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La
première trace écrite remonte en décembre1243 : "Moi, Alain de Vauvrin,
chevalier, fais savoir à tous ceux qui verront les présentes, que j’ai vendu
à monseigneur Hugues, duc de Bourgogne et ses héritiers tout ce que j’avais
à Vitteaux, à Posanges, à Marcilly-lès-Vitteaux, à Vesvres, à Boussey, à
Grosbois, à Marcelois, à Villy-en-Auxois, à Dampierre-en-Montagne, à
Cessey-lès-Vitteaux), à Chevannay, à Arnay-sous-Vitteaux, à Etalantes, à
Dracy-lès-Vitteaux, à Seigny, en forteresse, seigneurie hommes, fief,
justices, actions, vignes, terres cultivées et incultes, eaux, prés,
patures, moulins, fours et tout autres droits ou causes de profit que j’ai
ou peux avoir, moi et les miens, dans tous les lieux susdits, et tout ce que
je tenais en fief du duc, pour le prix de 6500 livres parisi que j’ai reçu
en argent comme paye, et je me suis dévêtu de tous les biens susdits, et
j’en ai investi corporellement le duc et ses héritiers, et j’ai promis et je
promet de ne pas revenir sur la dite vente contre le duc ou contre ses
héritiers. En mémoire de quoi j’ai apposé mon sceau sur ces lettres. Fait
l’an du seigneur 1243, au mois de décembre". Le 31 décembre 1348, Jean de
Frôlois, seigneur de Molinot, tient en fief lige du duc les choses suivantes
: premièrement le château et la ville de Molinot, les Hées, Sanvignes,
Montricourt. Item la maison forte de Serrigney. Item les Barres d'Orsans et
tout ce que j'ai à Charrey et Arconcey. Item la maison forte de Posanges et
les appartenances et rerefief, pour ce que Messire Mile de Frolois à qui
elle appartient la tient de moi en fief ; item la ville de Montaigney près
Montbart et Montfort. Lesquelles choses ledit duc ma mis... tout a un seul
fief et a un homage et service a tout jours mais, et ledit Jean et ses hoirs
ne pourront être contraints fors que à un seul fief, un hommage et un servie
à cause de la duché de Bourgogne tant seulement, lequel fief, hommage et
service... dedit duc ote, mue et change de lieux et fiefs d'où ils
étaient... et les met au propre domaine et service dudit duché. Le 20
août 1366, Jean, seigneur de Châtillon-en-Barois et de Molinot, tient en
fief à cause de Marguerite de Frôlois sa femme le châtel et ville de
Molinot, les Haies, Vernicourt, Sauvigny, Montricourt. Item la maison forte
de Serrigny. Item la moitié de la maison de Bouhey (Bouex). Item les Barres
d'Orsans. Item la maison forte de Chorrey-lès-Beaune close de fossés. Item
la maison forte de Posanges. Item la ville de Montigny et Montfort. Item sa
vigne de Rougemont. Le 8 août 1372, Marguerite de Frolois, dame de
Châtillon-en-Basois et de Molinot tient en fief du duc les choses suivantes
: le château et la ville de Molinot, Sanvignes, Montricourt, Vernicourt,
ensemble les appartenances d'icelles, lesquelle choses mouvoient du fief du
château de Salmaise ; item les villes de Pernant, de Cussey-la-Colonne
ensemble les appartenances, qui meuvent du fief du château de Frôlois ; item
le fié de la terre de Gergey que tiennent en fié de moi les hoirs Guiot de
Recep ; item tous les fiés de ladite terre de Gergey ; item la moitié de la
maison forte de Bouex ensemble la moitié de la terre appartenant à ladite
maison ; item la maison fort de Serrigney, ensemble les appartenances et
tout ce que j'ai en la ville de Demigney ; item les Barres d'Orsans et tout
ce que j'ai à Charrey et Arconcey ; item la maison fort de Chaurey près
Beaune close de fossés ensemble les appartenances ; item le fief de la
maison fort de Posange que tiennent de moi en rerefié les hoirs Messire Mile
de Frolois ; item la ville de Montaigney près Montbart et Montfort, et la
vigne de Rougemont.
Le 28 octobre 1382, dénombrement par Guichard Dauphin, seigneur de Jaligny,
baron de la Ferté Chauderon, sénéchal du Nivernais et seigneur de Molinot, à
cause de Marguerite de Frôlois sa femme, de sa terre et château de Molinot,
de la maison forte et terre de Sarrigny, de la moitié de la maison fort et
terre de Bouhey, de la maison forte et terre de Chorrey près Beaune, de la
maison forte de Posanges tenue en arrière fief dudit Guichart Dauphin. En
1398, exploit d'ajournement signifié par le sergent du bailli de Mâcon au
château de Posanges à Erard de Lésignes, chevalier, et Gui Troillard son
frère. En 1437, Pousanges, ou il n'a foire ne marché, est à Guillaume
Dubois, bailli d'Auxois, et y fait reconstruire le château, et fut inhumé en
la chapelle en 1454. Au registre du syndicat de la chambre des compte le 26
août 1460, accord entre les gens des trois états au sujet des fortifications
(les 29 représentants de la noblesse semblent les possesseurs des principaux
châteaux) Antoine Dubois, seigneur de Posanges. Procès en 1468 contre
Antoine Dubois, fils de Guillaume Dubois, seigneur engagiste de Salmaise.
Les témoins accusent feu Guillaume d'avoir fait couper dans le parc de
Salmaise une grande quantité d'arbres magnifiques dont avoient esté faict en
grant partie les ediffices du chastel de Posanges. Le 21 mai 1488,
dénombrement de la terre et seigneurie de Posanges par Antoine Dubois,
écuyer. Elle consiste en un château, en justice haute, moyenne et basse, et
signe patibulaire à deux pilliers. En 1490, Anthoine Dubois, fils de
Guillaume, achève l'aménagement du château. En 1561 le château passe des
Dubois aux Cléron. Le château est ensuite vendu en 1704 aux Balathier
Lantages, qui l'ont cédés en 1714 aux ursulines de Vitteaux.
Ce qui frappe d'abord à Posanges, c'est le parfait état de conservation
du bâtiment, les matériaux étaient excellents, l'appareil irréprochable, de
telle sorte que le temps n'a pu entamer ses épaisses murailles, ainsi
Posanges peut être considéré comme le spécimen d'un genre de constructions
très répandu en Bourgogne au XVe siècle. L'entrée principale se faisait par
le nord, face au village, par un pont-levis en moyen appareil, avec porte
charretière à arc surbaissé, et porte piétonne à gauche, à linteau en
accolade, le tout surmonté des trois rainures de flèches. La porte piétonne
est en outre surmontée du logement de l'arc de suspension ; elle a conservé
sa flèche, ses chaînes, et son tablier mobile. La porte charretière est
dominée par une niche à accolade soulignée par une tore outrepassée, qui
abritait jusqu'en 1981 une vierge à l'enfant. Le tablier du pont mobile a
été remplacé par une arche plein-cintre complétant les deux arches du pont
dormant. Les portes sont surmontées par une bretèche à cheval sur la
courtine, sur console à quatre ressauts, desservant d'étroits mâchicoulis
dont le linteau orné d'accolade porte les armes des Dubois. La bretèche est
en outre ouverte de trois fenêtres de tir à linteau en accolade, avec
tourillons de huchette. La cour intérieure, soigneusement fermée, n'a gardé
aucun élément des bâtiments primitifs ; celui qui la domine au nord est une
fantaisie néogothique qui a succédé dans les années 1980 à un bâtiment
industriel de béton et d'acier. Les courtines nord, est et ouest sont
surmontées par des chemins de ronde crénelés, qui n'existaient pas lors de
la visite de Jules d'Arbaumont en 1867. Les quatre tours de flanquement sont
de diamètres différents : les deux tours sud sont les plus massives, la tour
nord-est est la plus fine ; elles sont, comme les courtines, percées de
baies rares et étroites, et sont en outre défendues par des canonnières à
fente à double trous. Toutes les tours, sauf la tour sud-est, ont gardé ou
retrouvé leur couverture conique. Les fossés ne sont revêtus qu'au nord, où
la route en a réduits la largeurs. Ils ont été recreusés et remis en eau
après 1977. À l'est du château, les bases d'une petite tour rectangulaire
sont sans doute les restes de l'ancien pigeonnier. (1)
Éléments protégés MH : le château Posanges en totalité : classement par
arrêté du 27 décembre 1913
château de Posanges
21350 Posanges, propriété privée, visible de la route uniquement.
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