les
écorcheurs. Les officiers du château de Montfort achètent la clémence du
bâtard de Bourbon, puis refusent l'entrée du château aux envoyés du
gouverneur de Bourgogne. Le 9 juillet 1456, le duc Philippe élève la
baronnie de Charny-en-Auxois au titre de comté en faveur de Pierre de
Bauffremont, seigneur de Charny et Molinot, cousin et chambellan du duc. Il
est dit que Charny est baronnie et bannière ancienne, et que Charny,
Mont-Sant-Jean, Montfort et Villaines-lès-Prévôtes venaient du chef de
Pierre, et les châtellenies d'Arnay et de Pouilly viennent du chef de sa
femme, fille naturelle du duc, lesquelles châtellenies forment le comté de
Charny, et seront tenues en un seul fief. En 1578, la terre de Rochefort est
érigée en comté ; elle comprend Aisy, Asnières, Buffon, Cry, Etivey,
Perrigny-sur-Armançon, Ravières, Rougemont, Verdonnet, et les châteaux de
Courcelles-sous-Grignon et de Montfort. Le 28 juillet 1593, "M. de Nevers
ayant résolu d'assiéger Montfort près Semur, ayant esté contremandé par le
roy, auroit esté forcé de l'aller trouver". Le 16 mai 1594, "M. de Lux écrit
à M. Berbisey par lesquel il lui mande que M. le Prince s'estoit saisi du
chasteau de Montbard et du chevalier Franchesse ; veu qu'il lui rende les
châteaux de Montfort, Epoisse et Saumaise, mais cela a peu d'apparence, veu
que M. de Franchesse, son oncle, tient le chasteau de la ville de Dijon.
En 1626 le château rebâti par Frédéric Casimir. Le 22 mai 1658, Frédéric
Louis, prince de la maison palatine des deux Ponts, tient à Montfort toute
justice et le château. En 1754 devis de réparation de la muraille ouest par
des Maçons de Montbard : "faire un mur en place de celuy qui est tombé dans
la terrasse du château du côté du couchant, lequel mur sera commencé par un
arc en son plein rond à prendre des naissances dudit arc sur les roches qui
sont dans ladite place après qu'elle seront découvertes. Lesquelles roches
nons nous obligeons de picquer pour que lesdittes naissances soient bien
assurées. Lequel arce sera construit sur la largeur qui conviendra et de la
profondeur de huit pies et sur iceluy y construire ledit mur de quatre piez
de large sur toute la longeur et de la hauteur requise jusques au rez de
terres que ledit mur doit porter. Devis de réfection de la toiture : tuiles
pour recouvrir le grand grenier du château de Montfort". Joanne mentionne en
1869, ruines du château de Montfort reconstruit au XVIIe siècle et démoli
pendant la Révolution. Aujourd'hui les ruines si remarquables du château de
Montfort, qui ont subies de profondes dégradations depuis les premières
gravures du XIXe siècle, sont actuellement en cours de consolidation. Le
château, sur la pointe nord de l'éperon, était séparé de sa basse-cour, au
sud, par un fossé taillé dans la roche. La basse-cour, aujourd'hui en
jardin, est défendue à l'ouest par une courtine habillant le rocher et
percée de canonnières ; sur l'angle sud-ouest et de part et d'autre de la
porte d'entrée, au sud, se voient les bases de tours semi-circulaires,
arasées à environ un mètre au-dessus du sol de la basse-cour. Cette cour est
séparée de l'éperon par un premier fossé. Le château était un édifice
rectangulaire constitué de bâtiments disposés autour d'une cour, flanqué de
hautes tours polygonales reliées entre elles par des courtines de même
hauteur ; seule subsiste aujourd'hui dans toute son élévation la façade sud,
tournée vers la base de l'éperon. Elle est flanquée sur ses angles de tours
type Montbard, semi-octogonales vers le sud et rectangulaires au nord. Une
tour semi-octogonale hors-œuvre, un peu plus étroite que les deux autres,
proche de l'angle sud-est, flanque la façade sud et encadre la porte
charretière ouverte entre cette tour et sa voisine. Au-dessus des trois
étages des tours et de la courtine, ouvertes de quelques rares archères à
niche, règne une corniche en tore qui souligne le niveau du chemin de ronde.
Celui-ci desservait des archères et des fenêtres de tir à huchette, dont un
linteau a été retrouvé en fouille. L'ensemble était couvert d'un toit de
tuiles vernissées. La porte charretière est couverte de deux arcs doubleaux
tiers points, qui laissaient coulisser une herse ; elle n'est pas surmontée
de rainures de flèche, mais des traces de pivots dans les murs attestent
l'existence d'un pont-levis, dont les balanciers pouvaient être en saillie
sur la façade, ou souterrains. Au-dessus de la porte, entre les deux tours,
à hauteur du second étage des bâtiments disparus qui s'adossaient à cet
ensemble, on voyait encore au XIXe siècle un mâchicoulis formé d'un arc
surbaissé supportant un parapet en surplomb percé d'une archère. À
l'intérieur de la cour, des dégagements récents permettent de retrouver le
plan de bâtiments bâtis selon deux axes, correspondant vraisemblablement à
deux campagnes : le bâtiment le plus récent est au sud, le long du mur de
façade, les autres, plus, anciens, au nord, sur la pointe de l'éperon. Au
sud, les trois tours ont chacune quatre étages voûtés d'arête, avec des
chapiteaux et des clefs de voûtes particulièrement soignés pour la tour
occidentale ; une gaine aménagée dans l'épaisseur du mur au troisième étage,
et un chemin de ronde couvert au quatrième, relient entre elles les trois
tours. Au revers de cette façade s'appuyaient un somptueux bâtiment,
constitué au rez-de-chaussée d'une salle couverte de 8 voûtes d'arêtes dont
ne subsistent que les piliers centraux. À l'étage s'ouvrait la grande salle,
qui s'étendait peut-être sur toute la largeur du bâtiment, et était couverte
d'une voûte de bois dont les retombées sont bien visibles sur le mur
gouttereau. Ce mur garde en outre les traces de trois cheminées arrachées.
Au nord, les bâtiments, moins bien conservés et en cours de dégagement,
n'ont pas la même monumentalité ; on y remarque néanmoins une grande salle
voûtée à sept piliers le long de la courtine occidentale. (1)
Éléments protégés MH : le château de Montfort (ruines) : inscription par
arrêté du 30 décembre 1925.
château fort de
Montfort 21500 Montigny-Montfort, "Mons Forti": association pour la
sauvegarde du château, Renée Paquet, guide tel 03 80 92 33 34, John
Appletou, président tél. 03 80 92 44 52, ouvert au public, visites du 15
juin au 30 septembre les dimanches et jours fériés et pour les journées du
patrimoine...
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